| | | And truth is such a funny thing |  |
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Yutaka Shinji
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Âge ~ Année : 24 ans
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Humeur : Non, ça ne va pas. Ça ne devait pas finir comme ça... Je t'en supplie, fais quelque chose pour les retenir de m'arracher définitivement à eux...
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| Sujet: And truth is such a funny thing  Ven 4 Sep - 20:15 | |
| Le retour de vacances, c’est… particulièrement… difficile. Surtout qu’en ce moment, il faisait mauvais être tout seul.
Depuis qu’il était rentré chez lui, Shinji agissait de la même manière qu’un automate. Dès qu’il avait remit les pieds dans son duplex, la réalité lui était arrivée en pleine gueule comme un coup de poing de la part de quelqu’un qui ne vous aime pas beaucoup. Réalité… quelle réalité? Celle de tous les jours. Préparation des cours qui devait se faire dans les plus brefs délais, récitals et concerts prévus ce qui impliquait des répétitions auxquelles assister même si ça l’ennuyait royalement, et puis… il était temps de prendre en main cette vie privée et relationnelle qui subissait des chamboulements, ces temps-ci.
Durant une journée entière, le jeune homme n’avait pas ouvert la bouche une seule fois, se contentant de ranger ses affaires à leur place, de remplir ce qu’il fallait remplir. Oh, si, en fait il avait quand même adressé la parole aux voisins du dessous pour la seule et unique raison qu’ils gardaient ses chats pendant son absence, sinon, rien. Ce n’était plus uniquement un mutisme oral, mais même dans sa tête, le nippon ne pensait « à rien ». Ca ne lui était encore jamais arrivé jusqu’à maintenant, lui qui réfléchissait toujours beaucoup trop… Mais il devait bien y avoir une raison pour que Tokyo ait cet effet sur lui. Maintenant, il connaissait une personne qui l’avait entrainé dans quelque chose d’absolument inimaginable pour lui il y a quelques mois. Combien, au fait… ? 4 ou 5, quelque chose comme ça? Quasiment une demi-année, et là, ça devenait alarmant. Saloperie de chanteur-violoniste-guitariste qui cache toute sa vie aux gens, tout Ça, c’était de sa faute. S’il n’avait pas été là, premièrement Shin n’en serait jamais venu au point de sympathiser avec les élèves en les mettant sur un pied d’égalité avec lui-même au point de devenir l’ami de certains plutôt que leur prof, la demande de fiançailles aurait peut-être été faite durant l’été avec Midori, et puis surtout, il ne se serait jamais autant cassé la tête au niveau de sa sexualité. NON, maintenant en plus il en était plus que certain, il ne supportait pas qu’on le touche, ça l’irritait plus que jamais, en particulier venant de la part des hommes, et il y en avait quand même un seul pour qui ça ne posait aucun problème. Mais enfin, pourquoi est-ce que les choses se passaient comme ça?! Qu’est-ce qu’IL avait de plus acceptable que les autres?
Ah, voilà. Voilà pourquoi il y avait ce vide passager dans la tête du brun. Il fallait bien qu’il arrête de se torturer l’esprit avec toujours les mêmes questions au moins quelques temps. C’était un système de défense, dans un certain sens. Jusqu’à présent, tout s’était constamment écroulé autour de Shinji, et ce depuis qu’il était gosse. Y avait-il au moins quelqu’un qui savait à quel point il angoissait en pensant à la prochaine chose qu’il perdrait, à la prochaine personne qui le laisserait tomber? Non, certainement pas, et puis avec la carapace qu’il montrait tout le temps, c’était facile d’imaginer qu’il n’était pas le genre de type à s’asseoir en boule dans un coin du canapé en se cachant la tête dans les genoux, pourtant, il l’avait fait. À chaque fois qu’il se demandait ce qu’était devenu Aiko, à chaque fois qu’il avait parlé avec son ex et qu’il avait raccroché avant de l’entendre pleurer, à chaque fois qu’il revenait du cimetière après avoir rendu visite à sa sœur. Est-ce que les humains pouvaient comprendre qu’il ne supportait pas cette solitude dans laquelle il se murait avec le temps…? Tss… même pas au tiers de sa vie qu’il se sentait déjà tout seul au monde, le pauvre. D’ailleurs, peut-être que si Hideaki n’était pas intervenu, il y a longtemps, jamais il n’aurait lâché Midori, juste pour avoir quelqu’un. C’était de la dépendance, oui, et maintenant, avoir un lit double trop grand pour soi, c’était… douloureux. Une dépression en vue? Oh, mais elle avait déjà commencé, je vous rassure. Le fait d’être rentré de vacances et de retrouver ses habitudes n’avait rien arrangé, en plus de ça. Bien, et dès aujourd’hui, il y avait une chose à faire qui était primordiale; oublier tout ce qui s’était passé durant ces quelques semaines. Faire abstraction, nier ce qui était arrivé et tâcher de remettre à sa place l’élément déclencheur de tous les problèmes de consciences du moment. Le moyen le plus efficace? S’arranger avec un des autres profs de musique pour léguer cet individu et s’en éloigner.
Oui, c’est ce qui attendrait le concerné pour sa rentrée, changement de classe.
Tandis qu’il ressassait vaguement toutes ces choses dans sa tête sans pourtant en être nullement atteint, Shin fixait le paysage derrière les immenses fenêtres de son salon, un pied posé sur une table basse, sa main droite grattant des cordes dans un rythme machinal tandis que les doigts de son bras gauche bougeaient machinalement pour enchaîner trois maudits accords que sa voix accompagnait d’une façon inaudible. Il n’était pas heureux, il n’était pas triste, mais juste… vide, et fatigué.
« [...] And the truth is such a funny thing
With all these people
Keep on telling me
They know what's best
And what to be frightened of
And all the rest are wrong
They know nothing about us
They know nothing about us
And though they say it's possible
To me, I don't see how it's probable
I see the course we're on spinning farther from what I know
I'll hold on
Tell me that you won't let go
Tell me that you won't let go
I'm not alright
I'm not alright
I'm not alright... »
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| | | | Nodoka Hideaki
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| | Sujet: Re: And truth is such a funny thing Dim 6 Sep - 21:27 | |
| Les vacances ont beaux avoir leur côté agréable, apaisant, amusant et tout autres adjectifs, celles-ci ont été épuisantes dans un sens. Bien sûr, j’ai pu me rapprocher de Shin, mais c’était dangereux, je le savais. Non ? On ne s’est finalement toujours pas reparlé, et j’ai pu apprendre que j’allais changer de classe. « Je l’ai perdu, la partie est finie ». Je ne pouvais simplement pas rester sur cette pensé. Il sera mien. Je n’ai jamais faillis à ce jeu, je ne vois pas pourquoi ça commencerait, n’est-ce pas ? Je dois le posséder, m’insinuer dans chacune de ses pensés. Après tout, s’il est si distant, peut-être ne suis-je pas tout à fait revenu à zéro. Et c’est devenu mon objectif, le voir dès que possible, afin de savoir si oui ou non la partie c’est retournée contre moi. Ma plus belle proie, ne serais-ce pas dommage de l’abandonner ? J’en suis incapable. Qu’ai-je fais ? Qu’a-t-il fait ? Chacun tentant de gagner, tous deux jouant. Qu’était-ce ? J’aime quand il s’abandonne ainsi à moi, cette impression s’appartenance qu’il me donne, cette douce sensation. Mais ces pensés, ces écarts… Il réussit à me perdre. Il réussit à me faire entrer dans des débats contre moi-même. Il me force à le haïr de plus en plus. Et comme quoi ce que je déteste m’attire. Je ne supporte pas les êtres-humains, pourtant je les désire, après tout. Et lui, il me révulse. Je le hais de tout mon être. Et je ne peux me passer de lui. J’ai besoin de le détester. Plus, plus !
Je ne veux quitter son esprit, mais il en fait de même. Il m’obsède. C’était une journée sympa, à première vue. J’avais vu mon « ex grand-père adoptif » qui semblait vraiment heureux que j’ai repris le violon, j’en ai d’ailleurs encore quelques douleurs dans le bras et la mâchoire. Puis déjeuner dans un restaurant simple et agréable, pour continuer avec une après-midi shoping avec quelques « amis ». De quoi dépenser tout l’argent qu’Hana me donne, de peur que je revienne. Alors pourquoi ce foutu moment de faiblesse ? Dans cette cabine, à observer les quelques récentes marques sur ma peau. Je ne me suis donné à très peu de gens depuis que notre jeu a commencé. Pourquoi m’acharner alors qu’il me prend tout mon temps ? Besoin malsain, comme tout le reste. Parce que je ne me permettrai pas de déclarer forfait. Parce que je ne me suis plus amusé ainsi depuis longtemps, je n’ai pas haïs autant quelqu’un depuis ce visage emplis de haine qui hante mes souvenirs. Je n’ai jamais aimé à ce point depuis ma mère adoptive. Il me le faut. Il me rappelle trop de choses, en efface d’autres. Un nouveau jouet, un nouvel exutoire. Je ne pourrai continuer sans lui. Brise mon masque afin de le reconstruire plus solidement. Découvres-moi afin que je me cache à nouveau, mieux, chaque fois.
