« Save, Save my Life, Please. » [Pv.]

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« Save, Save my Life, Please. »
[Pv. Shiro-san]

A droite, vous découvrirez l'avenue des gens normaux. Tandis qu'à gauche, vous trouverez la liberté de penser tout haut.

C'était sûrement une voix, cette vois qui l'avait tiré hors de son lit. Une voix bien plus forte que son sommeil, même si on n'en tirait seulement qu'une partie de sa conscience. Réfléchir ? Impossible à cette heure matinale. Il traînait péniblement ses pieds contre le sol, dans un bruit plus qu'agaçant, tandis que son corps suivait à une allure beaucoup plus lente. Ou ses pieds le menaient-ils ? Aucune idée, mais, une chose est sûre, il y allait. D'énormes cernes traçaient le bas de ses yeux en une crevasse mauvâtre tandis que ses yeux, voilés de fatigue et d'inconscience, fixait longuement le sol sans s'en détacher. Son teint pâle l'était encore plus que d'habitude, du manque de repos, quant à ses cheveux, ils étaient encore coiffé à la va-vite. Un peu de gel par-ci, un coup de laque par là et sa tête en ressortait plus vivante et ébouriffée que jamais. Ses yeux étaient entourés finement de noir quand à ses yeux, aujourd'hui, ils étaient de couleurs clairs, un bleu azur vraiment voyant. Son bandeau taillait toujours son visage en deux parties, ses prunelles couleur ciels cachées dans l'ombre de ses cheveux et du bandeau légèrement grisâtre. Il s'abstenait de tomber dans tous les bras qu'il voyait, même s'il ne songeait qu'à retrouver au plus vite son lit.

Lorsque ses pas se stoppèrent, il leva lentement le nez, comprennant rapidement, pour le peu de conscience qu'il avait, ou il était ; un parc. Son japonais était loin d'être bon mais, tandis qu'il passait les groupes d'amis plantés par-ci par-là dans le parc, le blond comprenait plus ou moins chacun de leur mot. Quelques vifs bonjour lui parvenaient aux oreilles et, sans qu'il n'est le temps de répondre, les gens passaient à côté de lui. Même s'il avait droit à des salutations, il n'avait encore apperçu aucun sourire. Peut-être était-il trop étrange à leur goût ? Une jeune fille se posta bientôt devant lui, l'obligeant à s'arrêter à son tour pour ensuite baisser un regard désinterressé sur la demoiselle en robe bleu. Un large sourire aux lèvres, les yeux pétillants, sa mère pestait presque sur son gosse pour qu'elle n'approche pas le jeune homme. C'était pas un monstre, il n'allait pas la lui bouffer. Quoique, un gnôme au déjeuner, cela ne doit pas être désagréable. Le blond soupira longuement, contourna agilement la demoiselle pour continuer quelques pas jusqu'à ce qu'elle l'interpelle :

« - Pourquoi t'as un bandeau sur le nez ? »

Le blond préféra ne pas répondre mais allait tout de même faire un effort. Il fronça légèrement les sourcils, se tourna de profil face à la jeune fille pour lui lancer un regard noir qui sembla la pétrifier.

« - C'est pas tes oignons, mam'zelle. »

Il continua ensuite son chemin jusqu'à un coin isolé du parc, au calme et à l'ombre. L'androgyne fut rapidement installé sur un banc, les yeux posés dans le vague, dévisageant de temps à autre un passant curieux. Un soupire s'échappa de ses lèvres entrouvertes, son estomac criait à présent famine mais, lui, n'avait pas tellement faim. Quelques fois, dans le silence qui entourait le blond, on percevait les hurlements de son ventre qui réclamait nourriture. Manger, toujours manger. Kyûu-san en avait marre de toujours répéter la même danse, le même parcours chaque jour. C'était un mélodie mise en boucle dont on se lasse si vite qu'il est facile de la changer mais personne n'y trouve le courage. La mélancolie et la lassitude qui entourait le blond commençait à l'agacer, le coeur toujours lourd, la tête toujours engroudies dans de douloureux souvenirs. C'était sans cesse la même chose. Souhaiter autre chose ? Une autre vie ? Il l'a déjà fait mainte et mainte fois, jusqu'à présent rien n'a changé. Sa maladie n'a fait qu'aggraver son cas, n'a fait que le renfermer un peu sur lui même. Et, d'ailleurs, personne ne se préoccupe de son sort, alors il se renferme toujours plus. Un cerlce vicieux, un malheur en engendre un autre qui suit le premier et ainsi de suite, toujours la même chanson. Mais cela changera peut-être ... peut-être se retrouvera-t-il un jour dans un de ses hôpitaux pour "fous". Mais ... en quoi Kyûu-san est-il fou ? Il perd juste le nord lorsqu'il est énervé, il devient juste très violent lorsqu'il tombe dans l'inconscience, dans la folie de son problème mental. Une légère folie, cela passera avec l'âge. C'est ce qu'ils disaient, les médecins. Mais, avec les années, cela n'a fait qu'empirer. C'est devenu difficile à vivre, le blond n'a plus de vie sociale ... plus de vie du tout, à vrai dire.

