Kyôsô no Gakuen
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 Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~

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Takahata Yuu
i'm the cheater you wanted so hard in your fuckin game Takahata Yuu


Féminin
Nombre de messages : 208
Âge ~ Année : 18 ans le 27 janvier prochain.
1ère année.
Activité : Kumi ~ Musique ~
Sexualité : Homosexuel, sinon il se ferais taper sur les doigts par son Naa-chan.
Humeur : Heureux, un peu inquiet mais heureux.
Situation : N. N. ♥️ ( secret. )
Topics : Fermé.

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MessageSujet: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeDim 23 Aoû - 21:51



Spoiler:

    Je tourbillonne dans les rayons de livres immenses. Je m'y perd, il est environ onze heures du soir et je me sens seul, si seul. Je me sens mal... Des accords de piano dans ma tête et le silence autour de moi. J'ai mal à la tête, j'essaye de tout oublier... Mon passé qui me rend trop malheureux et de mon présent qui me donne envie de gerber. Doucement mes doigts passent sur les tranches des livres, au fur et à mesure que j'avance dans la bibliothèque, accomplissant mon voyage jusqu'au fond, là où personne ne va jamais parce que les livres sont trop compliqués soit disant... Je reste là, assis dans un fauteuil, je sens mon coeur battre à tout rompre. Je n'a rien mangé je n'ai pas faim, et la seule nourriture que mon estomac troué par les cocktails douteux et autres joyeuses drogues accepte c'est les fraises. Avec beaucoup de sucre. Je suis fatigué. J'aimerais me grandir et pouvoir attraper des étoiles, pour les coller au plafond de ma chambre, m'endormir et avoir une nouvelle vie. J'ai besoin de tant de choses, d'amour, d'un changement de peau, et j'ai peur de me perdre dans ce cimetière de rêves et d'espoirs morts avant même d'être nés dans mon esprit... Chacun de mes pas glisse doucement sur le sol et une vague de lumière lunaire me submerge quand je passe près de l'encadrement d'une fenêtre et je regarde le ciel. Ma voix tremble et je me met à penser tout haut, seul au fond de cette immense bibliothèque. Les larmes aux yeux...

    « Dis moi, Yuu, qu'as-tu réussi dans ta vie ? Qu'est ce qui se passe dans ta petite tête de con ? Au final c'est de ta faute si tout t'es tombé dessus comme ça, t'as même pas été foutu de faire des colliers de nouille à ta mère pour la fête... Elle t'aurait peut-être aimé... Si tu avais eu l'occasion de savoir ce qu'est la fête des mères, les colliers de nouilles et l'école... Tu es une épave, Yuu... Même ton nom est ridicule... Yuu, le soir... Quelle connerie... »

    En regardant la nuit je pleure, à travers la vitre la vie paraît belle, mais quand je sors c'est à l'intérieur que je voudrais aller... Je tousse, j'ai le vertige. J'y vois trouble, les couleurs se mélangent, puis se remettent en place. J'aperçois des tâches carmin sur la vitre, je ne comprends pas tout de suite. Puis, un goût âcre et métallique dans ma bouche me réveille doucement. Que se passe-t-il ?... Je ne vais pas bien...
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Nakamura Naara
Oshare Sensei
Nakamura Naara


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Âge ~ Année : 27 Hivers. Bientôt 28... Et j'ai pas de cheveux blancs !
Activité : Je suis votre Sensei de Mode. J'attends d'excellents résultats, cher amis~ 
Sexualité : À vous de le découvrir. N'est ce pas excitant comme perspective ?
Humeur : Ras le bol.
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Topics : Complet, désolé Chou ♥

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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeLun 24 Aoû - 12:10

      Nakamura-Sensei - Bordel de merde de taxi. J'habite à Tôkyô et faut qu'il trouve le moyen de tomber en panne avant de se prendre dans les bouchons. »


