« Tsukiyo ... » [Pv]

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« Tsukiyo ... »
[Pv. Yuuta-san]

Le voyage avait été d'un ennui ... mortel. Peut-être l'avait-il passé à dormir car il ne se souvient que de rares détails. Et ces rares détails restaient agaçants. Une bande de fille qui n'arrêtait pas de glousser dès qu'il leur offrait une légère attention ou même un regard. Mais quelles dindes, celles-là ! A présent, il faisait plus calme. Sûrement étaient-ils tous, ou en majeur partie, à la plage, à profiter du soleil. Mais ça, Kyûu ne supportait pas. La simple idée d'être dénudé le rend mal à l'aise. Son teint couleur aspirine et sa meigreur apparente ferait fuir tout le monde. Enfin, tant mieux, d'un sens ... mais ce serait peut-être ses cicatrices qui attireraient un troupeau à lui, rien que pour lui en demander la cause. Le regard plongé dans un "ailleurs" vaporeux, le bicolore traînait ses pieds dans l'un des nombreux couloirs de l'établissement vacanciers, les mains logées dans les poches de son jeans. Décontraction totale. Il avait même fait l'effort de prendre un sac pour y ranger quelques affaires pour nager. Mais l'idée d'aller se mouiller lui déplaisait de plus en plus. C'était pas marrant, en plus, l'eau était rarement chaude. Enfin, au goût de Kyûu, elle ne l'était jamais. Confiant sur le fait qu'il n'y aurait personne, il accéléra l'allure, enchaînant des pas toujours aussi las dans un rythme plus soutenu. Qu'il était épuisant de penser à lever le pied, avancer la jambe et reposer ce dernier au sol.

Il arriva plutôt rapidement aux vestiaires qui précédait un bassin d'eau. Il se stoppa bientôt, un soupire lui échappant. Y aller ou faire demi tour ? Tel était la question à laquelle il tentait de donner réponse. Il lui fallut à peu près cinq minutes pour se décider et se changer rapidement, un long short en guise de maillot de bain était suffisant. Cela cacherait une bonne partie de ses jambes. L'échine courbée, il rangea ses affaires dans un casier, se dirigea ensuite vers la piscine pour fixer celle-ci. Finallement, il y avait trop de monde à son goût. Un grimace exaspérée apparut sur son visage pou s'affacer immédiatement. Le fait de rester sur place comme une plante attirait l'attention. Il trouva courage pour s'avancer vers le bord de l'eau, se glissant dans celle-ci, la peau marquée de frissons. Le nippon s'isola dans un coin, dévisageant les personnes qui s'osaient à poser le regard sur lui. Les bras enroulés autour de son ventre, il essayait péniblement de cacher ses cicatrices, sans grand succès, malheureusement. Il plongea ensuite entièremet sous l'eau, sa tête seulement refaisant surface, ses mains dégageant ses cheveux trempés de sa peau. Les cheveux qui collent, c'est pas chouette >< ! Il était rare qu'il retire son bandeau mais il l'avait fait et c'était plutôt surprennant, pour ceux qui ont l'habitude de le voir.

Mais il était plutôt méconnaissable, les cheveux dégager à l'arrière, le visage à vue de n'importe qui. Plus de cachoteries derrière ses cheveux bicolores. Un grognement parvint de sa gorge, témoginant son mal à l'aise mais également son agacement. Devaient-ils forcément faire tant de bruit ? Cela ne servait vraiment à rien. Et puis, s'éclabousser était vraiment puéril, aux yeux las du nippon solitaire.

[Pardon pour le gros (énorme ><) retard mais, bonne nouvelle, j'ai trouvé temps et inspiration =D]

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Voyage scolaire. Ce simple terme
signifiait beaucoup de choses que détestait le jeune homme. Activités
collectives, bruit, foule, rumeurs ; toutes ces choses faisaient qu’au
bout d’un moment, il était à saturation, et pétait un câble. D’autant plus que
cette fois là, il ne s’agissait pas de n’importe quel voyage : c’était à
la mer. Cette idée lui avait bien plut, mais il eut de suite de quoi s’en faire
une mauvaise idée : chaleur et maillot de bain. Décidément, à croire qu’il
était maudit, et que jamais il ne pourrait profiter d’un quelconque voyage
scolaire. En même temps, il faut dire que le fait d’être agoraphobe ne lui
facilite pas non plus les choses. Mais bon, que voulez-vous… Par ailleurs,
certains pourraient presque dire que le ténébreux est du genre masochiste.
C’est vrai, pourquoi en détestant toutes ces choses, avait-il tout de même
accepté de partir avec les autres, alors qu’il aurait put rester au lycée, dans
un doux silence, à faire ce que lui désirait ?! L’amitié… Ce lien peut
vraiment tout lui faire faire… Mais en même temps, comment refuser face à des
personnes qu’on avait tellement espérer rencontrés ?! Lui en était
incapable, surtout devant la frimousse de sa sœur de cœur, Inuhiko, qui avait
tant insister. Il espérait juste ne pas s’ennuyer, et profiter tout de même de
ce temps de repos offert.

