Sans légende... [PV Takuo]

Aujourd'hui, c'était jour de lessive pour Shiro. Il avait toujours détesté voir les vêtements sales s'entasser, et, bien que l'idée d'avoir a se démerder avec une machine inconnue dans un endroit ou tout le monde pouvait regarder quel genre de choses il portait ne lui plaisait pas plus que ça, il se pressa un peu... "Plus vite j'y serais, plus vite ça sera terminé..." Son sac de linge à moitié aussi grand que lui sur l'épaule, il fit appel à son maigre sens de l'orientation pour essayer de se rappeler vaguement de l'endroit où il pouvait bien se trouver. C'est qu'il n'avait pas spécialement envie de se balader dans toute l'enceinte scolaire avec son linge sale, non plus... Les regards intrigués que lançaient les rares autres étudiants qu'il avait croisé le confortèrent dans cette idée, et il pressa le pas. Il éspérait ne pas s'etre trompé de chemin, ou il aurait vraiment l'air con...

A son grand soulagement, il finit par y arriver, assez rapidement, qui plus est. Il entra donc. Deuxieme bonne surprise: Il n'y avait personne. Halleluya. Le petit se posta donc devant une des machines, et en étudia un peu le fonctionnement, avant de se décider à y enfouir ses vetements. "Ca ne devrait pas être trop compliqué..." Le probleme était justement qu'il avait tendance à beaucoup compliquer les choses, et il éspérait que cette règle ne s'appliquerait pas à ce maudit lave-linge.
Une fois la bête en marche, Shiro put poser son derriere plus où moins sereinement, et mit ses écouteurs sur ses oreilles, passant du eths, un groupe de trash metal français qu'il avait découvert il y a peu, et qui l'avait de suite accroché. Il se mit a fredonner doucement "Liquide Ephémere", regardant d'un oeil pas franchement vivace le tambour de la machine a laver...

Où vont-elles ? Toutes ces âmes
Ombres et air de retraite
Souffleur d'éther, vapeur sur mer
Douleur d'essence, éteins celle qui danse

Je désire acheter le ciel
Sans que vos dieux me prennent
Mais mon coeur reste en hiver
Oh j'ai oublié peut-être
Vos visages de poussières
Vous me manquez

[...]

Tournis. Le mouvement de rotation qu'effectuait ses vêtements lui donnait un mal de crâne pas possible. Il finit par sortir un bouquin de son sac en bandouillère, afin d'occuper ses yeux et son cerveau malade avec autre chose que cette horreur visuelle et intellectuelle... "Salem" de Stephen King... Ou comment s'échapper d'un horreur avec une autre, plus élaborée. Non, plus sérieusement, il aimait beaucoup Stephen King, et le fait de lire ce genre de livres le rassurait sur sa relatvise santé mentale, au détriment de celle de l'auteur, il était vrai... Il se plongea donc dans sa lecture, se coupant ainsi du reste, à peine conscient de la présence de la personne qui venait d'entrer dans le local. Machinalement, il replia ses jambes nues contre son torse, en les enfouissant dans son pull trop grand, comme l'enfant frileux qu'il était...