    À qui appartient cette joli voix proférant des jurons à tire-larigot ? À Nakamura-Sensei, le nouveau professeur de mode. Visiblement très peu réjoui d'arriver avec pratiquement quatre heures et demi de retard, il ouvrit la porte d'un coup de pied, entra, et la referma sur le même thème. Avant toute chose, il se pencha, et étendit le bras. Une petite forme ronde et noire grimpa sur son avant-bras et gagna son épaule pour s'y asseoir tandis que Nakamura-Sensei se remettait d'aplomb. L'homme fit quelque pas dans le hall, jetant des regards autour de lui. On allait le prendre pour un voleur ? Non voyons, voici quelqu'un qui arrive et lui demande qui il est. Nakamura-Sensei s'incline brièvement et se présente, expliquant les raisons de son retard.

    Quelques minutes plus tard, malgré les baillements répétés de l'employé qui semblait vouloir aller se coucher, Nakamura-Sensei avait rempli tous les formulaires nécessaires, etc. On lui accorda d'aller visiter malgré l'heure tardive, et il prit congé. Pas besoin de plan ou autre, il allait découvrir par lui-même cet établissement qui l'intriguait tant. Pourquoi tout ce mystère ? Mais enfin, c'est son premier vrai boulot, une victoire après tant d'étude, et surtout tant d'attente. Il gratouilla le crâne de son chaton, qui ronronnait contre son oreille, et emprunta le premier couloir qu'il vit. Les lumières étaient faible mais on y voyait tout de même. Il passa devant la cafétéria et les cuisines ( il regardait à chaque fois à l'intérieur, curieux ) et atteignit la bibliothèque. Quelle chance, il pourrait trouver des bouquins intéressants sur la mode. Il alluma la lumière et parcourut les rayonnages. Il trouva deux ou trois livres qu'il pourrait emprunter et prêter à Ruka et Yako, ses frères cadets, qui étaient jumeaux.

    Nakamura-Sensei reposa les livres en mémorisant leur emplacement. C'est seulement à ce moment qu'il entendit des gémissements qui ressemblaient à des sanglots. Il plissa les yeux et éteignit discrètement la lumière. En marchant vers là d'om provenait le bruit, il croisa sa silhouette dans la fenêtre. Son reflet, aux lumières de la ville, lui renvoyait l'image de ce jeune homme vêtu d'un costume de tartan noir et rouge foncé, de creepers blanches qui contrastaient avec sa canne et son haut de forme noir. Il faisait un personne spécial mais élégant, et plutôt beau dans son genre. Mais ce n'était pas le moment de s'admirer... Il continua son chemin jusqu'à une personne, un élève évidemment. À cette heure-ci encore debout ? Il allait le réprimander vertement lorsqu'une chose l'en empêcha.

    Le jeune homme toussait. Toussait du sang. Aussitôt, sa mémoire replongeait en arrière. Il revoyait le visage frêle de Yako, couché dans un lit d'hôpital, cloué par la leucémie et en attente d'une greffe de moelle. Ses yeux s'écarquillèrent et il s'approcha de l'élève, lui tendant un mouchoir, il le prit par les épaules et l'obligea à s'asseoir droitement. Et de la même voix qu'il prenait pour parler aux jumeaux, il murmura :

      Nakamura-Sensei - Que t'arrive t-il, bonhomme, quelque chose ne va pas ?
      Raconte moi ce que tu ressens.
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Takahata Yuu
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeLun 24 Aoû - 18:30

    Je n'avais pas même remarqué que la lumière s'était allumée, sinon ça m'aurait grillé le cerveau, ou plutôt ce qu'il en reste. Je saigne du nez... Ca par contre je sais à quoi c'est dû. Je ne comprends pas le reste... Des bruits de pas raisonnent dans ma tête, je suis persuadé que c'est mon imagination, je tremble. Si fatigué... J'aperçois les contours d'une silhouette, c'est flou... J'y vois mal... Je pris soudain peur. Et si je perdais la vue ? Je manque m'effondrer, mes jambes ne supportent plus mes quarante-sept kilos... Je suis trop léger, je le sais...Mes yeux se ferment, j'essaye de me concentrer sur ce que va dire l'inconnu et je réunis mes forces pour prononcer une éventuelle réponse. Dur.