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Mauvais rêve. Toujours le même genre de délires psychédéliques, dignes d'une Junko Mizuno en pleine forme. Il n'avait pas put se rendormir après, c'était le seul truc dont il se souvenait. Maintenant, il se retrouvait à marcher d'un pas assez peu assuré dans ce qui semblait etre un parc. Sa tête semblait sur le point d'exploser, et l'air frais du matin n'y changeait rien, a son grand damm. Le pire dans tout ça était qu'il n'arrivait pas a se rappeler ce qu'il avait fait de sa précédente soirée. Il était sûr d'avoir prit quelque chose de bizarre, mais de la a savoir quoi... En tout cas, le plongeage avait été total, et Shiro se demandait encore s'il était vraiment totalement descendu, depuis la veille.
Sa longue tignasseblonde platine pas coiffée lui tombait devant le visage, masquant ses grand yeux verts et vitreux, cernés comme c'est rarement le cas, lui donnait un air de fantôme digne de The Grudge, mais en blond. Son long T-Shirt des Sex Pistols lui tombait jusqu'a mi-cuisses, dévoilant une de ses épaules après avoir été tiré dans tous les sens bon nombre de fois, masquait entierement son petit short, donnant l'impresion qu'il ne portait rien en bas. Ses longues jambes pales étaient nues, et il avait seulement enfilé a la va-vite une vieille paire de chaussures de skate. "La panoplie du junkie en perdition..." Ce fut la premiere pensée que lui renvoyèrent les regards posés sur lui. Il ressemblait a ce stéréotype de jeunes que l'on retrouve tous les jours morts dans un caniveau ou dans un squatt, abandonné par ses compagnons de trip. Sauf que lui était étudiant a coté de ça, même s'il voyait son futur post-lycée dans la même veine que ces pauvres dégénérés. Il eu une pensée pour Keiko, qu'il chassa bien vite de son esprit, contrarié.. Pourquoi fallait-il toujours qu'il se foute a penser a elle quand il faisait ou pensait une connerie? Elle n'était plus avec lui, il allait devoir se faire une raison et se débrouiller un peu sans ses conseils.

A un moment, il en eu assez de marcher sans but précis. Il s'arrêta donc, et alla pour s'assoir sur un banc vide. Il n'avait toujours pas les idées très claires, et il dût faire un effort de concentration pour réfléchir a ce qu'il allait faire de sa journée. Effort qui se révéla vain, le fait étant que dix minutes plus tard, il n'avait toujours pas trouvé ce qu'il allait faire. Un reniflement dédaigneux le tira de sa rêverie. Il tourna lentement la tête, et tomba nez a nez avec un jeune homme tiré a quatres épingles, qui le dévisageait d'un air étrange. Le petit essaya de soutenir son regard, avant de se rendre compte qu'il ne regardait pas son visage. Il essaya de capter la direction de son regard, avant de se rendre compte avec une certaine gène qu'il avait les yeux posés sur les marques de piqures de ses bras. Il rosit légèrement, et tenta discretement de dissimuler ses deux membres frêles, sans grand succes. Le mec se contenta de renifler une fois de plus, ce qui donna envie au petit Shiro de lui carrer son poing dans la figure. Il se leva, et lacha quelque chose qui ressemblait à un "Trainée..." avant de partir dans le sens par lequel le petit blond était arrivé, sans un regard de plus. Le gamin resta un moment comme un con sur son banc, les bras ballants. Alors c'était ça que les gens voyaient chez lui? Une trainée? Bien sympathique, tout ça... Il se leva doucement, et décida de partir dans un autre endroit, moins fréquenté, quand une voix qui lui était totalement inconnue l'interpela...

"Hey, Kimiiiiiiii!!!"

Il se retourna, vaguement curieux... Une fille aux longs cheveux roses, visiblement raide défoncée, lui sauta au cou, hilare. Décidément, c'était la journée des boulets, aujourd'hui. L'autre tarée partit d'un rire atrocement grinçant de pochetronne...