Je repasse mes vêtements, sortant au plus vite de la cabine, puis du magasin. Un message aux autres pour leur éviter de me chercher, même si ça aurait pu être amusant, et me voilà partit. Une fois. Je n’étais venu qu’une malheureuse fois, mais je n’avais même pas besoin d’y penser pour prendre le bon chemin. La partie n’est pas finie. Et que ça lui plaise ou non, oui, je le suivrai jusqu’à chez lui dans le but de le posséder. Enfin. Mon violon dans une main, mes achats dans l’autre, et mon sac sur l’épaule, j’évite parfaitement les gens. Me rapprochant peu à peu, je peux voir une personne sortant. Accélérant le pas, j’entre avant que la porte ne se referme. Et une petite surprise pour ce cher Shinji. Ralentissant une fois à l’intérieur, j’appuie sur le bouton de l’ascenseur, me posant contre un mur. C’est que mine de rien, je n’ai pas été lentement pour arriver ici. Je finis par me retrouver dans cette chère petite boîte qui me fait gravir les étages. Finalement, ma venue ici a une double utilité, je pourrais m’expliquer avec lui sur cette histoire de changement de classe. Ne plus le faire tourner en bourrique en cours serait vraiment dommage, et ce n’est pas avec l’autre prof que l’envie me viendrait de le faire. Enfin, j’arrive devant sa porte. Ca aurait été amusant que je puisse entrer simplement, comme ça, mais je me dois de frapper. Un jour j’aurais la clé de cet appartement, considérons ça comme mon prochain objectif. Frappant, je me pose, juste après, contre le mur à côté de la porte pour l’attendre.
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| | | | Yutaka Shinji
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| | Sujet: Re: And truth is such a funny thing Dim 6 Sep - 22:37 | |
| Ré, La, Si. Sonnez petites cordes, que personne ne vous entende cependant. Parce que oui, quelle honte ce serait que quelqu’un se rende compte que votre mélodie est terne, n’est-ce pas? Hein, guitare, tu sais à qui tu appartiens, n’est-ce pas? Stupide morceau de bois et de nylon, comment arrives-tu a calmer à toi seul le mal-être en ne faisant rien d’autre que renvoyer des sons? Et pendant ce temps, les minutes passaient dans un calme total, et si les mains de Shin ne bougeaient pas, il aurait été facile de le confondre avec un pantin au regard figé. Tiens, peut-être l’était-il, après tout? Depuis le début… un pantin qui n’était pas au courant qu’il en était un, et qui venait de le comprendre. Ce n’est pas un compte de fées, la poupée de devient pas humain, c’est l’homme libre qui petit à petit sombre.
Lèves-toi maintenant, on t’appelle.
En entendant quelqu’un toquer à l’entrée, le brun referma sa main gauche sur son manche pour bloquer le bruit de son instrument, puis il se retourna, jetant un coup d’œil par-dessus son dossier comme si une personne allait surgir de nulle part pour ouvrir la porte principale. Non non, bien sûr, il n’y avait pas de majordome dans le coin ni de colocataire pour s’occuper de la tâche, alors on se lève mon grand. Et quel exploit, quelle vigueur dans le posé de guitare à côté de soi pour se lever, puis le déplacement vers l’entrée lui-même! Jamais t’as eu l’air aussi pitoyable en te trainant comme ça. Personne ne te vois, alors c’est bon, ne te forces pas à paraître plus fort que tu l’es, ce serait un effort inutile, c’est pas tes chats qui vont se foutre de ta gueule pour ça.
Porte ouverte. Prends une grande inspiration et redresses-toi, maintenant.
Fatalité, comme tu es détestable.
Lorsque son regard se posa sur la personne apparaissant devant lui, Shin ne prit même pas la peine de réagir d’une quelconque manière que ce soit, et je crois même qu’il laissa échapper un petit soupir avant de considérer d’un œil l’énergumène d’en face. Il était chargé. Pourquoi être venu ici? Et puis, c’était quoi toutes ces affaires? Ah, monsieur est allé faire un tour en ville et c’est seulement après qu’il s’est dit « et si j’allais faire un tour chez mon jouet ? ». Tss… L’espace d’un instant, le nippon fut irrité de la même manière que le serait n’importe quel petite amie parce que son copain la fait passer en second plan, mais il se calma très vite en se rendant compte que c’était vraiment un raisonnement stupide. L’envie de refermer la porte était d’ailleurs très grande, et il n’y aurait plus qu’à faire comme si de rien ne s’était passé comme ça.
Salut.
Qu’est-ce qui t’amènes ici?
Tires-toi, je ne sais même pas pourquoi je te parle, ordure.
…
Tu ne me laisseras pas tranquille de toute manière, hein?
Reculant un peu, Shin ouvrit un peu plus la porte et invita son cadet à entrer d’un geste de bras sans lui accorder d’attention particulière. Que tu es froid, parfois. Est-ce que tu penses à ce que ton comportement pourrait lui faire, intérieurement? Oh, mais de toute manière, tu ne sais pas comment il est, intérieurement, alors à quoi bon se forcer, hein?
Après avoir montré la direction du salon à son invité surprise, le jeune homme le suivit d’assez près et lui indiqua où poser ses affaires avant d’aller s’asseoir sur un siège en repliant les genoux contre lui, fixant le vide un instant, puis se reconcentrant sur Hideaki pour lui demander s’il voulait boire quelque chose, pur réflexe de politesse qui était venu avec un temps de retard. Oui, il était perdu aujourd’hui notre musicien, et alors? | |
| | | | Nodoka Hideaki
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| | Sujet: Re: And truth is such a funny thing Lun 7 Sep - 19:52 | |
| Ce regard vide, ces gestes froids et automatiques, ce ton détaché. J’aurais pu dire que j’avais perdu, s’il n’avait pas eu l’air si faible. Retour à la réalité, violente prise de conscience, remise en question ? Qu’importe, c’est à moi qu’il en veut, de l’avoir manipulé, je suppose. Lui redonner confiance ne va pas être une mince affaire, certainement. Moi qui pensais accélérer le jeu à la rentré, ça m’apprendra. J’aurais du y repenser à deux fois, et ne pas le laisser seul. Il réfléchit trop, pour sa part. Je ne lui fais aucun mal, alors pourquoi se poser tant de questions ? Juste se laisser aller, profiter, il sait pourtant le faire. Soupirant légèrement à ce flux de pensés, je l’écoute. Glacial, distant. Chercherait-il à m’oublier ? Je ne lui en laisserai jamais l’occasion. C’est le moment. En pièces, à moi de le reconstruire, pour enfin le faire peu à peu tomber dans mes bras. Reprends vie petite poupée, j’ai besoin de la haine et du désir que je te porte. Doucement, te faire croire à de la compassion, du réconfort, une proximité certaine, pour finalement t’offrir cette tant attendue illusion d’amour. Que tu m’aimes enfin, moi, pas un ou une autre. Que tu me laisses te posséder. M’agrippant à son haut comme un enfant, je viens lui voler un tendre et furtif baiser, très léger, au coin des lèvres.
« J’étais en ville. J’ai eu envie de venir te voir. »
Et qu’il en pense ce qu’il veut, il sera sûrement proche de la vérité. Quoi que je ne sais pas s’il se doute d’à quel point je suis malsain. Suivant le mouvement de son bras, je me dirige vers son salon après avoir retiré mes chaussures, déposant mes affaires là où il me l’indique. Plus que froid, il paraît vraiment perdu. J’ai l’impression d’avoir un enfant avec moi. Son regard dans le vide, n’accrochant à aucun moment le mien. Il semble loin, très loin. Je décline sa proposition d’un mouvement de tête, tout en m’asseyant face à lui, ne le lâchant pas des yeux. Mon jouet est devenu pantin, désarticulé, à moi de ne pas me tromper pour pouvoir le contrôler. Rattacher les fils, soigneusement, un à un. Le faire bouger, peu à peu. L’enfant de bois ne devient pas humain, ce ne sont que des mensonges, mais laisse moi être l’enchanteur qui t’y fera croire. Ta vie sera éternellement douce à mes côtés, tu le sais, n’est-ce pas ? Quitte à passer son temps à mentir, pourquoi ne pas venir vivre dans l’hypocrisie avec moi ? C’est plus simple quand on sait que l’autre ment, ne trouves-tu pas ? Agissant plus rapidement que ma pensé, je viens me mettre à genoux devant lui, attrapant doucement sa main pour entrelacer mes doigts avec les siens. Silencieux, j’essaye de capter son regard, rendant le mien réconfortant. N’avez-vous jamais vu un enfant s’occuper de ses jouets ? Il faut toujours en prendre soin, qu’ils restent les plus beaux. Les soigner, les réparer. Un jouet cassé n’est plus amusant. Je finis par prendre la parole, d’un ton calme.
« Depuis combien de temps tu n’as pas dormis ? On dirait un zombie… » | |
| | | | Yutaka Shinji
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| | Sujet: Re: And truth is such a funny thing Lun 7 Sep - 21:00 | |
| Douce main de porcelaine qu’est celle d’un démon. Sans même chercher à se défendre lorsque le nouvel arrivant s’était agenouillé devant lui et en entrelaçant ses doigts, Shin se contenta de baisser le regard sur ces derniers, clignant calmement des yeux dans une indifférence quasi totale. Ce n’était pas une façon de recevoir quelqu’un, il le savait, mais ni son cerveau ni son corps ne voulaient faire l’effort de feindre une vérité qui était fausse. La dernière fois que le nippon s’était retrouvé dans cet état remontait à combien de temps, déjà? Un peu moins de dix ans, un peu plus? À l’époque, il n’était pas adulte, et pouvait se contenter de pleurer contre un coussin, seul dans sa chambre ou de demander à quelqu’un de lui faire un câlin.