    « Que t'arrive t-il, bonhomme, quelque chose ne va pas ?
    Raconte moi ce que tu ressens. »

    « Je... »

    La voix d'un homme s'élève à côté de moi, vogue dans l'air brûlant jusqu'à mes oreilles. Je ne comprends que des monosyllabes, j'arrive à les associer pour comprendre à peu près ce que dit l'inconnu. Je dois répondre..? Je dois dire comment je vais...Mon coeur bat trop vite... trop fort... je n'entends plus que ça. Ca me fais mal. Qu'est-ce qu'il se passe ? Je m'écroule à nouveau sur moi même, attrape le bord de la fenêtre pour ne pas m'écraser par terre.

    « Fatigué... Bat trop fort... Je vais... »

    Je me penchais par la fenêtre que j'ouvrais à la volée, le plus vite possible. Je gerbais tout, jusqu'à la rupture, un mélange de bile et de sang, j'ai absolument rien bouffé depuis deux jours, ou cinq je sais plus je m'en fous bordel. Jusqu'à la rupture, le moment où on sent ses organes partir dans la gorge et qu'ils vont sortir, se répandre au sol et rejoindre le caniveau. Je me mord la lèvre le plus fort possible, si fort que ma bouche se peint en rouge carmin comme celle d'une fille. Je me redresse, je ne dis rien. J'endure. Toujours endurer lorsque c'est possible. Et surtout en présence de quelqu'un. Je tremble à nouveau. J'ai trop chaud. J'ai trop chaud, trop chaud putain ça brûle, j'ai de la fièvre je crois...
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Nakamura Naara
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Nakamura Naara


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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeMer 26 Aoû - 10:56

    Qui était cet élève ? Que faisait-il ? Nakamura-Sensei n'en savait rien et il s'en fichait. Il voyait seulement un garçon malade, qui crachait du sang, et cela ne présageait rien de bon. Il ne savait s'il y voyait clair, et il eut visiblement beaucoup de mal à comprendre de que Naara lui avait demandé. Alors qu'il faillit s'écrouler de la chaise, le styliste le rattrapa in extremis, mais le jeune homme s'accrochait à la fenêtre. Il murmurait des paroles si faible que Naara devait s'approcher très près de lui. Il allait prendre son portable pour appeler une ambulance quand la garçon se dégagea et vomit tripes et boyaux par la fenêtre.

    Naara commençait un peu à s'affoler. Il lui essuya la bouche tant bien que mal et posa sa main sur son front. Il était brûlant, sa bouche était en sang. Il ne pouvait pas se permettre de le laisser comme ça.

      Nakamura-Sensei - Tiens bon, petit. Je t'emmène direct aux urgences.


    Naara se pencha, passa un bras derrière le dos du garçon et un sous ses genoux, puis le souleva. Aussi vite que possible, malgré l'absence de lumière, il atteignit le hall d'entrée. Et cette connerie d'employé qui n'était pas là ! Vite, un taxi. Naara sortit dehors, le corps brûlant du jeune homme contre sa poitrine. Il héla un taxi qui passait par là, et lui cria presque de se rendre à l'hôpital de le plus proche au plus vite. Il s'assit sur la banquette arrière, la tête du jeune homme sur ses genoux. Il lui caressa les cheveux et lui prit la main, pour le soutenir, lui faire comprendre qu'il n'était pas seul.

      Nakamura-Sensei - Essaye de rester éveillé, petit... Comment t'appelles-tu ? On arrive bien tôt, ne t'inquiète pas...