"Kimi chériiiieuh... Ca f'sait longtemps! Pourquoi t'es pas v'nue hier, heeein?"

"Je crois que vous vous trompez, mademoiselle... Pour commençer, je ne suis pas une femme, et puis je ne vous ai jamais vu de ma vie..."

"Toi, pas une fille? Kimiiiii, tu recommences avec tes délires, c'pas bieeen...... Eh, mais tu vas oooou?"

Shiro partit le plus vite possible, sous les regards intrigués des passants. Ca n'allait pas en s'arrangeant. Maintenant, on lui accusait un lien avec les pires déchets de la société. Il se démerdait suffisement bien tout seul. Il chercha un endroit un peu moins fréquenté, histoire de se poser sans risques de se faire agresser par un névropathe de passage. Il dût marcher un petit moment, avant d'arrêter de sentir les regards curieux plantés sur lui.
Il finit par trouver un petit coin d'herbe, ou il s'affala d'un coup, comme si toutes ses forces l'avaient quittées sans crier gare. Il se sentait las... Las de sa petite vie merdique et pseudo-rangée. Las d'avoir à faire bonne figure au lycée. Las de chercher quelqu'un avec qui passer son temps, sachant que tout le monde le fuyait... Il avait toujours un besoin énorme de compagnie, ce qui lui manquait un peu, ici... Il n'avait jamais supporté la solitude, et le fait d'être constament completement seul le déprimait totalement. Il ne cherchait plus a se faire des amis, voyant qu'apparement, sa petite carcasse androgyne et faiblarde impressionnait... Si c'était pas malheureux.
Quelque chose le fit se relever. L'impression étrange de ne pas être seul. Il resta assis un bon moment a scruter les alentours, avant de le voir. Les yeux d'un bleu tellement hallucinant que le petit se demandait si ce n'était pas des lentilles, les cheveux blonds en bataille, et un étrange bandeau sur le nez, séparant de façon nette son visage en deux. Malgré l'air assez peu propice a la sympathie, Shiro le trouvait assez séduisant, il devait bien dire. Le fait était, il était vrai, que le petit blond avait tendance a trouver tout le monde beau, mais lui dégageait quelque chose de différent... "Allez, Shiro... Tu vas encore tomber sur le seul serial killer qui traine dans le parc, avec la chance que t'as... C'est pas de ta faut, tu sais, mais..." D'un geste agaçé, il fit taire l'espece de vipère qui squattait sa tête, et posa son menton sur ses genoux, soudain un peu mal a l'aise... Des deux présents, c'était quand même lui qui avait le plus l'air d'un dégénéré, alors pas de raison de s'inquieter la-dessus. Il resta donc les yeux dans le vague. L'autre garçon devait surement etre la bien avant qu'il débarque, mais comme le con drogué jusqu'aux yeux qu'il était, il ne l'avait pas vu..

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[J'aime bien ton post ;) ]