Eh, pourquoi ne pas en demander un à nouveau?
Vous le savez, pourquoi. Et c’est en relevant finalement son regard terne sur Hideaki que le brun changea immédiatement ses idées. Cet être le révulsait autant qu’il l’attirait. C’était une sorte de bataille constante entre la raison et les sentiments depuis quelques temps, et là, cet affrontement était devenu insupportable. Il avait fait craquer le jeune homme d’habitude énergique et nerveux, révélant le petit garçon qui se cachait depuis longtemps derrière un voile. Tout ça aurait put ne jamais arriver si tu t’étais laissé faire tout simplement, Shinji. Tu n’aurais jamais remarqué que cette personne qui te tient la main n’est pas un ami. Ça aurait put être tellement… simple! Mais non, il a fallut que tu comprennes tout dès le début. Sa fausse personnalité, le fait qu’il te veut comme on désire un objet et non un humain. Et maintenant quoi? Qu’est-ce que tu peux bien faire pour te sortir de son emprise? À part peut-être avoir une perte de mémoire importante, rien n’était envisageable.
Et à chaque fois que les yeux au reflet fictif se posent sur le semi-regard noir qui leur fait face, quelque chose se sert un peu dans le cœur du petit garçon qui veut bien croire qu’on l’aime, au moins un peu, et qui cherche toujours une part de vérité et d’affection réelle. Quel idiot. Pourquoi s’est-il laissé charmer?
Depuis n’avait-il pas dormi? Bonne question qui avait une réponse toute simple, et c’est en posant ses pupilles sur son interlocuteur que Shin éleva une voix totalement neutre et légèrement éteinte.
- Les poupées… n’ont pas besoin de sommeil.
Le nippon ne laissa pas une seule seconde de silence suite à sa réponse. Il se redressa subitement sur son fauteuil en secouant la tête, puis retira sa main de l’emprise d’Aki afin de saisir un élastique dans une de ses poches dans le but de s’attacher les cheveux en laissant seulement quelques mèches à l’avant. Alors mon cher blondinet, aujourd’hui, tu n’as pas de chance, ton « prof » n’est pas d’humeur à plaisanter et à jouer sur les apparences trop longtemps.
-Mis-à-part ça, c’est gentil de ta part d’être passé, mais comme tu vois, je suis pas tellement… En état de te supporter.
Des mots blessants, certes. Le jeune homme s’en excusait déjà à moitié, mais c’était soit ça, soit il finissait par craquer… et comme il ne gérait plus rien lors de ces moments-ci, mieux valait tenter de rester soi-même. Déjà qu’il devait paraître méconnaissable maintenant, alors si en plus il se mettait à…
Non, certainement pas. Big boys don’t cry, même si c’est pas le titre de la chanson. Nan, eux, ils font des trucs beaucoup plus stupides que ça. Mais ne restons pas sur ce mauvais accueil de Shin et était en train de se relever en ce moment-même. Oh, il n’allait pas bien loin, et même du haut de son presque mètre quatre-vingt, on aurait facilement put se dire qu’il faisait 5cm de moins. Heureusement que ce n’était que passager. Heureusement que jamais cela ne se verrait ailleurs que dans cet appartement, jamais.
Se laissant presque tomber en s’asseyant à côté d’Hideaki, le nippon garda les yeux fixés au sol un instant, puis tourna le visage vers son interlocuteur en attendant que celui-ci dise quelque chose.
Pourquoi s’était-il mit à sa hauteur? Hein, pourquoi? Tu vas répondre, mon cher? Non, évidemment que non. Mais tu ne peux pas t’empêcher de vouloir être près de cette personne que tu affectionne autant que tu déteste, tu ne peux pas t’empêcher d’écouter ce qu’il te dit ni de réagir à ses gestes. Travail de l’inconscient sur le corps? Peut-être, mais ce n’est pas l’inconscient qui veut qu’on l’aime.
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| | | | Nodoka Hideaki
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| | Sujet: Re: And truth is such a funny thing Lun 7 Sep - 22:30 | |
| Le voir aussi faible, c’était insupportable. Ce regard terne, sans vie. Je voulais que ses yeux viennent s’encrer aux miens, certes, mais pas pour voir ça. J’aurais aimé voir une lueur, même une toute petite. « Ce jouet est cassé, mettons-le à la poubelle », non, surtout pas ! Il ne doit pas être plus abîmé, je peux le réparer. Ils m’en avaient déjà enlevé tellement de jouets, des vrais, ceux des enfants. Combien de fois les avais-je vus abandonnés à leur triste sort alors que j’étais certain qu’ils pouvaient avoir une deuxième vie ? Beaucoup trop. Sans pitié, ils me les arrachaient, me disant que j’en aurais de nouveaux. Ils ne m’intéressaient pas, les autres. Je ne veux plus qu’on me prive de mes jouets. Je sais qu’il n’est pas mort. Des mes doigts, je le ferais revivre. Il n’y a que lui qui m’attire tant, qui me fait ressentir une haine aussi puissante suite à l’incompréhension d’un désir si ardent. A jamais, je ferais tomber son masque. Je panserai chaque plaie avec soin. Je te veux vrai. Cette réponse… Mes poupées à moi sont vivantes. Elles ne pourraient jamais être si belles sans ça. La perfection figée est inutile. La souplesse de la peau, les rougeurs apparaissant pour diverses raisons, les mouvements élégants, les traits se tirant plus ou moins. Leur beauté est dans tout ça, pas dans cette froide pâleur de la porcelaine.
Le regardant se redresser, je récupère ma main avec regret. J’aime la chaleur de la sienne, contrastant agréablement avec cette froideur avec laquelle il me traite depuis que je suis là. Mes yeux restent fixés sur lui tout comme mon corps sur le sol. Oui, c’est pour leur vie que j’aime mes poupées. Ma plus belle poupée. As-tu déjà aimé une personne totalement inaccessible ? On ne peut aimer son jouet. Je ne prends pas la peine de lui répondre, pour la seconde fois. Il n’est peut-être pas en état de me supporter, mais moi je ne suis pas en état de le laisser ainsi. Je te reconstruirai, tu verras. Peu à peu. Reprends vie, je prendrai soin de toi, de ce fragile cœur qui te maintient près de moi. Et finalement mon regard descend en même temps que lui. Rapproches-toi, toujours. Je t’apporterai tout ce dont tu as besoin. Toujours lentement, comme par peur de l’effrayer, je viens l’entourer de mes bras. Restons enfant, s’il te plait. Je jouerai à la poupée, et te laisserai être vrai. Je ne te blesserai pas, jamais. Je finis tout de même par m’éloigner un peu de lui, me redressant tranquillement tout en attrapant sa main pour lui faire signe de faire de même. Partons par les bases, pour le faire reprendre vie. Sans rien dire, ne le lâchant pas, je l’accompagne jusqu’à sa chambre. Et pour une fois, sans arrière pensés. Défaisant son lit, je lui retire ensuite son haut et son pantalon. Comme un enfant, comme une poupée, oui. Je le pousse un peu pour l’assoir sur son matelas, lui déposant un nouveau baiser au coin des lèvres.
« Dors, t’en as besoin. Je vais te faire à manger, vu ta mine soit doit faire autant de temps que tu n’as rien avalé, je suppose. »
Le regardant une dernière fois, je sors de la pièce. N’aurais-je pas mieux fait de rester avec lui ? Je reviendrai. Le nourrir est tout autant une priorité. Fouillant un peu dans ses placards, je m’attelle à la tâche, espérant qu’il puisse trouver le sommeil et ne se torture pas trop l’esprit. Qu’il cesse de penser, ça lui fera le plus grand bien. Même rien qu’une petite heure. | |
| | | | Yutaka Shinji
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| | Sujet: Re: And truth is such a funny thing Mar 8 Sep - 9:16 | |
| Alors? Quel effet cela faisait-il de se rendre compte à quel point quelqu’un qui vous semblait pourtant fort et déterminé se trouvait être une personne bien plus fragile qu’on le pensait? Surprenant, certes… mais tu avais précipité les choses, cher Hideaki, sans savoir que ce jeune homme n’a pas vraiment eut beaucoup plus de chance dans le passé. Le non-dit. Combien de choses ne s’étaient pas dites entre ces deux énergumènes? Aucun ne savait vraiment ce qu’il en retournait chez l’autre, mais l’un avait été beaucoup moins endurant avant de laisser ses peurs d’enfance le rattraper, telles des fantômes avides de se gorger de l’âme de leur victime.
Est-ce que quelqu’un entendrait un jour qu’il n’en pouvait plus? Il lui fallait quelqu’un, il lui fallait absolument quelqu’un, il ne s’en sortait pas, livré à lui-même. Mais voilà que des bras l’entouraient délicatement comme par peur de le voir se libérer de leur emprise. Je vous l’ai déjà dit, Shin n’était pas en état de se montrer réticent, et son buste bougea tout seul pour s’approcher de la personne qui se tenait près de lui, s’appuyant contre, tête cachée sur une épaule. Le nippon n’était même pas certain de ce qu’il faisait, et c’était un soulagement si grand d’avoir quelqu’un à portée en cet instant que, même si c’était Aki, tant pis. Même si c’était mauvais, ce n’était pas important. Mais était-ce si mauvais que ça, finalement…? Peu importe… je ne sais pas quoi penser, mais laisses-moi ne reposer sur toi un moment.