    Il essayait de rassurer le jeune homme autant que lui-même. Si ses pires craintes se confirmaient à la vue de ses symptômes, il revivrait peut-être la même chose que deux ans auparavant. Yako avait tellement souffert de sa maladie, mais il s'en était sorti. Il demeurait fragile bien sûr, mais il était en vie, et c'est ce qui comptait.

    Au bout de quelques minutes de trajets qui lui parurent interminables, le taxi arriva devant l'hôpital et se gara le plus près possible. Naara le remercia rapidement et lui balança l'argent avant de sortir du taxi et foncer aux urgences avec son nouveau petit protégé dans les bras. Il déboula comme un boulet de canon dans les couloirs, et hurla que c'était vraiment très urgent. Il déposa le jeune homme sur le lit en lui murmurant qu'il resterait là, et le médecin et l'infirmière l'emportèrent, en lui promettant de l'informer de la suite dès que possible.

    Il s'affala sur un des sièges, retirant son chapeau et déboutonnant sa veste. Il demeurait excessivement inquiet et espérait que tout se passerait pour le mieux, qu'il se trompait. C'était mouvementé, comme entrée à Kyôsô no gakuen.
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Takahata Yuu
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeMer 26 Aoû - 13:18

    Un léger vertige... Je perd l'équilibre peu à peu et m'effondre, complètement à bout de forces, lorsque je me sens comme arraché du sol. Tout est très flou, je ne sens que les bras de ce parfait inconnu qui m'entourent. Je me serre légèrement contre celui-ci, je ne comprends pas, je ne comprend rien...

    « Tiens bon, petit. Je t'emmène direct aux urgences. »

    Si j'avais pu répondre, je lui aurais dis que ce n'est pas la peine... Même si ça n'est pas le moment de la ramener. Je ferme les yeux, tremble encore. J'enfouis mon visage dans le torse de mon protecteur. Je sentais que l'on allait de plus en plus vite. Je voyais les livres défiler, puis la lumière, le hall, l'extérieur froid, et l'ambiance tiède d'un taxi. On m'allongea sur la banquette, la tête sur les genoux de l'inconnu... Une main douce passe dans mes cheveux noirs, je toussote légèrement, expire avec difficulté. Une main chaude enveloppe la mienne gelée avec douceur, la serre un peu.

    « Essaye de rester éveillé, petit... Comment t'appelles-tu ? On arrive bientôt, ne t'inquiète pas..
    « Takahata... Yuu... »

    Puis le taxi s'arrêta, j'étais dans un état semi-comateux à ce moment là. Ne pas s'endormir... Je lance un regard plutôt inquiet à l'inconnu... Tu sais ce qu'il m'arrive, toi ?... Il me reprit aussitôt dans ses bras, courut à l'hôpital en quatrième vitesse. Il cria, mais je n'entendais rien. Beaucoup trop fatigué pour ça. On amena un lit d'urgence, il me déposa dessus. Je ne me sentais plus en sécurité, maintenant qu'il n'était plus avec moi. Je me rappelle d'une salle, d'un masque... Et puis je me suis endormi... Des heures passèrent. Sept longues heures ...

    « Monsieur, votre jeune homme ne devrait pas tarder à sa réveiller »

    La jeune femme guida Naara jusqu'à la chambre de Yuu, referma la porte derrière lui. Yuu paraissait très faible, un appareil assurait sa respiration, il était d'une pâleur morbide. Je me sens trop faible. je déteste ça. Même ouvrir les paupières est un effort énorme. J'y vois un peu flou, puis j'arrive à mieux y voir. Où je suis ? Je tremble, passe ma man sur mon visage... Je regarde dans la pièce. J'y aperçoit un adulte... Oui je me rappelle maintenant...

