Du silence [Hirose]

Invité

Les cours venaient de finir depuis plusieurs minutes déjà et ne pensait qu'à une seule chose: Dormir. Si si, vous avez bien vu dormir. En effet, cela faisait plusieurs nuits que la demoiselle n'arrivait à trouver réellement le sommeil, ce qui lui faisait des nuits de deux heures environs. D'ailleurs, l'inattention de la jeune fille durant les cours s'était faite vivement ressentir. Elle s'était prit plusieurs remarques à ce propos. Mais rien de bien alarmant pour elle. Hina' n'en avait vraiment rien à faire. Une de plus ou une de moins, qu'est ce que cela allait changer?

En marchant dans les couloirs, elle entendit quelques petites réflexions qui ne lui étaient pas adressées directement mais dont elle était le principal sujet. Ces réflexions ne lui portaient nullement atteinte car avec le temps, elle avait fini par s'y habituer ou du moins, c'est ce qu'elle laisse croire. Fille a problèmes, peut être bien tout compte fait, mais au moins, elle avait de quoi occuper sa monotone existence. Et puis, il fait croire que cela lui convenait ainsi puisque jusqu'à maintenant, elle n'y a jamais changé quoi que ce soit. Cependant, elle savait qu'un jour ou l'autre, elle finirait par exploser et de tout lâcher. Elle espérait seulement que lorsque ce jour arriverait... peu importe.

Hinata prit donc le chemin de sa chambre. Une fois sur place, elle y déposa ses affaires du jour et commença à chercher un livre. Elle? Lire? Oui oui, c'est possible. Au moins pendant ce temps, elle ne dérange personne et surtout, elle n'est dérangée par personne. Quoique, ce faire déranger n'arrivait pas souvent. Il fallait être assez "fou" pour s'adresser à elle et la plupart du temps, elle avait tendance à les faire fuir. Et la situation lui convenait parfaitement telle qu'elle était. Mais revenons au sujet. Pas moyen de mettre la main sur ce fichu livre. Après cinq minutes de recherches seulement, la demoiselle laissa tomber et quitta sa chambre, claquant la porte derrière elle, comme toujours. Délicate, elle? Jamais.

Et maintenant? Qu'allait-elle faire? Se la couler douce bien sur. En réalité, elle n'avait pas vraiment envie de s'embêter de quelque manière qu'il soit. Il ne restait plus qu'à trouver un petit coin sympa. Et c'est seulement lorsqu'elle passa devant l'amphithéâtre qu'elle eut cette idée. Le lieu semblait idéal, du moins, s'il n'y avait personne, ce qu'elle allait tout de suite vérifier...

Hina' ouvrit la porte qui la séparait de cet endroit puis passa sa tête par l'entrebâillement de celle ci. Elle balaya longuement la salle du regard. Personne. Involontairement, la jeune fille sourit. Mais ce ne fut qu' éphémère car il disparut quelques secondes après. La demoiselle s'engouffra donc dans la vaste salle. Elle n'avait pas de vrai raison pour justifier sa présence ici, mais était-elle obligée d'en avoir une? Après tout, elle ne dérangeait personne pour le moment.

La demoiselle s'avança donc et alla s'assoir dans un siège face à la scène. Hinata regardait devant elle malgré le fait qu'il n'y ait rien à voir du tout. Mais au moins, elle était tranquille. Drole d'idée n'est-ce pas? Mais aussi curieux que cela puisse paraître, c'était un des seul.... le seul endroit où elle se sentait bien.

Invité

Quelle heure était-il ? Quel jour était-il ? Nao n’en savait rien. Et franchement, il n’en avait rien à faire.
Le jeune homme était perdu dans ses pensées. Il avait marché longtemps avant de trouver un lieu silencieux. Il n’aimait pas la foule, ce n’est pas qu’il en avait peur, loin de là. Mais il préfère voir les personnes seules, souvent il n’y a que dans ces moments là, qu’une personne est vraiment elle-même. Il avait fait le tour des bâtiments, c’était mit dans l’ombre d’un couloir.

Il avait commencé à se rouler une cigarette quand il s’est fait délogé par la seule personne qui ne l’évitait pas…son professeur. Et oui, Nao avait encore séché ! Une habitude pour lui. La salle de cours lui faisait peur.
Mais son prof en avait marre. Aujourd’hui il était venu chercher Nao, celui-ci ayant déjà séché la première heure de cours. L’homme n’était pas très robuste, un peu plus grand que Nao toute fois.
Il attrapa la cigarette que Nao venait de glisser entre ses lèvres et la jeta par terre. Soudain le regard de Nao perdait sa limpidité et se remplit de rage. Mais il se calma rapidement. Il s’attrapa une autre cigarette, qu’il roula minutieusement.
Tout en regardant ce qu’il faisait il lâcha une phrase pour son professeur :

« Au lieu de vous occuper de moi. Allez surveiller votre femme. Elle est encore à l’infirmerie ? L’infirmier prend surement plus soin d’elle que vous. »

Il savait très bien qu’il avait raison. Nao passait son temps à se balader dans les couloirs, du coup, il savait les détails des histoires d’amours pas très…catholiques.
Le professeur grogna dans sa barbe puis il partit d’un pas lourd. Sa femme avait vingt ans de moins que lui, et il savait très bien qu’elle avait des aventures. Mais il faisait semblant de ne rien voir. Pourquoi ? Bonne question…

Nao esquissa un sourire en coin, qui disparu au moment où la cigarette alla se placer entre ses lèvres. Il l’alluma puis partit les mains dans les poches de son grand manteau gris en direction d’un lieu autre.
Il arriva soudain aux portes de l’amphithéâtre, ce lieu était d’une beauté redoutable. Dommage qu’il ne soit pas mieux utilisé.
Il poussa une porte et s’engouffra dans l’ouverture.
Le jeune homme tira sur sa cigarette avant de recracher la fumer avec élégance.
Il regarda la pièce des yeux et descendit quelques marche avant de voir une tête dépassait d’un dossier de chaise. Il crut deviner qui était la jeune personne.
Il coinça entre l’index et le majeur de sa main gauche sa cigarette, il s’avança vers le lieu où était la jeune demoiselle. Il appuya sa main sur le dossier du siège et se pencha en avant pour sortir l’un de ses plus beaux sourires à la jeune fille.

« Salut, Hinata. Dit-il, toujours avec son regard aguicheur.
Comment vas-tu ? »

Il s’assit sur le siège à côté d’elle. Il se pencha vers elle et, replaça une mèche de cheveux derrière l’oreille de la demoiselle avec douceur. Il avait un regard doux, était-il naturel ? Hm…j’en doute.

[Voila. Désolé pour l’attente, j’ai eus quelques soucis.]