| Le temps | Pv Akane Shiro |

- Rien ne sert de rêver mon amour tu sais, on n'est plus des enfants. Puisqu'ici bas ne tombent de ce ciel sans merci que des larmes de sang [ Saez ]

Le soleil s'était couché depuis maintenant plusieurs heures, la plupart des élèves devait être dans les bras de Morphée. Dans une chambre on pouvait entendre les plaintes d'un adolescent dans son sommeil, il remuait dans son lit, il était en plein cauchemar. Il revoyait son passé, sa mère malade, sa disparition, son père qui le repoussait, l'abandonnait à son propre sort mais à une différence près, tout était obscur rien ne pouvait s'arranger, tout était noir, trop noir. Ce n'est qu'au bout d'une dizaine de minutes que le cauchemar s'arrêta, Kakuei se réveilla en sursaut. De la sueur ruisselait sur son front, des larmes coulaient le long de ses joues, son corps tremblait. Une crise d'angoisse avait dû s'ajouter son cauchemar, il revoyait encore ses scènes difficile qu'il essayait d'oublier depuis un certain nombre d'années. Kakuei se releva doucement, il se frotta doucement la tête et essuya ses quelques larmes qui coulaient le long de ses joues. Sans prévenir, une douleur au niveau de la tête le prit, quand il se réveillait de ses cauchemars c'était devenu une habitude pour lui. Il suffisait juste qu'il prenne une aspirine pour que tout cela cesse.

Pourquoi ces rêves devenait incessant ? Ce n'était pas la première fois cette semaine qu'il vivait cette situation, la date fatidique approchait petit à petit. Il resta ainsi une bonne vingtaine de minutes en essayant de reprendre ses esprit tout en oubliant son mal de tête. Ses tremblements commencèrent à s'estomper, mis à part attendre il ne pouvait rien faire d'autre. Il tourna la tête et regarda l'heure affiché sur son réveil : celui-ci indiquait qu'il était 3 heures de matin. Personne ne devait être réveillé à cette heure, peut-être qu'avec de la chance il réussirait à atteindre l'infirmerie sans que quiconque ne s'en aperçoive, il n'avait pas envie de s'expliquer des raisons pour lesquelles il s'était réveillé si subitement à cette heure tardive. Il attendit que son cœur reprenne une allure normale, que ses tremblements ne cessent pour pouvoir se lever et se diriger vers la sortie de sa chambre. Il ne partageait pour l'instant sa chambre avec personne ce qui l'arrangeait pour une fois, un léger tournis le prit, il s'arrêta un instant et continua sa route en direction de la porte.

Son mal de tête ne semblait pas vouloir s'arrêter de lui-même, il fallait qu'il accède à l'infirmerie sinon il ne se rendormirait pas de si tôt. Il avait enfilé rapidement un jean ainsi qu'un vieux tee-shirt qui trainait dans sa chambre, ceux qu'on ne sort que dans des situations extrêmes. Ses cheveux tombaient en désordre sur ses épaules, il n'avait pas prit la peine de s'occuper de cela il avait d'autres préoccupations. Il arpenta les couloirs tout en faisant le moins de bruits possibles, tout en observant les alentours, il ne devait croiser personne.

Il arriva une dizaine de minutes plus tard devant le bâtiment de l'infirmerie, l'orientation et lui n'était pas bons amis, il avait dû tourner en rond plusieurs fois avant d'arriver. Arrivé à destination qu'elle ne fut pas sa surprise quand il vit que la porte était ouverte, il saisit sa chance et y entra. Il alluma la lumière et arriva à un couloir avec plusieurs portes. Laquelle prendre ? Il vit une petite affiche non loin de lui, qui devait indiquer le lieu où se cachait les médicaments. Il se dirigea vers la porte et essaya d'ouvrir la porte mais celle-ci était fermée. Son mal de tête ne s'arrêtait pas, comment allait-il pouvoir faire ? Il ferma les yeux et réfléchit, casser la porte ? Non, il n'en avait pas la force et cela ferait trop de bruits les gens pouvaient l'entendre. Il eut une idée, il attrapa une carte qui trainait parmi les documentations de l'infirmerie et essaya de la faire passer à travers la porte pour pouvoir l'ouvrir. Il regardait trop les films ? Sans doute, oui. Perdu dans sa tentative il n'entendit pas la porte s'ouvrir, ni les pas d'une personnes s'approchant de lui. A le voir essayer d'ouvrir la porte, on aurait pû le prendre pour un voleur, un drogué en manque peut-être même.