Kyôsô no Gakuen
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 De la peinture dans l'océan. [Niwa Ryutaro]

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Keraudren Hanabi
It's a lovely FAIRY TALES ♥
Keraudren Hanabi


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Âge ~ Année : Bientôt 18 Halloweens, le 31 octobre, vi. v_v
Activité : Dortoir Kumi, en option dessin. Paraît que je fais des miracles avec un pinceau dans les mains.
Sexualité : ... Hum ? *Tête angélique de gosse qui comprend rien*
Humeur : Perdu. Totalement ._.
Am I ... ? : Un gamin paumé fada des légendes arthuriennes et bloqué dans un monde peuplé de fées et de korrigans, en plus métissé. =D
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MessageSujet: De la peinture dans l'océan. [Niwa Ryutaro]   De la peinture dans l'océan. [Niwa Ryutaro] Icon_minitimeLun 10 Aoû - 0:17

    La plage, le soleil, une île paradisiaque... Certains auraient pu croire qu'il s'agissait là du lieu de tournage d'une série de catégorie B du genre Les vacances de l'amour ou toute autre nullité du genre... Mais il s'agissait seulement du lieu de vacances d'une majorité des élèves de Kyôgaku... Quelle superbe idée d'organiser un voyage sur l'île de Kyosuke, hm ? Et voilà maintenant plus d'un mois qu'ils y étaient, bien du monde en profitait pour s'amuser pleinement, ou encore profiter de son ou sa petit(e) ami(e). C'était mignon à voir, tous ces couples sur la plage qui s'embrassaient furtivement, par peur de se faire capter par les profs accompagnateurs peut-être ? En tout cas, c'était un superbe tableau, agrémenté de l'odeur de sel qu'amenait l'océan, ainsi que le bruit des vagues sur le sable...

    Tout le monde s'amusait. C'était bien.
    Hanabi devait être l'un des seuls - voire même le seul - à ressentir cette mélancolie qui l'étreignait quand il faisait face à la mer. Il se rappelait les journées plage que ses parents organisaient avant que son père ne meure. Il se souvenait de Shô qui lui faisait prendre le bain en veillant à ce que sa tête ne soit pas immergée, il se souvenait d'Aozora qui aimait faire des châteaux de sable au bord de l'eau, de sa mère qui prenait toute sorte de photos et son père qui les veillait avec son sourire si rassurant... Un long soupir lui avait échappé ce soir là, et il était sorti de la villa pour rejoindre la place, avec son iPod sur les oreilles et ses affaires de peinture dans les bras. Il ne savait comment il avait convaincu le professeur de dessin à emporter un chevalet et quelques toiles, mais ç'avait été fait.

    Rapidement, Hanabi monta le chevalet, posant la toile vierge dessus. Après quoi il posa ses pinceaux sur le rebord de l'objet en bois, son chiffon sur son sommet et entreprit de choisir ses couleurs. Blanc, noir, du bleu, du marron, de l'orange, du jaune et du rouge principalement. Il ferait ses mélanges après. Il attacha ses cheveux, alla remplir son gobelet d'eau de mer et, finalement, se lança dans sa toile. Il voulait simplement représenter l'ocean, agité, sous un soleil couchant. Et comme à chaque fois qu'il peignait, il réussit à se barbouiller la figure, les mains et les vêtements - heureusement vieux - de peinture multicolore.

    Chantonnant presque distraitement, l'androgyne n'avait pas remarqué que quelqu'un était sorti de la villa également. Quelqu'un qu'il connaissait bien d'ailleurs, mais il n'avait rien remarqué, trop plongé dans sa peinture. Dessiner le reposait, lui permettait inconsciemment de faire le point sur ses pensées puis de se vider totalement l'esprit. Un soupir lui échappa, il se gratta la joue de son pinceau - oubliant qu'il était plein de peinture blanche - en fixant la toile d'un air critique. Même si le paysage prenait forme et représentait fidèlement l'océan, il n'en était pas réellement satisfait. Même pas du tout. Oh malheur, il aurait bien tout arraché et balancé dans la mer. Mais il se força à au moins finir la toile.