Le calme lui perçait les tympans, même s'il appréciait ce silence. Mais là, l'envie de changer un peu lui torturait le machin qu'il avait dans la poitrine. Cours d'anatomie ? N'y a jamais pris la moindre attention, c'était juste un cours en plus des autres ; tout aussi chiant. Le regard toujours dans le vague, sa respiration irrégulière semblait résonner partout autour de lui. Son coeur battait anormalement lentement et pouvait atteindre une vitesse impressionante lorsqu'il faisait ses "crises". Ses paupières tombèrent lourdement sur ses yeux, couvrant ses prunelles bleues azures. Un nouveau soupire le fit rouvrir les yeux, un peu surpris, même si ce soupire venait de lui. Il arrivait même à ce faire peur tout seul. Les passants étaient plutôt indiscrets, on regarde pas les gens comme ça, quand on est bien élevé ! Le blond fronça les sourcils, détournant bientôt les yeux vers le fond du parc, loin, ou il percevait à peine la silhouette vive des voitures. Ces monstres en métals luisaient parfois sous les rayons du soleil, réduisant nettement la vue du jeune homme en l'éblouissant. Comme le flash d'un appareil photo, c'est pour ça qu'il détestait les photos. Les captures de souvenirs, c'était pas son truc, il n'avait pas grand chose comme "bon" souvenir. Le blond décontracta lentement ses muscles, ses membres bientôt douloureux, pour bientôt balayer le parc du regard, remarquant facilement un ... une ... fille ? Ou quelque chose comme ça. Il haussa brièvement un sourcil, se désinteressant ensuite de "l'hermaphrodite" pour tenter d'accrocher son attention à autre chose. Un groupe de filles qui gloussaient comme des dindes parce que le bicolore les regardait, un couple de vieux aux yeux pétillants d'amour l'un pour l'autre, un couple plus jeune complètement dans leur monde ... Le psychotique détourna bientôt la tête, reposant les yeux sur le, ... avec beaucoup d'hésitation, mec, installé dans la pelouse. "Fait preuve d'un peu de socialisme, bon sang". Son esprit le titillait, lui ordonant de l'approcher. Et pour dire quoi ? Pour faire quoi ? Juste pour lui faire penser qu'il a pitié ? Ou qu'il pense que le blond se sent trop seul pour rester sur le banc ?! Toutes ses questions ne lui donnaient pas le courage ni même plus envie d'approcher l'autre blond au cheveux longs. Le bicolore se décida à bouger, pour ne pas passer pour un con, planté au beau milieu du sentier caillouteux, et rejoignit son banc. Au pire, il pourra dire qu'il se dégourdissait les jambes. Il finit par se laisser tomber sur le côté, collant bientôt son dos aux planches de bois, laissant ses jambes, pendouiller dans le vide, le bout de ses semelles éfleurant le sol. Les yeux péniblement ouverts, Kyûu-san déposa l'une de ses mains sur son front. Il n'invitera personne à l'approcher et n'approchera personne, il restera seul pour éviter de causer du mal. Son haut remontait légèrement, dévoilant légèrement la peau laiteuse et douce du bas de son ventre, si bien gardée sous les tonnes de tissu dont il change minimum deux fois par jour. L'ennui gagna rapidement le coeur du bicolore qui se redressa subitement, la demoiselle en robe de tout à l'heure revenue à l'assaut. Et bien, il semblerait qu'elle le suive. Le jeune homme fronça les sourcils, se releva du banc et, du haut de ses semelles compensées, il se pencha légèrement pour voir la jeune fille.

« - Pourquoi t'as un bandeau sur le nez ? »

Demanda-t-elle pour la deuxième fois consécutive. N'a-t-elle rien d'autre à faire qu'à venir l'ennuyer, même si, tout seul, il s'ennuie autant. Il fronça les sourcils, un regard noir planté dans celui de la jeune fille. Sa mère me fixait d'un oeil méfiant, le sac serré dans sa main, prête à me frapper si je venais à faire du mal à sa fille. Je me penchai alors totalement, m'agenouillant devant la jeune fille qui déposa lentement sa main sur ma joue. Bon, je déteste qu'on me touche mais j'allais faire l'effort de le supporter, cette fois-ci. Les sourcils du bicolore reprirent leur place normale et il ferma lentement les paupières, sous l'oeil bienveillant de la jeune brunette. Il essayait d'éviter sa question mais les lèvres de la jeune demoiselle s'entrouvrèrent de nouveau et avant qu'elle ne puisse placer un son, le psychotique releva les paupières et planta son regard dans le sien, répondant vivement.

« - Parce que je n'aime pas mon visage. »

Autant trouver une raison et vite, sinon elle allait l'agacer encore longtemps. La brunette sourit doucement, arrachant un très faible sourire au bicolore qui se releva, tendant lentement les jambes.

« - Je trouve qu'il est très beau, pourtant. »

Dit-elle d'un ton sincère et enfantin avant de s'en retourner à sa mère, s'accrochant à sa jupe, fière de lui avoir arracher autre chose que de l'indifférence. Un soupire s'échappa des lèvres entrouvertes du malade qui déposa ses fesses sur le banc, les coudes sur les genoux. Que faire ? Sa passe de gentillesse lui était passée et l'envie d'approcher le blond dégénéré ne lui arrivait toujours pas. Et, agacé, il entendait toujours le gloussement stupide du groupe de dindes qui le fixaient, les joues rouges pivoines. Peut-être tentaient-elles de lui soutirer un sourire, un regard interessé ou une approche mais rien de ces propositions ne l'enchantaient, d'ailleurs, les filles étaient loin de l'interesser.