Lorsque l’étreinte prit fin et que le blondinet se leva, son aîné fit de même, peut-être trop docilement. Son état l’agaçait intérieurement. Il s’en voulait d’être aussi peu présent, et même dans le vide que représentait toute sa personne actuellement, il y avait ce petit cœur qui voulait se montrer brave et qui continuait à battre. Il y avait cette âme qui pensait à une multitude de choses. Des sujets qui finissaient toujours par se résumer à un individu; Lui. Ce garçon qui n’avait pourtant jamais vraiment fait de mal… Non, c’est vrai, de quoi pouvait-on le blâmer? Ah. Oui, évidemment, c’était ça. C’était bien ça, hein Shinji? Toi, tu veux qu’on t’aime pour être sûr de ne pas être abandonné. Jusqu’à maintenant pourtant, il n’y a que les gens qui t’aimaient qui t’on laissé tomber. Qu’est-ce que tu recherches, enfin… ?
Assit sur le rebord de son lit sans bouger plus qu’il ne le fallait, le jeune homme écouta d’une oreille ce que lui disait son locuteur. Il ne répondit pas. Cela ne servait à rien, de toute manière on ne lui avait pas posé de question. Et la réponse qui aurait tout de même put être apportée, c’était 3, si vous voulez savoir. 3 maudits jours.
Lorsque Hideaki se retourna pour sortir, le brun ne put s’empêcher de lever une main vers lui-même s’il était hors de portée. Mais bon sang, qu’est-ce qui lui prenait?! Ne pars pas. Reviens, pitié! Je ne voulais pas être méchant avec toi, tu me fais juste tellement peur.
Alors c’était ça! Tu-me-fais-peur…
Mais non il ne t’entend pas, idiot.
Alors, au bout d’une trentaine de secondes, le musicien finit par se coucher dans ce lit froid, et il garda les yeux ouverts un bon moment même si ses pensées commençaient sérieusement à divaguer. L’effet de la fatigue, je suppose. Jamais cela n’aurait dut se produire. Jamais cela ne se produirait plus… Cet état était trop insupportable et pour lui, et pour la personne qui avait quitté la pièce, certainement. Ça ne devait plus… arriver… s’il te plait.
Le regard toujours braqué sur la porte de sa chambre, Shin sentit tout de même ses paupières obéir aux recommandations du jeune homme à mèches blondes. Et c’est peut-être d’apaisement qu’elles finirent par se fermer pour ne plus s’ouvrir avant un moment, maintenant leur propriétaire dans une position presque recroquevillée sous la couverture. | |
| | | | Nodoka Hideaki
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| | Sujet: Re: And truth is such a funny thing Mar 8 Sep - 10:23 | |
| Je m’en veux, de le laisser seul. Si vulnérable, ce n’est pas intelligent, n’est-ce pas ? Mais cette vision… Pourquoi un enfant abandonnerait-il ses jouets cassés alors qu’il les aimait tant ? Cessez de croire que c’est parce que celui-ci n’est plus amusant. Non, la vision de cet objet si cher à son cœur est trop difficile. Quels enfants aiment voir leurs proches souffrir ? C’est pareil. Je ne veux pas que tu sois mal. Te briser… C’était une nécessité pour être sûr que tu ne me laisses jamais. Je suis le seul à te comprendre, tu verras, on sera heureux, je te montrerai le bonheur. Combien de fois l’ai-je dit ? Je ne veux pas que tu entendes cette phrase. Tu sais à quel point je suis faux, toi. Ca ne fera que t’éloigner, n’est-ce pas ? Tu te rapprocheras juste le temps d’effacer ce moment de faiblesse, je ne veux pas. Tu dois revivre. Totalement et proche de moi. Je t’aime. Tu y croiras, n’est-ce pas ? Je saurais te le dire au bon moment, que tu ne découvres pas ce nouveau mensonge. Et devant cette cuisine, à tenter de préparer quelque chose de bon, je ne cesse de penser à lui. C’est en partie pour ça, que je le hais tant. Les autres doivent penser à moi, toujours, mais pourquoi est-ce que moi je pense à lui ? Je ne veux pas. Qu’il quitte mes pensés ! Ca ne me sert à rien. Je pourrais penser à lui, parfois, pour savoir que faire, anticiper ses réactions. Sauf que lui est imprévisible, je dois toujours improviser. Sors, sors de ma tête !
Lui aussi, sait manipuler, évidement. Je l’avais déjà remarqué, et j’avais tout fait pour éviter son piège. Pourtant, y serais-je tombé ? Pas encore, hein ? Non, tu ne m’auras pas. Tu ne peux plus, les dés sont jetés. Le gagnant révélé. Tu es à moi. Après avoir fouillé sa cuisine certainement de fond en comble, je considère le repas préparé. Pas en trop grosses quantités, et avec un peu de tout. Parce qu’après tout, je ne sais pas ce qu’il aime. Il faut que ça lui donne envie, sinon est-ce qu’il mangera ? Le tout disposé sur un plateau, je retourne vers sa chambre pour le déposer à côté de son lit. Je ne peux pas le réveiller, hein ? Ses traits sont détendus, il paraît tellement apaisé. Bien que toujours faible, ainsi recroquevillé. Même s’il dort maintenant, je ne veux pas le laisser. Je pousse un peu le plateau pour m’assoir au sol, juste à côté de sa tête. Pourquoi je me sens si bien à côté de lui alors que je ne reçois encore aucun réel amour de sa part ? Pourquoi ce besoin d’être si doux ? Le réparer, hein. Oui. Je passe une main dans ses cheveux, les détachants, pour y entremêler mes doigts. Il paraît si calme comme ça. Tellement moins perdu. Et étrangement, tellement plus vivant. Pourtant le sommeil n’est-il pas l’état le plus proche de la mort ? Mais celui-ci, non. Il le paraissait tant, mort, avant de se décider à dormir.
Et dans ce calme plat, finalement, je me repose aussi. De toutes ces questions qu’il m’a fait me poser. De tous ces débats avec moi-même, de tous ces sentiments contradictoires, de cette incompréhension quant au besoin que j’ai de lui. Je n’en pouvais plus, de tout ça. Depuis quand est-ce que ça a commencé ? La tête posée tout près de la sienne, je finis par clore les paupières, me laissant à mon tour aller au sommeil. Je l’ai mérité… Non ? | |
| | | | Yutaka Shinji
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| | Sujet: Re: And truth is such a funny thing Mar 8 Sep - 17:51 | |
|
Se laisser emballer par la douceur du sommeil. Retourner au calme l’espace de quelques temps, n’était-ce pas l’une des choses les plus agréables à l’homme? Une fois les yeux fermés, on se retrouve dans son monde intérieur, on rêve parfois, et quand tout prend fin, il est souvent pénible de porter un nouveau regard sur le monde, car on était bien, dans nos songes…
Il n’y avait rien à dire cette fois-ci, concernant ce qui se passa durant la période de sommeil. Ce fut simplement un repos du corps et de l’esprit. Un repos plus que nécessaire et qui ne laissait pas l’esprit vaguer à un quelconque rêve ou cauchemar, comme toutes ces fois où vous êtes exténué et alignez facilement plus de 10 heures sans ouvrir l'oeil.
Oh oui, il aurait put dormir longtemps, notre Shin, maintenant, mais c’est au bout d’une heure et demi qu’il ouvrit les paupières à moitié, découvrant un visage tout près de lui, ce qui le réveilla assez rapidement. Qu’est-ce que c’était que ça? Qu’est-ce qu’Aki faisait là, à moitié affalé? Baillant un coup en émergeant petit-à-petit, le jeune homme se rassit, et son regard croisa assez rapidement le plateau qu’avait préparé le blondinet endormi. Pourquoi avait-il fait-ça? C’était gentil de sa part… Ah, oui, il l’avait dit tout à l’heure, qu’il préparerait à manger. Mais… mais! Et pourquoi était-il encore là?
Après un petit soupir, le nippon jeta un coup d’œil par la fenêtre. Il faisait presque nuit, on devait être aux environs de 20 heures, quelque chose comme ça. Mince, mais le couvre feu de l’école était dans à peu près 2heures! Eh bien oui… qu’est-ce qui se passerait si on ne trouvait pas l’un des élèves alors qu’il n’avait pas fait de demande pour dormir à l’extérieur du bâtiment? Prit d’un petit élan de stress, Shin eut envie de réveiller la belle aux bois dormants, mais dès que le visage paisible d’Hideaki apparut dans son champ de vision, il se calma aussitôt et un silence s’installa, lui rappelant tout ce qui était arrivé avant qu’il ne ferme les paupières. Mon dieu… il l’avait vu. Il avait tout vu… mais s’était montré tellement gentil. Oui, bon, c’était peut-être son personnage, encore. Est-ce que ce personnage allait jusqu’à mettre son égoïsme de côté pour veiller au rétablissement de quelqu’un d’autre…?