    Et deux grosses heures plus tard, il finissait de mettre les ombres sur l'écume de l'eau. Le pinceau dans la bouche, il plissa légèrement le nez. Il en était finalement plutôt satisfait, même si ses poignets le faisaient souffrir. Un mince sourire étira ses lèvres alors qu'il massait ses poignets endoloris, se retournant. Et un violent sursaut le prit lorsqu'il reconnut Ryutaro, confortablement installé en tailleur sur le sable.

    « Bon sang de bon soir je déteste quand tu fais ça ! Tu m'as fait peur... »
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Niwa Ryutaro
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Niwa Ryutaro


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MessageSujet: Re: De la peinture dans l'océan. [Niwa Ryutaro]   De la peinture dans l'océan. [Niwa Ryutaro] Icon_minitimeLun 10 Aoû - 2:37

    Ryutaro adorait définitivement cet endroit, bien que le temps semblait se ralentir de jour en jour – ce qui, il fallait l'avouer, le rendait encore plus irritable que d'habitude. Ce n'était pourtant pas très dépaysant pour le solitaire qu'il était que de passer ses journées seul en quête d'une activité qui l'occuperait ne serait-ce que quelques heures, mais éloigné de son petit chez lui et de ses petites habitudes, l'athlète qu'il était paraissait perdu. C'était comme si tous ses repères s'étaient fait la malle durant cette première semaine loin de Kyôgaku. *Mine de rien, le train-train quotidien c'est pas si mal que ça* La plupart de ses journées se résumaient donc à de banales séances de footing matinales, d'interminables ballades sur le sable chaud - c'était presque s'il connaissait l'île par coeur pour en avoir fait le tour en long, en large et en travers - et des siestes récurrentes dans sa chambre qu'il avait voulu individuelle pour éviter toute nuisibilité à son sommeil.

    Histoire d'alterner ses occupations toutes plus palpitantes les unes que les autres - et surtout histoire d'éviter de passer une journée de plus enfermé à double tour - le coureur décida de partir à la recherche d'un coin de la plage pas trop peuplé pour y poser sa serviette le temps d'une petite heure. Inutile donc de préciser que si tous les élèves s'étaient donné rendez-vous là bas et se trouvaient être bien trop bruyants à son goût, il rentrerait illico. Après une minute de réflexion, il extirpa finalement un short de plage plutôt moulant de sa valise qu'il enfila sans trop se presser. Il l'avait acheté peu de temps avant de partir dans une des boutiques du quartier de Shibuya lors d'une séance shopping. Il n'avait évidemment pas pris la dernière tendance, de toute façon pour le peu qu'il lui servirait, un premier prix ferait très bien l'affaire.

    Etrangement, la plage se voulait être plus calme que d'habitude. Et mis à part deux, trois couples qui se bécotaient au bord de l'eau, personne n'était susceptible de nuire à notre athlète. Personne ? Peut-être pas. Au loin, Ryutaro pouvait apercevoir que quelqu'un s'était visiblement approprié un petit bout de plage. Se rapprochant un peu plus à chaque pas, il remarqua que cette silhouette ne lui était pas si étrangère que ça puisqu'il s'agissait de celle d'Hanabi, l'une des rares personnes qu'il considérait comme son ami. Curieux de voir quelle oeuvre d'art il était en train de pondre, il fini par s'asseoir en retrait à l'arrière de l'artiste, faisant en sorte de ne pas se faire démasquer. Hanabi avait un véritable don pour la peinture, et Ryutaro était le premier à s'émerveiller devant ses toiles. Admiratif, ce dernier s'autorisait quelques coups de tête à droite et à gauche quand un violent éternuement le trahi. Merde, comment avait-il pu attraper un coup de froid avec une chaleur aussi étouffante ?