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Shiro essaya de se départir de la tête d'ahuri qui vient de se réveiller qu'il avait adopté, ce qui s'avéra plus difficile qu'il ne l'aurait cru... Il se sentait toujours aussi patraque, etavait un mal fou a se motiver de bouger. Il n'allait pourtant pas passer sa journée affalé dans l'herbe. Il avait autre chose a foutre... Mais la question était de savoir quoi. Pas grand chose, pour le moment. Prit d'une brusque nausée, il dut se réallonger, ne tenant pas spécialement à vomir en public. Ce serait assez incommondant. Il regarda d'un air morne le ciel qui s'étendait devant lui, un peu ailleurs... C'était.... bleu. Et grand, aussi. Le seul truc qui avait réussi à décider Shiro à ne pas se foutre en l'air, ces derniers temps, c'était le ciel. Non pas pour sa beauté sans bornes, non... Ce serait trop évolué et fleur bleu pour notre petit blond. Nan, il avait juste cette espèce de crainte de devoir aller là-haut, si jamais il venait à mourir. Rhôô, ça va, hein... <.< Allez penser quelque chose de sencé sur la mort quand vous avez eu une mère qui faisait que vous rabacher que vous alliez finir au ciel. u.u Il resta donc fixer l'espèce d'étendue claire et pas si uniforme que ça, si on considérait tous les petits nuages qui venaient souiller un peu le tout.
Le gamin mit un certain temps a se ressaisir. Le ciel. Il était en train de commenter intérieurement le ciel depuis tout à l'heure! Alors comme ça, l'ennui pouvait vraiment prendre une forme aussi colossale que ça? Impressionnant, vraiment. Il releva doucement sa petite carcasse endolorie, et balaya du regard tout ce qu'il pouvait voir du parc. Indéniablement, ses yeux se posèrent une seconde fois sur l'inconnu au masque nasal. Ouais, encore un complètement paumé, comme lui. Un truc le dérangeait cependant avec ce type. Il était sûr de l'avoir déja vu quelque part, mais il ne saurait dire ou, ce qui était relativement handicapant. Mais cela n'allant pas l'empecher de vivre, il relégua bien vite cette pensée au placard. L'autre fit un truc bizarre, avant de retourner à son banc. Enfin, bizarre... Il se leva et avança un peu, hésita et repartit, c'était tout. Mais cela paru un peu étrange au petit, qui fronça les sourcils. Il ne comptait pas aller lui parler, quand même? Si tel était le cas, il devait être soit désespéré, soit au moins aussi taré que lui. Il sortit une clope de son sac et l'alluma, afin de s'occuper un peu avec autre chose que ses réflexions stupides. La nicotine envahissant doucement ses poumons eu le don de le calmer, et il reprit sa contemplation abstraite de ce qui l'entourait. Pas grand chose d'interessant, a vrai dire. Il y avait juste ces quelque pétasses qui l'emmerdait, à ricaner entre elles, comme les poufs qu'elles étaient...

Quelque chose attira un moment l'attention du petit blond. Cela venait encore une fois du coté de l'autre garçon. Une toute petite fille avait visiblement l'idée d'aller taper la discute avec lui. Shiro envia un moment le cran de cette gamine, qui allait sans se poser de question, puis ce demanda ce qui lui arrivait, à lui... En regle générale, il n'était pas du tout du genre timide. Il était même plutôt le genre de personnes qui allait facilement vers les personnes qui l'interessaient... Il posa doucement sa tête sur ses genoux, et regarda la scène, un sourire attendri sur les lèvres. Il avait toujours aimé les enfants, mais de loin.. Quand ça ne vous trainait pas entre les pattes, et que ça ne faisait pas de caprices. Ouais, il aimait les enfants.... de autres, et se voyait mal avec un gosse, plus tard. De toute façon, comment pourrait-il en avoir? Il ne voulait pas de copine, n'étant nullement interessé par la gent féminine.

Il fouilla un peu dans son sac, à la recherche de son I-Pod, ou quelque chose dans ce genre, qui pourrait l'empecher de s'emmerder comme un rat mort. Il grimaça légerement en constatant que sa bouteille d'eau veanit d'exploser, déversant tout son liquide partout ou il pouvait. Merdouille... Il prit les affaires trempées, un air résigné plaqué sur le visage. Au moins, il n'y avait rien d'important. Mais c'était tout cradingue, et sûrement irrécupérable. A jeter. Le petit chercha des yeux une poubelle, et en trouva une qui, à son grand damm, se trouvait près du troupeau de dindons. =.= Prenant son courage à deux mains, il se releva, et prit entre ses bras le paquet d'horreurs, afin d'aller foutre tout ça à la jaille. Arrivé à destination, il déversa le contenu de ses petits bras dans le trou, essayant d'éviter de prendre compte des propos des autres. Jusqu'au moment ou une d'entre elles lacha quelque chose d'un peu trop déplaçé sur son apparence. Prenant sur lui, il posa ses deux petites mimines sur le coin du contener, respirant un bon coup. Il y avait plusieurs solutions possible. Soit il se laissait submerger par les émotions et partait chialer de dépit dans un coin reculé du parc, soit il restait là, et en fracassait une ou deux. Il y avait une troisieme option, combinant les deux, ou il restait chialer sur place, ce qui n'était pas mieux, mais plus plausible déja... Et ça, c'était la merde...

