Let's have some fun ~ || YU JIN

Debout face au grand miroir de la salle de danse, Yu Jin bougeait son corps au rythme d’une chanson au son bien marqué, style électro’. Le renvoie de son reflet la faisait doucement sourire, car elle avait bien la preuve sous les yeux que ses mouvements synchronisés avaient atteint une jolie perfection. Et pour ce, elle avait passé le plus clair de son temps libre à danser encore et encore, sans jamais perdre du niveau, après tout, c’était bien son passe temps favoris précédé des sorties entre amis. Cependant, comme la majorité s’était offert un voyage –scolaire-, elle n’avait qu’à se divertir ainsi. De plus, la baie vitrée permettait au peu de personne encore dans l’établissement de pouvoir la voir se tuer délicieusement à la tache. Les jambes tendues, le bassin qui se déhanche avec facilité, Yu Jin ou comment danser le breakdance comme une déesse. Elle aurait pu passer sa vie dans cette vaste pièce, seule, à n’avoir que d’yeux pour la beauté de ses mouvements si son corps n’avait pas une limite à la fatigue. Soit. Il était temps de coupé court, elle avait assez bougé pour la matinée, car en effet, la coréenne se levait décidément très tôt pour pouvoir profiter de sa journée pleinement, et ne pas gaspillé ses derniers instants. Oui, ce comportement sentait l’affreux parfum de la rentrée scolaire, de quoi l’angoisser à en mourir. Vite, chassons cette idée lugubre de la tête ! Et elle fila prendre une douche.

C’était bien beau de se lever aux aurores, de faire du sport, mais en début d’après-midi la fatigue commence à se faire terriblement sentir, au point qu’une fois couché une trentaine de secondes sur son lit, ses paupières tombèrent lourdement d’elles-mêmes. Elle piqua un somme. A peine vêtu, profondément endormi, elle ne fut réveillé qu’au bout de quelques heures à cause de son portable ; sms de notre cher Kazuo. Tant bien que mal, elle ouvrit l’objet du diable, et lu le contenu de se message. Karaoké ? Celui du coin ? Elle se réassoupit. Non, ce n’est pas une vieille blague vaseuse, seulement, Yun était quasi inconsciente lors de la lecture de ce message. C’est seulement au bout d’une dizaine de minutes qu’elle déposa à nouveau ses prunelles sur l’écran en mode veille. Oups. Ce n’était pas une rêverie, Kazuo devait certainement l’attendre, ça la fit doucement rire avant qu’elle ne s’active. La brunette s’habilla rapidement, aussitôt maquiller enfila une petite veste en jeans, ses baskets blanches et sortit en courant du lycée.

Pour se faire pardonner, elle passa près d’une pâtisserie, acheta des gâteaux, et les callèrent correctement dans son petit sac à dos, ne façon à ce qu’il ne soit pas entièrement détruit lors de sa course. Ses cheveux dans le vent, elle avait une jolie allure parcourant les ruelles de la capitale nippone, esquivant les passants, gagnant à chaque pas, un peu plus, le karaoké. Bien. C’était celui-ci, une grande enseigne l’indiquer. Reprenant rapidement son souffle, elle entra sans se faire prier et rejoint rapidement son « ami ». Oui, Yun allait se comportait familièrement, sans aucune gêne devant lui, sauf qu’elle ne lui veut pas du bien, loin de là cette pensée. Mais avant d’agir, il lui fallait être aussi près que possible de sa petite personne. Rien de tel que d’être nature.

« Yo Ka… »

Non, cette imbécile heureux débita une tonne de mots à une allure folle. Elle attendit patiemment qu’il finisse, en riant, n’en pensant pas moins tout de même. Quand enfin il lui laissant le champ libre, Yu Jin vint s’installer près de lui, capturant son visage entre ses mains délicates pour le secouer affectueusement.

« Sankyu bakate ! Mais bonjour quand même~ », elle sortit le paquet de son sac, déballant les délicieuses pâtisseries. « Tu offres à boire, et moi j’ai ramené ça ! Tadaaaaaaa~aaam »

Cependant, la joie qui se lisait sur son visage s’effaça aussitôt pour laisser place à une horrible grimace ; les gâteaux étaient complètement détruits, il n’en restait que de la purée… On devinait difficilement de la crème chantilly, mélangés à des tâches brunes qui représenter du chocolat. Elle se tourna vers son ami, et s’excusa, plus déçu qu’autre chose.

« J’ai couru sur le chemin, et voilà le résultat ! », elle ouvrit une cannette et s’en abreuva avec soif. « Je suppose que ça se mange quand même ne… ? »

Décryptage : goûte cobaye !