    « Merci... »

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Nakamura Naara
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Nakamura Naara


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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeDim 30 Aoû - 12:35

    L'attente se faisait longue. Naara sentait le stress lui nouer la gorge, et ses jambes lui faisaient mal. Alors, il se leva et sortit dehors, quelques minutes, juste le temps de prendre une bonne bouffée d'air et se ressourcer un petit peu. Il contempla son reflet, pâle et inquiet, dans la vitre d'une voiture stationnée en face de l'hôpital. Ce petit, Takahata Yuu... Il espérait de tout son coeur que ça se passait bien pour lui. Il craignait pour la vie de ce petit être fragile qu'il venait de rencontrer. Il voulait à tout prix mieux le connaître, maintenant. Naara se remémorait les yeux de Yuu, il avait senti un appel à l'aide... Et il allait y répondre. Du mieux qu'il pouvait.

    Dix minutes déjà, que le jeune professeur de mode prenait ses résolutions. L'heure tournait, et son inquiétude grandissait. Il rentra rapidement dans le bâtiment, et se mit à faire les cent pas devant son siège. Mince, il aurait fallu qu'il appelle Kyôsô, pour les prévenir ! Naara ressortit et tira son téléphone portable de sa poche. Il composa le numéro et attendit ; bien entendu, à cette heure-ci personne ne répondit. Il se contenta alors de laisser un message expliquant la situation de Yuu puis revint sur ses pas.

    Ce n'est qu'une heure plus tard qu'une jeune femme, une des infirmières ayant prit en charge Yuu, vint le trouver. Il apprit que des analyses étaient en cours pour confirmer la maladie, mais malgré tout le diagnostic semblait clair ; Yuu était atteint de leucémie. Naara s'enquit de savoir s'il fallait contacter ses parents sur le champ ; elle lui apprit que d'après ce qu'elle avait compris, le jeune homme était orphelin. Naara hocha alors la tête et la suivit jusqu'à la chambre de Yuu.

    La porte fermée, Naara s'approcha du lit. Il se posait pas mal de questions, depuis qu'il avait appris que Yuu venait d'un orphelinat ; comment avait-il pu entrer à Kyôsô, et avec quel argent ? Même si ses parents lui avaient légué de l'argent, c'était assez improbable... Mais, ce n'était pas le moment de s'inquiéter de ça. La professeur s'assit sur le lit, les yeux de Yuu était ouvert, et il paraissait faible, très faible. Il lui murmura un "merci", avec le peu de voix qu'il lui restait.

      Nakamura-Sensei - Ne t'inquiète pas, Yuu. Je vais m'occuper de toi. Je m'appelle Nakamura Sensei.


    Naara avait un peu d'appréhension quand à lui annoncer la nouvelle de sa maladie. Le traitement allait être lourd, et les moments difficiles à passer risquaient de se multiplier.

      Nakamura-Sensei - Yuu... Il faut que tu saches... Tu es atteint de leucémie.


    Naara repoussa une des mèches de cheveux qui tombait sur le visage de Yuu. Il s'agissait maintenant de le rassurer, et heureusement il savait comment s'y prendre. Naara avait passé tellement de temps à parler à Yako, à lui dire que tout allait bien se passer.

      Nakamura-Sensei - Tu n'as pas de soucis à te faire. Les traitements sont longs, mais très efficaces. Je t'aiderais. Tu sais, un de mes frères a déjà eu une leucémie, et s'en est sorti. Tu n'as pas d'inquiétude à avoir.


    Naara posa sa main sur celle de Yuu et la serra doucement. Il venait de se rendre compte de quelque chose d'inquiétant : qui allait payer ses frais d'hospitalisation ? Il fallait à tout prix qu'il se renseigne sur Yuu. Il appellerait tout à l'heure, vers huit heures. En attendait, il préférait tenir compagnie au jeune homme.
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Takahata Yuu
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeDim 30 Aoû - 13:25

    Sa voix ne me dit rien de bon lorsqu'il me dévoila son nom. Quoi ? Qu'y avait-il de si grave ? Je regarde par la fenêtre. Déjà le jour commençait à poindre. Je hais les hôpitaux. Gris, petits, sordides. Je ferme les yeux.