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Il scruttait le paysage des yeux, pas grand chose d'autre à faire. Ses tympans allaient exploser avec tous ses gloussements incessants. Il serra les paupières l'une contre l'autre, fronçant les sourcils. Je peux les frapper ? S'il vous plaît ? Juste les faire taire ... Le bicolore passa bientôt l'une de ses mains dans ses cheveux, laissant ceux-ci en bataille totale. Son attention fut attirée par le jeune homme ... ou la jeune fille, il n'était pas tout à fait sûr, qui faisait un peu plus de bruit. Il haussa un sourcil, fixant ce qu'il pouvait bien faire par dessus le banc, curieusement. Il suivait chacun des mouvements du blond, jusqu'au conterner puis toisa d'un regard noir le groupe de dindes. Le jeune homme fronça à nouveau les sourcils, il se leva bientôt du banc, plongeant ses mains en poche. Ces jeunes filles l'énervaient, beaucoup. Il contourna nonchalemment le petit groupe féminin, se plantant ensuite derrière elles, un air glacial au visage.

- Vous avez pas fini ?

Dit-il d'un ton sec, le dos tenu droit pour paraître un peu plus grand. Les jeunes filles sursautèrent à peu près toutes, se retournant aussi vite qu'un éclair. Il sourit en coin, un air sadique à présent sur les lèvres qui fit fuir le petit groupe. Le bicolore baissa ensuite la tête, relâchant ses muscles tendus, cachant son visage derrière sa masse blonde. Voilà, au moins, elles ne l'agasseraient plus. Le bicolore releva les yeux, déposant ceux-ci sur le blond qui semblait plutôt blessé par les propos des dindes. Il s'approcha du jeune homme, détournant le regard lorsqu'il fut tout près.

- Ca va ... ?

Souffla-t-il doucement en toisant du regard un couple qui les regardait bizarrement. Quoi ? Il faisait écrit nulle part qu'il sortait avec. D'ailleurs, Kyûu venait de comprendre et remarquer que la personne qui se tenait plus ou moins à côté de lui était bel et bien un mec. Le bicolore déposa bientôt les yeux sur l'inconnu, passant nerveusement sa main dans ses cheveux. Il n'appréciait pas vraiment de devoir approcher les autres ... Sa main rejoignit rapidement sa poche, son regard parcourait nerveusement l'endroit. Un lancement le raidit, pas encore une ! Il grimaça légèrement, mordant subitement sa lèvre inférieur. Son calme revint rapidement, il se redressa, baissant son regard assombrit au sol. Il passa sa main dans sa nuque, mal à l'aise. Elle ne voudrait pas revenir, la petite fille ? Le bicolore se sentait bien sous ses compliments. Il était rare que quelqu'un ait le cran de l'approcher alors si, en plus, on le complimente, il se sent vraiment bien. Un avion bruyant passa dans le ciel, faisant relever les yeux au psychotique. Que faire ? Pas grand chose ...

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Shiro restait prostré au dessus de la poubelle. Il ne suivait absolument pas ce qu'il se passait à coté. Il avait cette manie de se couper totalement du reste, quand quelque chose de déplaisant lui était adressé. Il n'arrivait pas à se remémorer ce que l'autre conne venait de lui sortir, ce qui lui faisait un peu peur... "Mais pourquoi il pleure, le Shiro?" Bonne Question...." Un peu stupide, tout de même, avouez le... Pleurer? Meeeeerde. Il respira un bon coup, s'appretant à rejeter la tête en arrière, avant de se dire qu'il préférait cacher ses larmes. Encore une crise de déprime compulsive... Les grands garçons ne sont pas sencés pleurer. Et les grandes filles? Le petit blond fronça les sourcils devant la petite sortie de la voix présompteuse qui squattait son crâne. Après tout, elle n'avait pas tout à fait tort. Il n'avait pas de pomme d'adam saillante, un peu de poitrine. Bon d'accord, la poitrine d'une gamine de 12 ans, mais une poitrine quand même. Comment était-il sencé se considérer, en hermaphrodite qu'il était? Si lui-même ne le savait pas, qu'est ce qu'il devait en être pour les autres? Et si il était plus une chose qu'une autre, cela lui donnait-il une crédibilité à pleurer comme une madelaine? Non. Surement pas. Fille ou garçon, il avait 17 ans, il n'était plus un bébé. Il allait peut-être devoir penser à grandir, un jour... Encore fallait-il qu'il le voit veni, ce jour...