Marchant dans les couloirs de la villa,
sans but particulier, Kyoko avait les mains dans les poches, et telle son
habitude quotidienne, il rêvassait, pensant à différentes choses qui trottaient
alors dans sa tête. De temps en temps, il jetait un coup d’œil à l’extérieur,
mais il soupirait à chaque fois : le temps n’était pas vraiment très
agréable, et la grande majorité des lycéens avaient préféré rester à
l’intérieur du bâtiment, à son grand mécontentement. Tout en continuant de
marcher, il cherchait une idée pour trouver comment s’occuper. Il n’avait
d’autant plus pas trop envie de dessiner, ce qui ne l’arrangeait pas du tout.
Tellement absorbé par son envie de trouver une occupation, il ne remarqua même
pas qu’il se dirigeait droit dans un mur. Il finit donc par rentrer dedans, non
violemment, par chance. Se reculant, tout en se frottant le front, il vit un
panneau accroché dessus, et dessus marqué « Piscine couverte » avec
une flèche indiquant le couloir à prendre.

« Piscine… Ouai, pourquoi pas… Je
devrai bien y trouver quelqu’un que je connais là bas ! »

Le ténébreux fit alors demi-tour,
prenant la direction des chambres. Il marcha d’un pas rapide, ce qui lui permit
ainsi d’y arriver plus rapidement. Il attrapa alors son sac de sport, et y
enfourna à l’intérieur une serviette de bain et son maillot de bain – un boxer
noir avec des tribal sur le côté droit blancs -. Il ferma donc le sac, et se
précipita alors dans le couloir, reprenant la direction de la piscine couverte.
Une fois arrivé devant la porte, il entra, et se dirigea donc dans le vestiaire
des hommes. Il se changea alors en vitesse, puis grimaça une fois en maillot de
bain : il n’aimait pas trop se voir ainsi, presque nu, avec sa peau pâle.
Il soupira, rangea son sac dans un casier, puis sortit.

Kyoko ouvrit alors de grands yeux,
surprit de la scène qui se déroulait sous ses yeux : du monde… Il y avait
pas mal de monde… Il se frotta alors la nuque, et se décida néanmoins à avancer
vers le bord de l’eau, tremblant légèrement, et d’un pas assez réticent. Alors
qu’il allait pour s’approcher de l’échelle, deux jeunes filles qui courraient
passèrent trop près de lui, et il tomba dans l’eau. Se débattant et remontant
tant bien que mal à la surface, il se frotta les yeux, gémissant de
mécontentement. Ouvrant les yeux, il fronça alors les sourcils, en fixa le jeune
homme devant lui. Il ne savait pourquoi, mais ce garçon devant qui il était
tombé lui disait quelque chose…

« K… Kyûû… ?! »

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D'autres personnes arrivaient encore, on ne pourrait bientôt plus respirer, serré les uns contre les autres. L'avantage c'est qu'ils se tiendront chaud. Le bicolore releva bientôt la tête vers l'entrée tandis qu'une silhouette familière s'y dessina. Kyûu plongea son visage à moitié sous l'eau, fermant lentement les paupières. Il s'amusa un court instant à faire naître des bulles juste devant son nez, remontant ensuite son visage hors de l'eau afin de respirer. Ce serait stupide de mourir noyé dans une piscine publique ... Enfin, c'était son avis. Sa tranquilité fut rapidement brisé par une éclaboussure importante devant lui. Il réouvrit les yeux, un regard glacial posé sur la silhouette toujours sous l'eau. Le jeune homme refit bientôt surface, un air mécontant au visage. Le bicolore écarquilla faiblement les yeux lorsqu'il lui sembla connaître ce visage. Et ces soupçons furent confirmés lorsque la personne prononça son prénom. Devait-il le connaître ? Sa mémoire était plutôt courte et ses amis ou ses connaissances si peu nombreuses qu'il oubliait facilement. Avec les cheveux mouillés ainsi, il lui fallut quelques longues secondes pour le reconnaître : Kyoko-kun était là. Le bicolore détourna les yeux, les joues rougies. Qui l'aurait cru, rencontrer un bon ami dans un endroit si fréquenté alors que tout deux détestaient la foule. Et pourquoi cet air ahuri au visage, il n'avait pas tellement changé, mise à part le fait qu'il prétendait être alaise. Le bicolore ferma les yeux, marmonant silencieusement avant de relever lentement les yeux vers Kyoko, remontant ses mains jusqu'à ses cheveux pour replacer ceux-ci devant son visage. Il n'aimait vraiment pas ça ...

- Tu veux que ce soit qui d'autre ?

Répondit-il d'un ton nerveux tandis qu'il jouait toujours avec ses cheveux mouillés pour tenter de se faire une tête correcte mais c'était loin d'être une réussite. Le bicolore préféra ne rien ajouter, après tout, il n'avait rien à dire de plus. De plus en plus mal à l'aise, le nippon soupira bientôt, remettant ses cheveux en arrière rapidement. Un faible grognement plaintif parvint de sa gorge détournant les yeux derrière Kyoko pour toiser d'un regard noir le groupe de filles pas loin, juste derrière. N'a-t-on donc plus le droit de parler à quelqu'un que l'on connaît ?