Sur le coup, le brun ne parvint pas à trouver d’explication logique, puis-ce qu’il était hors de question dans son esprit d’imaginer que le garçon s’était occupé de lui jusqu’à s’assoupir, là.
Fronçant légèrement les sourcils, Shinji se leva et s’accroupit auprès de l’adolescent pour le prendre doucement dans les bras et le poser sur le matelas. Après avoir remit son jeans et passé quelques instants à observer son « bienfaiteur » sans trop savoir quoi penser de celui-ci, le jeune homme se rassit au bord du lit et croisa ses mains sur les jambes, fixant le sol. Ses yeux le piquaient à cause de ses lentilles, mais il ne les enlèverait pas. Aki ne pouvait pas savoir qu’il en portait, et mieux valait qu’il ne l’apprenne pas avant quelques temps. Ca faisait peut-être trop de révélations d’un coup, sinon.
Autre silence. Il n’avait pas fallut longtemps pour que Shin revienne à moitié dans son état passif, mais cette fois, un petit sourire parvint à trouver une place au coin de ses lèvres tandis que sa voix s’éleva dans la pièce, sans trouver de destinataire. Tant pis, ou tant mieux.
-Tu sais, j’ai toujours tâché de garder mes distances avec toi. D’ailleurs, je l’ai fais avec tout le monde depuis que je suis gamin, depuis que je sais à quel point les gens peuvent être pourris. Midori l’avait comprit, malgré le fait que je lui demandais et lui offrais de l’attention. Elle avait vu la frontière que j'imposais entre elle et moi et me suppliait souvent de lui faire un peu plus confiance.
« Je suis plus que les autres à tes yeux, quand même, hein? »
Je l’ai tellement entendu, ça. Et même si la réponse « oui » était évidente, je ne voulais pas m’approcher, tout comme je veux pas m’approcher de toi, parce que tu es comme tu es… Pourtant, il y a des gens tellement plus corrompus que toi…
Le jeune homme glissa une main sur le visage de l’étudiant et continua son chemin jusqu’à ses cheveux, répétant une caresse tranquille et régulière.
- Si je te disais ce que je pense de face à face, tu me répondrais quoi? Je sais pas… parfois, j’ai l’impression d’avoir deux temps d’avance sur tes réaction, mais il y a des moments où je vois rien venir, comme je n’ai pas vu venir le fait que tu me rendrais malade. Pourquoi tu m’as fais ça…? Pourquoi à moi ? Qu’est-ce que je peux bien avoir qui t’attires? J’ai jamais vraiment été gentil, pourtant… Mais tu t’acharnes… D’ailleurs, tes influences me font changer avec le temps. Si t’avais pas été là, je serais resté fermé comme avant... Tu m'as un peu aidé, aussi, en fait...
Il lui accorda un petit regard hésitant
Après quelques secondes de silence, Shin se pencha au-dessus du jeune homme et déposa un baiser sur ses lèvres, se redressant sans lui tourner le dos cette fois-ci.
-Finalement, j’aimerais que tu t’acharnes encore un peu. Un jour… je te le dirai, même si j’ai tord de le faire. C’est ce que tu voulais, hein? Que je te préfère aux femmes? Eh ben, t’as réussi… en fin de compte.
Une fois revenu au silence, le brun leva les yeux au plafond et les ferma un instant comme s’il attendait qu’on lui dise pourquoi il avait déballé tout ça d’un coup à une personne qui ne l’entendait certainement pas. Bah… au moins, ça allait un peu mieux, et sans rajouter un seul mot, le nippon tendit un bras pour attraper le plateau posé sur le chevet du lit, prit les baguettes de la main gauche et commença à manger lentement.
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| | Sujet: Re: And truth is such a funny thing Mar 8 Sep - 21:53 | |
| Le sommeil n’a jamais réellement une bonne chose pour moi. Toujours quelques pensés venant s’y promener, des cauchemars incessants. Je n’ai jamais dormis vraiment paisiblement. « Peut-être à cause d’un événement de votre vie » qu’on m’avait dit. S’ils savaient. Toujours ce même visage, celui qui c'est imprimé à jamais dans mon esprit à la seconde où je l'ai vu. Cette femme immonde. Sa peau blafarde, son visage déformé par la haine, ses yeux crachant du dégoût, ses longs cheveux noirs cachant certainement tout autant de coups que mon corps en montrait. Y avait-il plus laide vision que celle-ci ? J’en doutais. Ses coups, à répétition, comme si je les vivais encore. J’en aurais crié si, par habitude, je n’avais pas su que je ne faisais que rêver. Un tel réalisme, pourtant, toujours. Cette exactitude. J’ai tellement l’impression de le revivre, chaque fois. Mais une douce chaleur, une caresse, m’enveloppent dans une calme aura. Ce bien être alors que je repense à une telle chose, l’ai-je déjà ressentit ? Peut-être, à l’orphelinat ? Quand je passais mes nuits en boule à pousser de faibles plaintes ? Je ne sais même pas. Je m’y laisse aller, effaçant les plaies, gommant ce visage hideux. Dites-moi qu’elle n’a jamais existé. Dites-moi que ce n’est que mon imagination d’enfant. Qui est cette femme ?
Je me tire lentement du sommeil, m’accrochant à cette voix qui semble si loin. Se rapprochant. Shinji. Il est donc réveillé ? J’espère que ce n’est pas moi. Et qu’il a mangé, d’ailleurs ! Le sentant bouger tout près, je me décide à ouvrir les yeux, clignant plusieurs fois pour faire correctement le point. Me redressant un peu, je comprends que je ne suis plus au sol. Frottant mes yeux comme un enfant, je m’approche de Shin, jusqu’à me coller contre lui. Chacun son tour, on dira ? J’ai besoin de la chaleur qu’il dégage, de son calme. Soupirant, je passe une main dans mes cheveux, tout en me laissant aller contre lui. Et après plusieurs secondes, je finis par tourner le regard vers la fenêtre, me rendant compte qu’il y a peu de lumière. Eh bien, c’est normal visiblement. L’internat ? Tant pis. Si c’est que pour une fois, ils ne diront rien, après tout. Si ? Et s’ils ne veulent plus de moi, je resterai chez Shinji, voilà. Ce serait encore plus pratique pour le faire enfin tomber dans mes bras. Mais bon, il y a peu de chances qu’ils me virent, surtout juste pour ça. Mes yeux se reportent finalement sur le plateau. Soit il n’y a que peu de temps qu’il mange, soit il n’a pas faim, soit… C’est immangeable ? J’avoue, je ne suis pas un très grand cuisinier, mais ce serait quand même vexant, si c’était à ce point. Je lui lance un petit regard.
« Ca va, c’est pas trop mauvais ? »
Autant s’assurer. Qu’il ne se force pas parce que je suis réveillé, ce serait dommage. Un frisson. J’attrape la couette partie au fond du lit, m’enroulant dedans. Je déteste ça. Cet état dans lequel je me retrouve après cet éternel cauchemar. Comme un enfant, frissonnant et perdu, si faible. Ce n’est pas moi. Ce n’est pas le moi que je veux faire paraître. Je suis un autre dans ces moments là. Ce gamin pleurnichard, peureux. Je le déteste. Je me déteste. Mais je n’ai pas la force de reprendre mon personnage tout de suite. Qu’importe, il sera mal joué si je le fais. Autant me laisser un peu aller. Un jour, je ne ferais plus semblant, ce gosse partira, à jamais. Passant mes bras autour de Shinji, j’enfouis mon visage contre son torse, poussant un petit soupir. Je le veux, je veux le savoir près de moi, toujours. J’ai besoin de toi. Ne me laisse pas. Jamais. | |
| | | | Yutaka Shinji
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| | Sujet: Re: And truth is such a funny thing Mer 9 Sep - 20:55 | |
| Mon dieu! Il était si affamé que ça, en réalité? Oui, il avait suffit à Shin d’avaler un seul petit bout de viande pour se rendre subitement compte que trois jours de jeûne, c’était pas la meilleure chose à faire. Mais même en ayant très faim, le nippon mangeait lentement, comme depuis toujours, sinon tout ressortait. Alala, il avait, en effet, un estomac assez capricieux, alors maintenant il se gaffait, même si prendre autant de temps pour mâcher quoi que ce soit devenait une torture, quand on était dans son état. C’est bien, au moins il avait retrouvé l’appétit, hein?
N’ayant pas levé les yeux de l’assiette devant lui, le jeune homme ne se rendit compte que tardivement du fait qu’Hideaki était réveillé. En fait c’est uniquement lorsque ce dernier se colla contre lui qu’il y eut une réaction. Un simple échange de regards, et un vrai, cette fois, pas comme celui de ce mort qui ressemblait à peu près au musicien mais ne semblait pas reconnaître quoi que ce soit autour de lui. Comme quoi, ce n’est pas l’enveloppe qui fait une personne, c’est plutôt son âme, n’est-ce pas?