    « Bon sang de bon soir, je déteste quand tu fais ça ! Tu m'as faire peur ... » « Ca tombe bien, j'adore te faire peur, répliqua Ryutaro d'un air fier. T'es pas croyable, incapable de te passer de ta peinture deux semaines ! constata-t-il avec un léger rire en désignant le chevalet posé sur le sable. Voyons voir ce chef-d'œuvre continua-t-il en s'approchant de la toile jusqu'à en avoir les yeux qu'à une trentaine de centimètres. Pas mal du tout ! Mais il y a presque autant de peinture sur toi que sur la toile. »

    Ryutaro adorait taquiner Hanabi autant qu'il aimait passer du temps avec lui. Lorsque l'on regardait les deux adolescents qu'ils étaient, il était difficile de leur trouver des centres d'intérêts communs qui seraient à l'origine de leur complicité actuelle, et pourtant, ils semblaient comme les deux doigts de la main.

    « Dis moi, qu'est-ce que tu dirais d'un nouveau modèle ? Un Ryutaro version Joconde, ça en jette ça, ne ? Bon, pas dans cette tenue evidement ... dit-il en désignant son minable short unicolore. Et puis je suis sûre que tu rêve de m'exposer parmi tes plus belles oeuvres » continua-t-il avec un air supérieur qui ne tarda pas à faire place à un léger rire de sa part.
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Keraudren Hanabi
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MessageSujet: Re: De la peinture dans l'océan. [Niwa Ryutaro]   De la peinture dans l'océan. [Niwa Ryutaro] Icon_minitimeLun 10 Aoû - 11:03

    La peur, la peur... Hanabi avait toujours détesté qu'on se glisse derrière lui en silence tout simplement parce qu'il avait toujours peur que ce soit un lutin farceur décidé à le faire jouer jusqu'à la fin des temps, un peu du genre des korriganed des landes bretonnes. Comment ça, ça n'existait pas ? Laissez donc la p'tite tête blonde rêver ! Enfin, il fut rasuré que ce ne soit que Ryutaro et pas une bande de korrigans en manque de tours à jouer aux humains. Même s'il adressa un reproche à son ami, qu'il proféra d'ailleurs en bon français. « Ca tombe bien, j'adore te faire peur. » Saleté d'ange gardien va... Une moue boudeuse vint ourler les lèvres de Hanabi.

    « T'es pas croyable, incapable de te passer de ta peinture deux semaines ! » Le petit blond fronça légèrement le sourcil gauche, l'air pensif. C'est surtout qu'il n'avait rien d'autre à faire que dessiner, peindre, travailler le fusain et... peindre. Il était trop timide pour oser ne serait-ce que se montrer en maillot de bain devant les autres, qui le trouvaient d'ailleurs trop bizarre avec ses fées, ses lutins et ses jurons français voire bretons. Même après quatre mois parmi eux.. Un petit soupir lui échappa.

    « C'est pas comme si... tu m'encourageais pas dans cette voie... de toute façon. Je sais parfaitement que tu adores ce que je fais avec mon pinceau magique. »

    Pinceau qu'il agita sous le nez de Ryutaro, lui tirant ensuite la langue. C'était bien le seul, avec Shô, auprès de qui il se montrait aussi ouvert. Puis bon, il se méfiait de tout le monde. Tout ça de la faute de Sakurada-sensei, sale prof pervers... Hem ! « Voyons voir ce chef d'oeuvre. » Chef d'oeuvre tu parles, tout pour le flatter le Ryutaro... Et pourtant Hanabi sentit une légère chaleur prendre possession de ses joues, preuve de son rougissement (très adorable, il fallait l'avouer). « Pas mal du tout ! Mais il y a presque autant de peinture sur toi que sur la toile. » Comme d'habitude... L'androgyne se retint toutefois de ce dernier commentaire, gonflant simplement les joues tel un hamster mécontent. Ou bourré de graines de tournesol.