Quelque chose dans son petit crâne de piaf blond lui hurlait de se casser vite fait, avant que quelqu'un arrive et lui demande ce qu'il avait, chose qu'il détestait avoir à justifier, en rêgle générale. Surtout dans ces moments-la... Il tenta d'essuyer discretement ses petits yeux verts et gonflés, mais la trainée noirâtre qui s'étalait sur le dos de sa main le découragea. Pour la discrétion, c'était loupé, de toute façon. Il décida donc d'y aller à la barbare, essuyant d'un geste sec ses deux yeux. C'était ça, ou il ressemblait à un panda péroxydé >_< Et ça, c'était nul de chez nul, alors fuck la discrétion...
Prit dans son élan d'éssuillage (?!), il ne prit conscience du fait que quelqu'un lui adressait la parole qu'avec un wagon de retard. Il releva brusquement la tête, et regarda d'un air un peu surprit l'autre garçon... S'il allait bien? La question qu'il se posait était "Pouvait-il mentir?" Pas vraiment, à vrai dire. Mais il ne se voyait pas dire non, donc il pencha sur l'option débile qui se présentait à lui....

-Oui oui.... Ca va, je crois...

Il lui fit un petit sourire. Il n'était.... absolument pas crédible, c'était proprement hallucinant. <.< Il n'aimait pas que l'on s'inquiète pour lui, même si c'était purement feint. Il ne savait tout bonnement plus ou se mettre. Apparement, l'autre non plus. Ils n'étaient pas sortis de l'auberge, à ce train-la... Il ne saurait dire encore s'il avait envie d'entamer la conversation avec lui ou non... Il n'était pas des plus doués sur ce terrain-là, il fallait dire, et l'idée de se faire envoyer chier lui plaisait pas vraiment.

-Elles sont parties?

Apres tout, il risquait rien avec ça, non?

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[Vraiment désolé pour le retard >.<, en plus, mon post est nul T.T]

Le petit blond se décida à élever la voix pour répondre. Et bien, il n'était pas muet, finallement. Kyûu avait fini par le croire car son silence était plutôt déplaisant. Surtout que, pour une fois, il faisait un effort surhumain ne serait-ce que pour l'approcher. Alors lui parler, la force de dix Hercules fut à peine suffisante -comparaison stupide. Le bicolore déposa ses yeux sur le blond, baissant les yeux au sol lorsqu'il termina sa réponse. Pas besoin de lui déballer un discours de trois heures, un "oui" ou un "non" était amplement suffisant. Tentait-il d'être convaincant en souriant ? Car c'était loin d'être le cas. C'était même plutôt vexant, je dirais ... même si l'ennui m'accablait beaucoup plus qu'autre chose. Sa voix brisa à nouveau le silence et le bicolore releva courageusement yeux et tête pour scrutter le paysage.

- J'pense ... j'ai l'impression que je leur ais fait peur.

Dis-je comme si c'était habituel. Quoique, cela l'était plutôt. A part la jeune fille de tout à l'heure, peut de gens m'adresse la parole. Mon attention revint tout entière au blond qu'il dévisagea sans vraiment s'en rendre compte. Kyûu tendit bientôt l'échine, ses vertèbres plutôt douloureuses. Le bicolore sortit bientôt sa main de sa poche, attrapant vivement le menton du jeune homme pour planter ses yeux dans les siens. Son autre main rejoignit bientôt l'autre, ses doigts froids glissant sur l'une des joues du petit blond.

- T'as d'horribles traces noirs sous les yeux ...

Quoi ? Vous pensiez qu'il allait faire quoi ? M'enfin, bande de vieux pervers >.>. Les mains du bicolore se décollèrent de la peau pâlichonne du blond, rejoignant aussi vite qu'elles ne les avaient quittées les poches de son jeans. Le regard à présent scotché au sol, un soupir s'échappa de ses lèvres encore et toujours entrouvertes. Il va finir par avaler une mouche ... Bref, trève de connerie. Le bicolore n'avait pas que ça à faire. Enfin, pas grand chose d'autre non plus mais faire style d'être occupé, c'est quand même le pied pour éviter le plus de monde possible. Kyûu détourna la tête, lentement, puis leva un instant les yeux au ciel. Et puis, il n'avait vraiment rien d'interessant à faire, autant essayer de s'habituer à être sociable. Le jeune homme posa courageusement le regard sur le petit blond, s'appretant à parler pour bientôt laisser courir sa voix pour briser le silence, mal à l'aise.

- J-Je ... Heu ... J'm'appelle Kyûu.