Répondant à la question du garçon par un hochement de tête négatif, Shin reposa cependant les baguettes et mit le plateau un peu plus loin. La nourriture attendrait, et puis le brun était déjà suffisamment reconnaissant envers son cadet, donc sur le coup, il préféra lui montrer de l’attention plutôt que de s’occuper de lui-même. Lorsque l’adolescent vint se recoller contre lui, le nippon passa un bras derrière ses épaules et commença à lui caresser gentiment la tête. Réflexe, surement. Il l’avait fait souvent avec sa sœur, à l’époque, et la situation se prêtait volontiers à ce genre de geste affectif. Évidement, n’oublions pas que le jeune homme était lui-aussi toujours fatigué et n’avait pas vraiment envie de ressortir ses défenses contre le personnage d’Aki. C’était difficile de faire la différence entre le vrai et le faux chez ce garçon, d’ailleurs. Mais il y avait une chose qui permettait cependant de deviner à qui on avait affaire… Le silence, ou la parole. Oui, parce que le blondinet parlait beaucoup, trouvait toujours des mots adaptés et des attitudes particulières, mais il y avait des moments où tout d’un coup il ne disait presque rien et se contentait d’agir d’une manière « inhabituelle ». Quand est-ce qu’«Hideaki» a put ouvrir la bouche pour la dernière fois? Quand est-ce qu’on l’a laissé s’exprimer au-delà du langage du corps?
Cette nouvelle question ne fit qu’adoucir un peu plus le regard que Shinji portait sur l’adolescent. Il avait tord? Peut-être… mais tant pis, de toute manière il était trop gentil pour se montrer froid, juste là. Ca, c’était ce qu’il y avait de bien dans la scène, mais n’oublions pas, s’il vous plaît, le rappel à l’ordre du « devoir ». En tant que prof, voire en tant qu’adulte, tout simplement, le brun ne pouvait pas se permettre de laisser le garçon passer la nuit ici, aussi récupéra-t-il son pull et l’enfila, après quelques minutes accordées à Aki pour rester contre lui en recevant des petites caresses.
- Allez, il faut que je te ramène aux dortoirs, j’ai pas le droit de te garder ici… Désolé, mais ça pourrait m’attirer des ennuis… | |
| | | | Nodoka Hideaki
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| | Sujet: Re: And truth is such a funny thing Mer 9 Sep - 22:44 | |
| Un instant de faiblesse, n’est-ce pas pardonnable ? Le temps que je réussisse à oublier cette femme, ne puis-je pas me permettre quelques moments comme celui-ci ? Jouer, toujours, c’est épuisant. Je me sens bien mieux, oui, mais je suis toujours rattrapé par ce gamin que je suis, dans le fond… Très loin. Pendant longtemps j’ai considéré qu’il ne faisait pas partie de moi, ou plus. Mais il fallait bien que j’accepte un jour. Ce gosse, c’est moi. Il y a longtemps, oui, mais je ne peux pas le nier. Cet enfant perdu, silencieux et solitaire, c’est juste la personne qui se cache derrière Hideaki. Quel est son nom ? Aurais-je aimé le connaître ? Au moins, j’ai ça de moins à oublier. En avait-il un, de toute façon ? Certainement pas. Il n’était pas, juste une chose gémissante, inconnue. N’est-ce pas immonde ? Je ne frapperai jamais. Continuer à recevoir la douleur qu’il devait subir, oui, mais jamais l’infliger. Je ne veux pas ressembler à cette femme hideuse qui me hante. Cette haine qui déformait ses traits… Je veux être beau. Je ne veux pas qu’on ait peur de moi comme j’avais peur d’elle. Oui, elle m’effrayait.
Blottit contre Shinji, je ne bouge plus, le regardant avec de grands yeux perdus. J’aime sa douceur, c’est une certitude. Peu de personnes font preuve d’une telle tendresse envers moi. Il faut dire, je ne leur laisse pas d’occasions de le faire, pourtant, j’aimerai. Qu’ils aient ces petites attentions envers moi, même simplement me serrer dans leurs bras. Les autres n’ont jamais rien découvert de moi, je ne dois pas leur exposer mes faiblesses. Je me contenterai de cette seule source de chaleur qui m’est accordée. Restes, toujours, ne m’abandonnes pas. J’ai besoin de toi, plus que de ces autres marionnettes futiles. Elles ne m’apportent rien, si ce n’est qu’un plus grand mépris encore pour la race humaine. Soyons au-dessus, tous les deux, viens avec moi. Dominons-les, ces êtres tellement aveugles. Est-ce qu’un seul a pu comprendre que je le manipulais ? Jamais. Il n’y a que toi qui as su me découvrir. M’obliger à de nouveau réfléchir à comment mieux t’attirer. Il n’y a eu que toi pour réussir à me faire douter. Tellement. Nous sommes largement supérieurs, ne nous abaissons pas à eux.
Ce n’est que sentir Shin s’éloigner qui me fit reprendre contact avec la réalité. Me redressant un peu, à genoux sur son lit, je me contente de l’observer, tout en gardant d’une main la couette contre moi. A ses paroles, je reste quelques secondes sans réactions, avant de totalement analyser l’information. Retourner au lycée ? Non, je ne suis pas capable, pas maintenant. Je ne veux pas qu’ils me voient si faible, pourrais-je correctement jouer mon personnage ? Saurai-je effacer l’enfant qui a actuellement prit place ? Clignant plusieurs fois des yeux, je relève un regard brillant vers lui, ouvrant la bouche pour laisser échapper un petit souffle. Je ne peux pas. Je ne veux pas. Ne me laisse pas. Je laisse faiblement entendre ma voix, enfantine, perdue, s’accordant à mon visage décomposé et cette apparence si chétive que j’ai depuis que je me suis réveillé.
« Je veux rester avec toi… » | |
| | | | Yutaka Shinji
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| | Sujet: Re: And truth is such a funny thing Ven 11 Sep - 10:27 | |
| Ces yeux… pourquoi ce regard? C’était presque insupportable. C’était comme le sien, exactement le même. Yuka chan…
Bien que la demande d’Hideaki avait fait taire son aîné, ce dernier était surtout retourné au silence en apercevant la même lueur dans les iris du garçon que celle qu’il retrouvait régulièrement chez sa sœur. Pourquoi maintenant?! Il n’avait absolument pas besoin de se rappeler d’elle maintenant !
Considérant son locuteur un instant, le brun finit par soupirer intérieurement, puis il s’accroupit devant le lit en posant une main sur le genou de son vis-à-vis en le considérant quelques instants. En effet, il n’avait pas l’air d’aller bien, et vu la manière dont il l’avait presque supplié de le garder près de lui, c’était quasiment impossible de refuser. Il n’y avait peut-être qu’un monstre pour le flanquer dans une voiture et le ramener dans cet état à l’école. De toute façon… ils n’étaient pas beaucoup plus en forme l’un que l’autre en ce moment, mais en tant que « plus grand des deux », d’autant plus qu’Aki l’avait aidé juste avant, Shin se sentait un peu dans le devoir de prendre les devants cette fois-ci.
Tu verras, demain, ça sera comme s’il ne s’était rien passé. J’ai mal, toi aussi surement, mais c’est la vie… hein? Il fallait bien que ça arrive un jour.
En se relevant, le jeune homme tendit une main pour inviter le blondinet à le suivre, et lorsque ce dernier fut sur pied, il passa un bras derrière ses épaules en le guidant sans rien dire vers l’escalier qui menait à l’étage.
- Allez, monte.
Il faut que tu t’exprimes, il faut que tu t’imposes… Je veux t’entendre. Toi, petit gars que je ne connais pas, il faudrait qu’on fasse les présentations, un jour. Non? C’est Hideaki qui n’est pas d’accord, hein…? Il veut vraiment me garder pour lui seul, n’est-ce pas…?
En haut des marches se présenta une large pièce sous toit, largement éclairée en journée par des grandes fenêtres, mais actuellement plongée dans l’obscurité, si on mettait de côté la faible lueur des petites étoiles au dehors. Ca ne se voyait peut-être pas au premier coup d’œil, mais ici, chaque bibliothèque était composée de dossiers de partitions, de livres sur la musique, de CD en tout genre… Et puis surtout, il suffisait d’avoir des yeux ouverts pour remarquer les instruments de musique par-ci par-là. C’était LA pièce, en gros. Un des seuls endroits où le nippon parvenait à mettre de côté ce qui le tracassait. Chacun son petit monde, hein?
Ne prenant pas la peine d’allumer la lumière, Shin ne s’arrêta d’avancer que lorsqu’une forme blanchâtre fut dans le champ de vision, et puis il se tourna sans rien dire vers son cadet pour l’attraper à la taille et le hisser en position assise sur l’objet, qui n’était autre qu’un piano.
- …
Avant d’aller s’installer, le brun accorda un regard à Aki, puis il se mit en place devant les touches en entamant une mélodie, sans jouer fort du tout. Tu la connais cette chanson, évidemment que tu la connais, puis-ce que c’est à peu près ce à quoi on ressemble.
- I met a man of two feet tall
This man was quite ambitious
In a world that is so vicious to us all
I said, "Hi," as he replied
He said, "Listen to these words
That I have lived by my whole life.