    « C'est ça de travailler plus avec sa tête qu'avec ses jambes. On fait plus attention à ce qui nous entoure. Et puis tu sais très bien que... je suis maladroit. »

    Pour la première partie, Hanabi faisait évidemment allusion à l'activité de ce cher Ryutaro, soit l'athlétisme... Pas qu'il dénigre ce sport mais... Bon, si. Un peu quand même. Il adressa un sourire absolument angélique à celui qu'il considérait comme son ange gardien, histoire de se faire pardonner. « Dis moi, qu'est-ce que tu dirais d'un nouveau modèle ? Un Ryutaro version Joconde, ça en jette ça, ne ? Bon, pas dans cette tenue evidement ... » Un instant, le blondinet imagina le visage de Ryu à la place de celui de la célèbre Mona Lisa. Il pouffa légèrement, une main sur les lèvres. « Et puis je suis sûre que tu rêve de m'exposer parmi tes plus belles oeuvres »

    « Et tes chevilles passent encore les portes ? » s'étonna le petit androgyne avant de rire légèrement, un peu timidement. « Laisse-moi le temps d'aller chercher une toile vierge et je t'immortalise. Même pas la peine de te changer, t'es très bien comme ça... »

    Aussitôt dit, aussitôt fait. Hanabi retira la toile peinte du chevalet, histoire de la mettre en sécurité dans sa chambre, puis fila pour revenir cinq minutes plus tard, toile vierge, crayon et gomme en main. Il plaça la toile sur le chevalet, coinça le crayon derrière son oreille couverte de peinture turquoise et, finalement, adressa un regard à Ryutaro.

    « Prends la pose que tu veux. Suis pas exigeant. »
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MessageSujet: Re: De la peinture dans l'océan. [Niwa Ryutaro]   De la peinture dans l'océan. [Niwa Ryutaro] Icon_minitimeMer 12 Aoû - 19:52

    L'athlète se heurta à la remarque de son ami qui, sans le savoir, le blessa intérieurement. Il lui adressa alors une grimace histoire de lui faire comprendre qu'il ferait mieux de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Dans sa discipline – soit l'athlétisme -, Ryutaro était évidemment amené à se servir plus de ses jambes que de sa tête, mais cela signifiait-il vraiment qu'il se souciait plus de sa petite personne que du monde qui l'entourait ? Sans doute. Il fallait avouer que depuis qu'il était gosse, ce sport était une véritable passion pour lui. Il lui arrivait même parfois de passer une journée entière dans les tribunes du stade à observer tous ces athlètes de haut niveau qui le faisaient rêver. A cette époque, il y avait encore dans ses yeux ces étoiles que l'on retrouve dans tous les yeux des enfants qui rêvent d'un jour égaler leur modèle. Et son modèle à lui, c'était Fujita Nao, l'un des coureurs les plus en vue du Japon dans les années quatre vingt dix. Ryutaro l'avait rencontré pour la première fois un beau jour de printemps pendant la compétition annuelle d'athlétisme. Nao était déjà reconnu comme l'un des meilleurs et ce jour-là, il avait une fois de plus passé la ligne d'arrivée le premier. Euphorique de sa nouvelle victoire, il s'était offert un bain de foule à sa descente du podium, serrant quelques mains sur son passage dont celle du jeune garçon qu'était Ryutaro. « Plus tard, je serais comme lui. » C'était l'année de ses neuf ans.

    « Tu ne sais pas de quoi tu parles. » répliqua-t-il sur un ton froid. La maladresse prenait souvent le dessus dans les propos d'Hanabi. Heureusement d'ailleurs que ça ne se ressentait pas dans sa peinture, imaginez sinon le résultat d'un portrait qui se transforme en caricature – voire en paysage.