Enfin ! Il a trouvé quelque chose à dire ! Peut-être avait-il décidé de passer la nuit à hésiter sur quoi dire. Après tout, cela ne le changerait pas de ses habitudes. Il n'a jamais vraiment été doué pour les relations, toutes confondues. Il les mettait toutes dans le même panier : "Rien à en tirer, tout est bon à jeter". Pour lui, un ami ne sert à rien, un amoureux juste à passer du bon temps alors sa famille, à rien du tout, juste à lui faire vivre un enfer.

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Non, Shiro n'était pas muet.... Il avait juste certaines difficultés quand il s'agissait de s'exprimer davant les autres... D'autant plus si cet autre en question était quelqu'un dans sa tranche d'age, comme c'était le cas à présent. A cet age-la, ça a toujours tendance à juger pour n'importe quel détail. Et en ce qui concernait le petit garçon, il y avait beaucoup à juger, croyez-moi. Mais il semblerait qu'il avait eu de la chance ce coup-ci, et qu'il soit tombé sur quelqu'un d'aussi sociable et a l'aise avec les autres que lui. Déja ça de gagné. Au moins avait-il peu de chances de se faire emmerder, comme ça... Il se sentait suffisement ridicule comme ça, il était donc peu nécessaire que le bicolore en face de lui en rajoute une couche... Il savait qu'il n'était pas crédible du tout dans son assurance feinte, mais il ne voulait pas nan plus tirer une tronche de dix metres de long, ce serait un cruel manque de savoir vivre.... Ou pas. Mais Shiro ne savait pas comment réagir autrement...
L'autre garçon se décida à lui adresser la parole une autre fois, à la grande surprise du petit blond. Lui qui n'attendait pas avoir de suite a sa question, il s'en retrouva fort surpris et resta un moment la bouche entrouverte, sans savoir quoi ajouter. Se trouvant au bout d'un moment un peu ridicule, il referma la bouche, et secoua la tête, comme pour se remettre les idées en place.

-Tu n'as rien d'effrayant pourtant... Ce ne sont pas elles qui pouffaient tout a l'heure à la vue de ta personne, d'ailleurs?

Et paaaf... Une phrase/question bien conne. Du Shiro dans tout sa splendeur, il fallait bien l'avouer. Le petit baissa la tête, un petit peu gêné. Mais qu'il était con, ce type... C'était pas possible d'être aussi atteind. Enfin si, mais dans ce cas-là, on évitait de le faire savoir...>< Il n'eut pas le temps de tergiverser longtemps sur ce genre de sujet qu'il sentit sa tête brusquement tirée vers l'avant. Il failli lacher un petit cri, qui fort heureusement resta coincé dans sa gorge. Il se contenta de pousser un gémissement désaprobateur... Le garçon face à lui resta le fixer, passant ses doigts glacés sur ses joues, faisant de suivte monter le taux d'hémoglobine facial du gamin.. Quand il prit la parole, ce fut pour lui faire remarquer qu'il avait, je cite "d'horribles traces noires sous les yeux"... Fronçant légerement ses sourcils, pas vraiment en signe de contrariété, Shiro parvint à articuler d'une voix blanche...

-Je... Je sais...

D'ailleurs, si il avait pu les éviter, ces traces, ç'aurait pas été du luxe.. Il se sentait de plus en plus stupide, au fil du temps. Le bicolore finit par lacher son visage, remettant ses mains dans ses poches. Cinglant, comme type... Un peu intriguant, aussi. Le blondinet esquissa un sourire, dans aucun effort de crédibilité, cette fois... Un sourire de ceux qui viennent naturellement, pour une fois. Il resta observer béatement son camarade, se demandant quel genre d'habitude adopter avec ce genre d'individu. Risquait-il de se prendre quelque chose dans la tronche, s'il l'ouvrait? Il esperait bien que non, ayant envie soudain de faire son effort de sociabilité de la journée... Son vis a vis le prit de vitesse, et se présenta à lui, sans que rien ne fut demandé... On progressait. Kyuu? C'était mignon comme nom. Ca sonnait bien. Mais Le gamin se garda cette réplique pour lui, et se contenta de répondre de la même maniere...

-Shiro... Enchanté...

Voila ce qui était fait. Il n'avait pas d'idées pour la suite, vraiment... Il se demandait si l'autre garçon faisait ça par obligation, ou parce qu'il avait envie de parler avec lui. Dans un des deux cas, continuer la discussion pourrait être assez mal venu, non? Il ne savait pas. En général, les rares personnes qui lui adressaient la parole correctement étaient celles qui avaient commencé par l'approcher. Il n'avait donc jamais réfléchi a la question sur la suite... Désapointant.

[Pas mieux... =.=]