    « Yuu... Il faut que tu saches... Tu es atteint de leucémie. »

    « Je... »

    J'allais dire quelque chose lorsque sa main repoussa une de mes mèches. Je frissone, soupire. Mes yeux s'humidifiaient.

    « Tu n'as pas de soucis à te faire. Les traitements sont longs, mais très efficaces. Je t'aiderais. Tu sais, un de mes frères a déjà eu une leucémie, et s'en est sorti. Tu n'as pas d'inquiétude à avoir. »

    « Je vais vous expliquer quelque chose. Ma mère passait son temps à baiser pour tromper l'ennui et m'enfermait dans un placard toute la journée, un jour elle n'étais plus là, j'ai complètement exulté mais le manque de nourriture s'est fait cruellement sentir, alors j'ai fait les trottoirs. Vous vous rendez compte, à 8 ans, je n'étais même plus un enfant. Complètement désillusionné ! A l'orphelinat, je n'arrivais pas à faire des efforts pour me faire des amis, je me faisais frapper comme toutes les têtes de turc à l'époque. Je me suis fait violer, je suis à moitié schizophrène, drogué, le monde a gerbé ma gueule pendant 17 ans. J'ai essayé de me suicider. Me raser les poignets, avaler des barbituriques, et j'en passe et des meilleures. J'ai tout raté, je suis cent pour cent raté, un enfant dont on a pas voulu et dont on ne voudra jamais. Alors vous voyez la leucémie ça me fait ni chaud ni froid, si c'est pour survivre un ou deux ans de plus en me faisant soigner je préfère encore ne pas suivre de traitement. Je suis trop faible pour suivre quoi que ce soit ! Ca fait 17 ans que je prends sur moi. »

    Les larmes m'étaient montées si vite aux yeux que j'aurais voulu disparaître, trop vite, et le paroles sortaient seules, je vais crever mais je vais crever en beauté pas dans un hôpital de merde. Une fois le dernier mot prononcé, mon corps entier pleurait, pleurait la mort de mon âme. Je suis rongé par ma douleur. Je me hais. Je me suis caché dans les bras du professeur, pour qu'il ne voit pas mon visage, et je n'ai plus rien dit. J'aurais voulu revenir en arrière, pour ne pas lui dire ça, pour qu'il ne sache rien, j'avais trop honte... Je me sentais stupide, égoïste.

    « Il n'y aura personne pour pleurer ma mort, vous savez... »

    J'arrivais à me trouver tous les défauts du monde. Je me suis redressé, essuyant tant bien que mal mes larmes, et je déposais un baiser sur la joue du professeur, en guise de remerciement. Ou d'autre chose mais ça on s'en fout.
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Nakamura Naara
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeLun 31 Aoû - 17:14

    La réaction subite de Yuu le prit au dépourvu. En quelques secondes, Naara eut droit à l'étalage de sa vie, une vie de merde, une vie dont personne ne voudrait. Et surtout une vie dont il avait du s'accommoder malgré lui. Pour mieux l'entendre et mieux lui parler, le professeur se pencha vers lui, alors que Yuu plongeait dans ses bras pour dissimuler sa tristesse. Naara ne répondit rien, respectant le silence imposé pendant quelques minutes. Il lui caressa les cheveux et lui adressa un sourire encourageant. Malheureusement, dans les yeux du jeune Japonais, Naara voyait toute la souffrance du monde.

      Yuu - « Il n'y aura personne pour pleurer ma mort, vous savez... »
      Nakamura-Sensei - « Ne dis pas des choses pareilles. Laisse le passé là où il est, il est temps de te construire une nouvelle vie, un nouvel avenir. Tu dois te battre pour survivre à cette maladie, tu n'est pas un raté, tu es quelqu'un qui n'a pas eu de chance. Mais la chance n'est pas nécessaire pour vivre ; tu comprendras. »


    Naara paraissait ému par le petit discours de Yuu. Aussi fût-il surpris lorsque ce dernier, pour une raison inconnue, déposa un léger baiser sur sa joue. Léger... Mais agréable. Le jeune professeur lui sourit doucement, et pressa délicatement ses doigts entre les siens. Il approcha ses lèvres de son visage, sa voix grave et douce résonnant faiblement.