    D'un autre côté, il était tout à fait normal qu'il ne se doute pas de la répercussion de ses paroles sur son ami, ne sachant finalement que très peu de chose de sa vie – et ça malgré leur complicité. Alors oui Ryutaro ne portait certainement pas plus d'attention que ça aux gens qui l'entourait et oui cette haine dont il avait hérité à la naissance n'avait fait que grandir au fil des années. Mais quelle importance ? Après tout Hanabi lui, avait bel et bien sa place dans le cœur de notre athlète. Et Ryutaro qui avait pour habitude d'en vouloir à la terre entière trouvait difficilement la force de reprocher quoi que ce soit à son ami. Il se contenta alors d'oublier et de lui adresser un maigre sourire comme il le faisait à chaque fois.

    Ryutaro attendait patiemment le retour de son ami parti chercher une nouvelle toile où il serait bientôt immortalisé. Une fois tout le matériel mis en place, l'artiste donna quelques indications à son modèle. Prendre la pose ? Ah ça pas question. Pourquoi pas un nu pendant qu'on y est ? Si Hanabi tenait vraiment à faire de Ryutaro une œuvre d'art, il devrait se rendre à l'évidence et accepter le naturel de ce dernier.

    « J'espère bien que tu n'es pas exigeant, parce que j'ai pas l'intention de m'improviser mannequin. Me donner en spectacle ça n'a jamais été mon truc. C'est tout de même pas à toi que je vais l'apprendre. » Les mains dans les poches, il se plaça dos à la mer et resta imperturbable devant son ami qui ne cessait désormais de l'observer. Ce n'était pas dans ses habitudes de jouer les modèles et de devoir jouer le jeu aujourd'hui et devant Hanabi semblait le destabiliser. « T'as de la peinture là dit-il en désignant le coin de sa bouche. « Attends je vais te l'enlever. »

    Ryutaro s'approcha alors d'Hanabi qui était encore assis devant son chevalet et s'accroupi face à lui. Il porta ensuite sa main au visage de l'artiste et passa son pouce au coin de sa bouche, insistant de façon sensuelle.
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MessageSujet: Re: De la peinture dans l'océan. [Niwa Ryutaro]   De la peinture dans l'océan. [Niwa Ryutaro] Icon_minitimeJeu 13 Aoû - 21:41

    « Tu ne sais pas de quoi tu parles. » Hanabi se crispa a ton froid employé par Ryutaro, baissant la tête, le regard fuyant. Il avait encore dit quelque chose de stupide, il avait toujours été maladroit avec les mots, dans ses relations toutes nouvelles avec les autres. Il fallait dire que dix-sept ans sans avoir un seul ami ne l'avaient pas arrangé. D'abord, il s'était enfermé dans son monde, ne faisait que parler de fées et d'elfes, des chevaliers de la Table Ronde, du roi Arthur et de la reine Guenièvre. Puis quand il était arrivé au Japon, son métissage franco-japonais suffisait en général pour qu'on le considère comme un simple étranger un peu stupide et bizarre. Il s'était enfermé dans sa bulle et commençait tout juste à en sortir, il ne savait pas comment se comporter avec les autres, sa maladresse dans les relations sociales se ressentait par sa timidité et son embarras fréquent.

    « Excuse-moi... Je ne voulais pas te blesser. Digarez. Malloz doué, j'ai encore tout fait foirer... »

    Finalement, le blondinet se leva pour aller chercher une toile vierge afin de peindre Ryu. Il revint rapidement, plaçant la toile sur le chevalet, avant d'indiquer à son modèle provisoire de prendre la pose. « J'espère bien que tu n'es pas exigeant, parce que j'ai pas l'intention de m'improviser mannequin. Me donner en spectacle ça n'a jamais été mon truc. C'est tout de même pas à toi que je vais l'apprendre. » Hanabi esquissa un sourire vaguement amusé, surtout timide, en préparant les couleurs qu'il allait utiliser. Orange, jaune, bleu, brun, blanc et noir, principalement. Après quoi il entreprit d'esquisser avec son crayon les traits principaux. Il avait envie de montrer son visage en gros plan... Ce qu'il ne se priverait d'ailleurs pas de faire ♥️