And then ? | |
| | | | Nodoka Hideaki
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| | Sujet: Re: And truth is such a funny thing Sam 12 Sep - 13:16 | |
| Mon regard ne le quitte pas, implorant. Je ne veux pas, mais impossible de faire autrement. J’attrapais sa main sans envie, me relevant pour le suivre à petits pas, tentant de prendre sur moi. Reformer mon habituel masque. C’est dans son obligation, après tout, de me ramener au lycée. Et n’est-ce pas mieux ainsi ? Il m’a déjà vu plus ou moins dans cet état, mais si peu. Ne me regardes pas, provoques-moi, ne me laisse pas comme ça. Mais t’avoir si près… Ce gamin qui m’habite ne veut que se coller à toi, se nourrir de ta chaleur. Il m’énerve, je m’énerve ! Mes doigts entrelacés aux siens, fébrilement, je le suis avec un regard interrogateur, mais rassuré au fond. On ne sort donc pas… Je préfère, même si effacer cette faiblesse sera plus dur. Je veux reprendre le dessus sur ce gosse insupportable, quand me quittera-t-il ? Et ce visage si horrible, immonde. Dans cette marginalité, je n’espère finalement qu’être normal. Supérieur, oui, mais pas si différent. J’aurais préféré faire partie de tous ces gens que je manipule plutôt qu’avoir eu à vivre ce que j’ai vécu. Hideaki fait partie de moi, sans être moi… Ou est-ce l’inverse ? Qui suis-je ? Je ne sais plus. Hideaki est là pour vaincre les peurs de l’enfant que j’étais, il incarne cet idéal qu’il fallait à ma survie. Soupirant, je coupe court à mes pensés en entrant dans la pièce où m’a conduit Shinji. Je ne me permets pas de me provoquer une migraine dans un espace réservé à la musique. Elle est bien trop importante pour l’interrompre à cause d’un mal de tête engendré par mes pensés.
Et c’est sur un piano, un superbe piano, que je me retrouve posé. Pour une fois, j’ai l’impression, moi, d’être une simple poupée. Il me porte avec tant de facilité, je le regarde simplement avec un tel manque de réaction. J’aime cette salle, calme, apaisante. Me retrouver au milieu d’instruments a toujours eu un effet positif sur moi. J’observe, toute cette pièce, plissant parfois les yeux pour distinguer certains objets dans la pénombre, découvrant ces instruments dont il m’avait plus ou moins parlé à différents moments. Je lâche finalement un faible rire, me tournant vers Shin, d’un air un peu amusé. Enfin, ma voix s’élève, encore faible mais plus vivante.
« Tout est en état, finalement. »
Léger retour, légère provocation. Il saura très bien à quoi je fais allusion. Et ce souvenir me fait sourire. Depuis ce jour, je le possède de plus en plus. C’est là qu’il a commencé à tomber peu à peu dans mon piège, à retirer ses barrières, abaisser sa garde. Un sursaut. Je ne m’attendais pas à ce qu’il se mette à jouer. Même si c’était parfaitement logique puisqu’il c’était installé dans ce but qui se voyait parfaitement. Et par réflexe, je chantonne, dans un anglais plutôt approximatif. Je reviens. Doucement, le personnage tire l’enfant vers le fond, reprend sa place. Lentement, certes, le gamin résiste pour profiter de ce bien-être. Disparais.
« I’m only as tall as my heart will let me be, and I’m only as small as the world will make me seem. And when the goin’ gets rough, and I feel like I may fall, I’ll look on the Brightside, I roughly six feet tall… » | |
| | | | Yutaka Shinji
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Sexualité : À présent, je m'en fiche de ce que vous penserez de moi, compris?
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| | Sujet: Re: And truth is such a funny thing Lun 14 Sep - 22:16 | |
| Tout est en état, hein ? Oui oui, vous pouviez d’ailleurs le voir. La réflexion fit rire Shin qui haussa les épaules. Il n’avait pas trop eut envie de revenir sur le sujet, mais savait que Midori l’aurait regretté toute sa vie si elle avait osé abimer le bois d’un seul violon ou griffer une guitare. Le jeune homme ne le lui aurait certainement pas pardonné facilement, et c’est pour cette raison que ses instruments n’avaient subit aucun dégâts. Après tout, cette fille l’aimait trop malgré leurs différents et elle n’aurait pas supporté d’être haïe par son ex. Et ça, lui le savait.
Bref, cette chanson, donc. Même si c’était tout bête comme mélodie une fois arrangé sur un piano, la musique eut le chic de redonner un peu de courage au brun qui se sentit un peu mieux dès que la voix si reconnaissable d’Aki se fit entendre. Il aimait cette voix, elle était magnifique et tellement surprenante, parfois. Alors voilà, durant deux minutes il n’y eut que ça sous ce toit. Une mélodie, un chant, et puis du calme. Redonnes moi la vie, rends-moi ce que tu m’as pris, j’en ai besoin, je ne veux pas mourir à cause de toi. Toi, toi, toi… toujours toi…
Une fois que le silence revint, Shin posa sa tête sur le piano et leva le regard sur le garçon qui se tenait tout près, dans l’obscurité ambiance. Mon dieu ce qu’il était fatigué, cette nuit, il dormirait, c’est certain. Peut-être même qu’il n’irait pas travailler le lendemain pour récupérer de son état de faiblesse. Au moins, il se sentait mieux dans son esprit, c’était déjà ça, non? C’était un début… Après, si le corps ne suit pas, c’est déjà autre chose.
Soupirant légèrement, le jeune homme ferma les yeux un instant en réfléchissant à ce qu’il allait faire. Il y avait une évidence à présent: Cette nuit, son «élève», si je puis-dire, xD, allait surement passer la nuit chez lui, ouais, et il fallait lui trouver de quoi se changer et tout. Il dormirait dans la chambre d’amis, il y avait de la place. Il y avait toujours de la place, mais pas trop près, car partager la même couche signifiait avoir un lien particulier. Un père dormait parfois avec son enfant, les enfants dormaient parfois ensemble… mais voilà, on n’est plus des enfants. Oh, vraiment? Intérieurement, est-ce que c’est l’adulte qui parle quand il s’agit de faire des bêtises avec Hideaki, est-ce que c’est l’adulte qui parle lorsqu’il pique ses crises de nerf incompréhensibles? Est-ce que c’était l’adulte qui avant les yeux rivés sur son cadet, là? À votre avis?
« J’ai sommeil. »
Ben quoi, on ne vous a jamais dit que c’était endormissant de fermer les yeux juste une heure et de se réveiller ensuite alors qu’on en a encore une douzaine à rattraper? Totalement logique, le discours de Shinji, d’autant plus que là, il n’était pas en état de faire des phrases trop élaborées, malheureusement. Pas très glorieux, mais réaliste. Ce qui l’était moins, c’est la demande que fit le brun en posant son regard rougit sur l’adolescent.
« Dors avec moi. Hein? T'es d'accord, non? »
WOOT?
Non non il n’avait pas craqué, il était juste en mode petit garçon, et dans ce mode là, il n’y avait pas de fonction «pause», les phrases sortaient toutes seules. | |
| | | | Nodoka Hideaki
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| | Sujet: Re: And truth is such a funny thing Mar 15 Sep - 22:33 | |
| Calme. Douceur. Sérénité. Bien-être ? Oui, je suis bien ici. Avec lui. Laisser légèrement entendre ma voix, sur quelques notes s’échappant du piano. Une très dans mon interminable flux de pensés, une pause, un instant de répits plus que nécessaire. Un moment reposant pour nos deux esprits sûrement aussi torturés l’un que l’autre. Cessons de réfléchir, de nous manipuler. Oublions le jeu, de toujours vouloir dominer l’autre. Juste dans cette pièce, juste un temps. Vivons. Je veux pouvoir vivre comme les autres, parfois. Ne plus chercher à manipuler le monde qui m’entoure, pas toujours, mais tenter, au moins un peu. Je laisse entendre un petit soupir alors que la mélodie s’efface dans l’air. Aucun ennui, ni exaspération ou même moquerie. Non, juste un sentiment d’apaisement. Je reste immobile, mon regard découvrant à nouveau la salle alors mes yeux se sont habitués à l’obscurité, revenant parfois sur Shinji, m’envahissant d’un semblant de joie peu commun. Je suis bien avec lui, je ne peux le nier. Notre relation peut ressembler à un interminable combat reposant entièrement sur la réflexion, la manipulation. Pourtant, est-elle moins pure qu’une autre ? Pour une fois, contrairement à toutes mes précédentes relations, je ne pense pas que celle-ci soit malsaine. Ne sommes-nous pas heureux à notre façon ? Je ne peux pas me passer de lui. Ne me laisse jamais… Jamais…
Ne bougeant toujours pas, j’observe Shin se relever, ne le lâchant pas des yeux. Silence. Tranquillité. Quelques mots. Etonnement. Cet enfant. Il est sûrement aussi rare que je l’entende que lui et celui qui est en moi. C’est déstabilisant, mais en même temps tellement doux, agréable. Tu es tellement fragile… Et changeant. On se ressemble, dans un sens. Tu joues, toi aussi, tu n’es pas un adulte, tu as besoin d’être aimé. Manipules-tu, toi aussi ? Attires-tu les gens à toi pour recevoir leur amour ? As-tu cette malsainité qui te ronge, qui fait partie de toi ? Dévoiles-toi, offres-moi tous tes secrets, tous les aspects de ta personnalité… Ta vie. Je descends doucement du piano, venant entourer Shinji de mes bras et enfouissant ma tête au creux de son cou. Je ne veux pas bouger d’ici, je me sens bien, mes pensés sont moins douloureuses. Je dépose quelques baisers dans son cou, respirant lentement et profondément. Et finalement je m’éloigne un peu, réfléchissant. Je dépose un léger baiser sur les lèvres de Shinji. Après tout, dormir ne pourra que nous faire du bien. Je fatigue aussi. Je prends donc sa main, redescendant, nous arrachant à ce cocon de douceur. J’y aurai bien dormis si ça ne tenait qu’à moi. Mais je suis chez lui, je me permets déjà bien des impolitesses, non ? Je me dirige donc simplement vers sa chambre, restant au plus proche de lui, ne lâchant surtout pas sa main. Réchauffes-moi, tout mon corps, tout mon intérieur se glace quand tu es loin. Ne t’éloigne pas.