    Nakamura-Sensei - « Tu ne mourras pas, Yuu. Pour la simple et bonne raison que je ne laisserai jamais se produire une chose pareille.
    J'ai plusieurs choses à régler, Yuu. Attends-moi, et mange un morceau. »

    Avec un dernier sourire, Naara se leva et croisa l'infirmière en sortant de la chambre. Elle apportait en effet un plateau de nourriture, et le médecin la suivait. Visiblement, il allait expliquer la suite des opérations à Yuu. Le jeune professeur quitta le bâtiment et s'empara de son arme : son portable. Il composa un numéro à la vitesse de l'éclair, et attendit que l'on réponde, les sourcils froncés.
    Il resta un long moment au téléphone. Naara devait discuter de choses importantes, et il paraissait logique que cela concernait Yuu. Enfin, il raccrocha, l'air satisfait. Maintenant, il devait parler au médecin, vite. Il ne voulait pas laisser Yuu trop longtemps. Sensei exposa la situation actuelle de Yuu sur le plan financier à l'homme, et demanda quelles mesures étaient possibles. Ils discutèrent ainsi, Naara semblant insister et tenter de convaincre. Avec succès, vu le rictus sur les côtés de sa bouche.

    Naara déboula au petit trot dans la chambre de Yuu. Il avait failli y aller plus fort, avant de se souvenir que ce n'était pas le moment de brusquer le jeune homme. Il s'empara d'une chaise et s'assit à l'envers dessus, à côté du lit de Yuu. Ce dernier allait certainement être ravi par les récents évènements.

      Nakamura-Sensei - « J'ai de bonnes nouvelles, petit. Déjà, tu seras heureux d'apprendre que les frais médicaux pour tes séances de chimio sont payés. L'hôpital a accepté de t'en offrir un partie, et j'ai payé la seconde moitié des frais.
      Aussi... J'ai appris que tu remboursais petit à petit ta scolarité à Kyôsô, et j'ai peur de deviner comment. Ainsi, j'ai appelé une association pour les ados atteints de leucémie ; ils me connaissent bien grâce à mon frère. Ils vont t'accorder une belle somme d'argent, et je payerais ce qui reste. Tu n'as plus à t'inquiéter de rien.


    Décidément, Naara faisait des miracles avec son téléphone. Et cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été aussi joyeux. Non pas parce que Yuu avait une leucémie, mais parce qu'il savait que tout allait s'arranger pour lui et qu'il guérirait. Il en avait la conviction.
    En un tournemain, Naara chipa un bout de carotte crue à Yuu et la grignota. Il n'avait pas manger depuis hier... Il avait faim. Puis il observa Yuu, malicieux.

      Nakamura-Sensei - « Tu te régales, petit ?
      Ah, j'allais oublier ! Tu vas sortir juste après ta première séance de chimio, tout à l'heure, mais avec un masque et tu devras faire attention. Je t'accompagnerais à chacune de tes séances. Ça te va ? »


    Pour Yuu, était-ce Noël en avance ?
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Takahata Yuu
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeMer 2 Sep - 19:06