    Enfin. Pris dans son esquisse, jetant de furtifs mais fréquents coups d'oeil à Ryutaro, il n'entendit qu'à peine ses paroles. « T'as de la peinture là. Attends je vais te l'enlever. » Hanabi releva vaguement la tête, se figeant toutefois immédiatement en sentant un doigt passer sur le coin de ses lèvres. Ses yeux caramel vinrent se poser sur le visage de Ryutaro, penché vers le sien, alors que son pouce insistait un peu plus contre ses lèvres, de façon un peu trop sensuelle pour qu'il ne rougisse pas. Ce qu'il ne se priva d'ailleurs pas de faire, sous la trace de peinture orangée qui barrait sa joue.

    « Hm. Merci... »

    Machinalement, Hanabi passa une pointe de langue sur sa lèvre inférieure, passant d'un joli rose fuchsia au rouge écrevisse lorsque le petit muscle rosé passa sans le vouloir sur le pouce de Ryutaro, qui n'avait toujours pas quitté son visage. Il s'était rarement senti si gêné. A part quand Shô ramenait des filles à la maison et qu'il les entendait copuler une bonne partie de la nuit.
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Niwa Ryutaro
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MessageSujet: Re: De la peinture dans l'océan. [Niwa Ryutaro]   De la peinture dans l'océan. [Niwa Ryutaro] Icon_minitimeDim 16 Aoû - 0:53

    S'il y avait bien une chose que Ryutaro ne supportait pas chez Hanabi, c'était lorsqu'il parlait dans une langue étrangère. Ryutaro se retrouvait alors ignorant face à son ami, ne comprenant pas un seul mot de ce qu'il lui racontait. Il ne lui demandait pourtant jamais de lui faire la traduction de cette langue qu'il trouvait bien étrange, pensant que si Hanabi l'utilisait, c'est qu'il y avait une bonne raison et que cela ne concernait pas l'athlète qu'il était. Mais même s'il tenait parfaitement son rôle d'ignorant, il ne restait pas moins curieux de connaître la signification de tout ce charabia.« Il en faut plus pour me blesser assura-t-il. Ne t'excuse plus. J'ai toujours pensé que ça ne servait à rien, et je n'ai jamais aimé ça de toute façon »

    Ah, Hanabi et ses escuses. Décidement, on ne le changerait jamais.

    Ryutaro n'avait jamais aimé se faire passer pour plus faible qu'il ne l'était, et à vouloir se montrer trop fort, il avait fini par en oublier ses véritables faiblesses. A Kyôgaku, ceux qui avaient l'occasion de le croiser au détour d'un couloir le qualifiaient le plus souvent de solitaire. Mais ceux qui l'avaient côtoyé ne serait-ce qu'un seul jour disaient de lui qu'il était d'une arrogance hallucinante, ce qui, il fallait l'avouer, n'était pas tout à fait faux. Il fallait dire que lorsqu'il était gosse, il n'avait pas eu la vie facile. A l'orphelinat, il n'adressait la parole à personne, se contentant de faire sa vie sans se préoccuper de celle des autres. Dans ce bas monde, il ne pouvait compter que sur lui et personne d'autre. Et c'était sans doute la raison pour laquelle aujourd'hui ses amis se comptaient sur les doigts d'une main. Hanabi en faisait parti, et il en était fier.