Et une fois dans sa chambre, je me laisse tomber sur son lit, l’approchant de moi pour me serrer contre lui. Ce personnage, n’est-il pas un simple enfant, lui aussi ? Je me décolle finalement un peu de lui, le regardant simplement. Et surtout le laissant bouger. Me penchant un peu, j’attrape la couette pour la remonter sur le haut de mon corps, étant prit d’un frisson. La fatigue commence à se faire ressentir, oui… | |
| | | | Yutaka Shinji
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| | Sujet: Re: And truth is such a funny thing Sam 19 Sep - 0:52 | |
| En redescendant les escaliers, Shin se sentait beaucoup plus calme qu’avant. Enfin, « calme », il fallait peut-être plutôt dire qu’il avait un poids de moins sur la conscience, et à aucun instant son cerveau ne s’était mit à lui dire de faire attention, qu’il fallait rester sur ses gardes, puis-ce qu’après tout, il avait Hideaki chez lui, et qu’avec lui, on ne savait jamais à quoi s’attendre. C’est étrange. Pour un mec qui pensait toujours à tout, le brun avait l’impression que son cerveau était très vide, en ce moment. C’était certainement la fatigue qui voulait ça. Il s’était torturé l’esprit ces derniers jours jusqu’au point de rupture, jusqu’à ce que son corps lui dise qu’il ne tenait plus le coup et qu’il lui fallait du repos. Il s’agissait là du même corps qui suivait presque docilement celui de son cadet, de près, et en silence.
Les mots ne servent à rien, ils sont souvent inutiles. On peut exprimer tellement de chose sans avoir à ouvrir la bouche, et là, ça faisait vraiment du bien de pouvoir juste se taire, d’être satisfait qu’Aki se soit occupé de vous, et que finalement les choses se passent « bien ». Bien, pour une mentalité d’adolescent ou d’enfant, oui. L’adulte aurait dit que c’était mal, qu’on ne pouvait pas se permettre de donner comme ça la main à un autre homme, et qu’en plus c’était contre les mœurs du lycée. Rien à battre du lycée, après tout. Se faire renvoyer n’était pas un problème pour Shin qui avait largement assez de place de travail qui l’attendaient. C’était la première fois qu’il faisait ce raisonnement, et la raison était simple; il ne renoncerait pas à sa petite romance, parce qu’il avait besoin que quelqu’un l’aime, soit gentil avec lui et sache comment lui parler. Il venait de la trouver cette personne. Ce n’était ni une fille, ni un adulte, pour le moment. Son corps avait encore quelques années devant lui pour se développer, mais mentalement, il était mature. IL. Oui… « il ». Il y a de cela trois mois, le musicien aurait refusé catégoriquement d’entrer dans le cercle des gens attirés par ceux du même sexe qu’eux, mais maintenant que c’était trop tard et qu’il était tombé dedans, finalement, ce n’était pas si horrible que ça, hein? Et puis, pour tout vous dire, notre jeune homme agissait vraiment de manière très féminine dès qu’il ciblait quelqu’un en particulier, c’est-à-dire que personne d’autre ne l’intéressait. Du coup, je ne saurais trop vous dire si Hideaki est une exception aux mœurs de son ainé, ou tout simplement une preuve de la bisexualité de ce dernier.
Bref, en moins de temps qu’il fallut pour le dire, notre duo était rapidement revenu dans la chambre à coucher, fatigué, mais apaisé, et ce n’est qu’au dernier moment que Shin lâcha la main du blondinet qui s’était callé sous la couette. Pour sa part, le nippon resta assis sur le rebord du lit en réfléchissant un peu. Bien… de toute évidence, s’il se couchait maintenant, il allait s’endormir. Mais il ne pouvait pas dormir en gardant sa lentille. Il fallait l’enlever… Enfin… Cet œil lui faisait tellement honte, il savait que c’était effrayant pour certains qui l’avaient aperçut. Une immondice à la couleur de glace qu’il trainait avec lui depuis toujours… en plus, il ne servait à rien cet œil. Même pas capable de voir ce qu’il y avait devant lui…
- …Il faut que je t’avoue un truc. S’il te plaît, n’ait pas peur.
Le dos toujours tourné au matelas, notre jeune homme se leva et disparut un instant de la pièce pour retirer cette maudite lentille, y revenant une poignée de secondes plus tard, le regard baissé sur le sol tandis qu’il s’agenouilla sur le lit, prenant une petite inspiration pour se donner du courage et relever le visage avec hésitation. Ca y’est. La voilà, son apparence première, éclairée par la lumière de la lune au-dehors. Un iris d’une couleur presque inexistante se présenta à Aki, en parallèle de l’autre œil tout à fait normal qui fixait avec une anxiété dissimulée la réaction de l’adolescent. Était-ce vraiment nécessaire de donner des détails sur la situation et préciser « voilà, je suis à moitié aveugle » au sens premier du terme? Non, je ne pense pas, il fallait être stupide pour ne pas comprendre, et puis de toute manière, Shin n’aimait pas le dire aux gens. | |
| | | | Nodoka Hideaki
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| | Sujet: Re: And truth is such a funny thing Mar 13 Oct - 20:23 | |
| Dormir. Oublier. Ne plus penser à cette fragilité éphémère. Demain, ça ira mieux demain. Toi aussi, tu iras mieux, hein ? J’y veillerai, je te le promets. Je ne veux plus me montrer si faible, je ne le suis pas. C’est cet enfant. Il n’est pas moi. Il est bien trop moi. Trop encré en moi. Il doit partir, à tout prix. Il ne sait pas vivre par lui-même, il n’a jamais su. Il a fait appel à moi, pensant pouvoir s’en sortir, me construisant de toute pièce, s’effaçant, toujours plus. Il ne doit pas se montrer maintenant ! Il c’est caché tant d’année, je veux enfin le faire disparaître ! Je peux y arriver. Il est bien trop fragile pour me résister éternellement. Je t’aimerai, bien mieux que lui, Shinji. Tu me croiras, n’est-ce pas ? Ce gamin ne t’apportera rien de bon. Il ne saura que t’étouffer de ses douleurs passées. Il est inintéressant. Toute son histoire, ses souvenirs, c’est moi qui lui ai donnés.
Les paroles de Shinji me firent tout de même redresser la tête vers lui, coupant court à mes pensés. Avoir peur ? A peine le temps d’entrouvrir les lèvres que déjà il s’en va. De quoi pourrais-je avoir peur ? Enfin, surtout pour qu’il le dise comme ça… Ce ton si sérieux… M’agenouillant sur le lit, je l’attends simplement. En connaître un peu plus sur lui, qu’importe si ce doit être effrayant ou autre, je veux. Toujours plus, je veux tout savoir. Appartiens-moi entièrement, offres-moi ta vie. Tes souvenirs, tes douleurs, tes joies, donnes-moi tout. Finalement, il revient assez rapidement. Le regard vers le sol ? Je pourrais dire qu’il m’inquiète, d’un côté, mais j’ai tellement envie de savoir que j’ai presque envie de le presser. Montres-moi, de quoi devrais-je avoir peur ?
Une certaine surprise c’est affichée sur mon visage en même temps qu’il relevait le sien, il me semble. Mais finalement, c’est l’interrogation qui s’installe. Borgne, donc. Rien de bien atroce, pour moi du moins. Pour lui ce doit être plus embêtant, forcément. Haussant un sourcil, je finis par laisser entendre ma voix.
« Pourquoi je devrais être effrayé ? Y a bien des gens qui mettent des lentilles pour avoir cet effet, après tout. Que ce soit réel ou non, qu’est-ce que ça change ? T’as toujours un œil pour me voir. »
Lâchant un léger rire, je me penche vers lui pour l’embrasser chastement. Comme si j’allais m’enfuir pour ça, et puis quoi encore ? On ne se débarrasse pas de moi comme ça. Une seconde fois, je pose mes lèvres contre les siennes, m’appuyant un peu plus et le faisant basculer contre le lit. Rien de plus. Je m’éloigne doucement, pour m’allonger correctement, venant me blottir contre lui. Juste un peu, juste rester contre lui pour cette nuit. Tout ira mieux demain, tout reprendra sa place. Un soupir passe mes lèvres, de bien-être je crois. Je suis bien, là.
Juste deux petits mots à peine soufflés, pour ensuite peu à peu prendre une respiration plus lente, m’abandonnant au sommeil, espérant simplement dormir correctement. Ca ira, si Shinji est là, hein ? | |
| | | | Yutaka Shinji
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| | Sujet: Re: And truth is such a funny thing Mer 14 Oct - 12:14 | |
| FIN
" It's not an end for you and me, it's just a begninning.
It always take a long time for us to go forward, but who cares?
Haven't we got all our life to accept Love? "
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| | Sujet: Re: And truth is such a funny thing | |
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