    D'avoir sa main posée sur le visage d'Hanabi sembla lui procurer une sensation de bien-être presque surréaliste. C'était aussi la première fois que leurs visages étaient si près. Tellement près que Ryutaro pouvait sentir le souffle chaud et rapide de son ami sur son visage. Lorsque ce dernier le remercia, l'athlète se contenta d'un simple « je t'en prie » en guise de réponse et posa sa deuxième main sur la cuisse de l'artiste. *Tu fais une belle connerie là, arrêtes ça tout de suite* Mais il n'arrêta pas, et continua même dans sa lancer, s'approchant encore un peu plus dangereusement d'Hanabi jusqu'à ce que ses lèvres effleurent les siennes. Ca y est, le mal était fait. Il se mit alors debout, et entraîna son ami avec lui. Ils se faisaient maintenant face, silencieux et inertes jusqu'à ce que Ryutaro ose enfin faire ce à quoi il n'avait jamais songé. Il commença alors par caresser délicatement les joues de son ami et posa non sans violence sa bouche contre la sienne. Immédiatement, il senti son corps entier se recouvrir de frissons. C'était une sensation bien étrange. Il se sentait bien, et à la fois mal ; il avait chaud, puis il avait froid. Mais s'il y avait bien une chose dont il était sûr, c'était qu'il venait faire une grosse erreur. Malgré tout, il profita pleinement de cet instant, espérant que son ami le prolongerait encore un petit moment.
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MessageSujet: Re: De la peinture dans l'océan. [Niwa Ryutaro]   De la peinture dans l'océan. [Niwa Ryutaro] Icon_minitimeSam 22 Aoû - 18:31

    « Il en faut plus pour me blesser. Ne t'excuse plus. J'ai toujours pensé que ça ne servait à rien, et je n'ai jamais aimé ça de toute façon » Ah, ça non. On ne changerait jamais le petit blond, qui s'excusait toujours pour tout et n'importe quoi. C'était dans sa nature, comme quelque chose de profondément ancré en lui, qui ne disparaîtrait pas avant longtemps. Voire jamais. Il secoua nerveusement la tête alors que le souffle de Ryutaro venait percuter son visage, le faisant rougir de plus belle. Jamais il ne s'était retrouvé si près de quelqu'un, jamais leurs visages ne s'étaient retrouvés aussi proches l'un de l'autre. Leurs nez se frôlaient presque quand l'un ou l'autre bougeait la tête. Terriblement gênant pour le petit Hanabi.

    Puis tout alla très vite. La seconde main de Ryutaro se posa sur sa cuisse alors que son visage s'approchait un peu plus du sien. Son ami frôla ses lèvres des siennes, légèrement, faisant battre un peu plus vite son coeur déjà affolé. Puis il l'obligea à se relever, d'un seul coup. Le petit androgyne vacilla un instant, les mains posées sur les épaules nues de Ryutaro, les joues plus rouges que jamais. Le temps sembla s'arrêter, alors qu'ils se fixaient, silencieux, immobiles... Et encore une fois tout s'enchaîna trop vite. Les mains de Ryutaro vinrent caresser les joues de Hanabi avant que leurs lèvres ne se rencontrent de façon légèrement violente.

    Sans qu'ils ne sachent réellement comment, le baiser vint à s'approfondir, leurs langues dansant l'une contre l'autre, envoyant des frissons sur leurs peaux. Hanabi noua ses bras autour du cou de Ryutaro, bien peu conscient de la main qui venait se balader sous son t-shirt, caressant sa peau trop pâle, faisant naître la chair de poule dessus. Du moins jusqu'à ce que le tissu qui couvrait sa peau ne remonte sensiblement...

    Hanabi sursauta violemment. Il se sépara des lèvres de Ryutaro et le repoussa, si fort qu'ils tombèrent tous deux sur le sable. Les joues rouges, la respiration haletante et les yeux écarquillés de surprise, il fixa son ami un long moment. Mais pouvait-il vraiment le considérer encore comme un simple ami ? Il ne savait pas... ne savait plus comment interpréter les réactions de son corps, principalement le tiraillement qu'il sentait dans son bas ventre et qui le faisait rougir plus que de raison.
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