    Son visage s'approche de moi, beaucoup trop près. Il suffisait que j'avance la tête de trois millmètres environ pour que nos lèvres se touchent. J'ai eu peur l'espace d'une seconde. Tu ne mourras pas, Yuu. Pour la simple et bonne raison que je ne laisserai jamais se produire une chose pareille. Ces mots me surprirent autant qu'ils me touchèrent... Jamais personne ne m'avais jamais dit une telle chose... J'étais troublé, tellement troublé... En 17 ans de vie, personne ne m'avais jamais porté un tel intérêt. Et Nakamura-sensei ne me connaissait que depuis très peu de temps... Il partit, après m'avoir dit de manger un peu. J'ai mangé quelques haricots verts, et un peu de poisson. Je n'avais pas réellement faim. Pourquoi s'intéresse-t-il à moi comme ça ? Des millions de gens meurent tous les jours... Les médecins m'expliquent des choses que je n'écoute même pas. Je regarde le plafond, je ne touche plus à mon plateau. Silence... Puis, j'entends des bruits de pas dans le couloir, et je me redresse. Que va-t-il me dire ?... Je le regarde en silence, et celui-ci m'explique que mon inscription a été payée par ses soins et par une association, ainsi que la chimiothérapie. Bam. Ca me tombait dessus comme ça. Mon dieu... Quelqu'un tiens à moi.. Et puis il me dit que ma première séance de chimiothérapie est dans peu de temps et qu'il viendrait avec moi à chaque fois. Je m'en foutais, de guérir, si personne ne voulait de moi mais là... C'était différent. J'ai repoussé mon plateau sur une table, et je me suis assis sur le lit, une jambe de part et d'autre sa chaise.

    « ...Sensei... je vous remercie... »

    Je cache mon visage dans son cou, doucement. Je souris et lui murmure de ne pas m'appeler petit, parce que je n'aime pas ça.
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeVen 4 Sep - 21:03

    Assis à l'envers sur sa chaise, Naara Sensei enroula une de ses mèches noires autour de ses doigts. Son esprit vagabondait un peu partout à la fois dans la chambre aux couleurs tristes. Pour les enfants, et même toutes les personnes qui restaient ici de nombreux mois, parfois des années, ce devait être très décourageant. Il se rappelait les moments de solitude de son frère, lorsqu'il l'observait fixer les murs blancs avec un regard vide. S'il y a avait eu un peu plus de couleurs, alors peut-être sa guérison aurait été plus facile. Maintenant, Naara savait qu'il pouvait rendre la vie et la maladie de Yuu plus facile à vivre ; il pourrait apprendre à la connaître, l'aider. De nouvelles perspectives s'ouvraient, et il s'en ravissait.
    Malgré cette forme d'égocentrisme qui le rendait colérique lors des cours, il préférait néanmoins s'occuper des autres. Makoto, Yuu... Ils n'étaient que les premiers. Depuis l'épreuve de son petit frère, il voulait manifester de sa bonté et de sa gentillesse, même si l'on ne l'écoutait pas.
    Cependant, il avait le sentiment que Yuu changeait. Enfin, depuis qu'il l'entendait répéter qu'il n'était pas seul, que quelqu'un serait toujours là pour lui, pour le soutenir. Naara Sensei pensait enfin réussir et demeurait heureux de voir Yuu devenir confiant.

    Yuu ne mangeait pas beaucoup. Après avoir vu ce qu'il restait dans son assiette, Naara Sensei lui proposa d'aller chercher quelque chose de meilleur dans le distributeur dehors. Le jeune homme n'écoutait pas, il s'occupait de trouver une meilleure position visiblement... Enfin pas vraiment. Il avait repoussé la couverture et se tenait face à lui, les jambes de part et d'autre de la chaise. Naara Sensei préféra fixer ses yeux plutôt que de baisser le regard, pour ne pas accentuer certaines envies qui lui montaient déjà à la cervelle... Et pas loin de la colonne vertébrale. Pensoooons à autre chose ! OKAY, il lui plaisait... Mais il était malade et avait probablement plus besoin de compassion que de... que de. Naara inspira à fond, ce qui n'était pas très discret, mais il fallait ne pas se laisser emporter, ne ?

      [ Yuu ] - «...Sensei... Je vous remercie... »


    Le moment qui se déroula ensuite, Naara n'aurait jamais envisagé que cela puisse se passer. Yuu s'approche de lui autant qu'il le peut, en enfouissant sa tête dans son cou. Surpris, Naara Sensei ne réagit pas tout de suite. Seule, la voix douce du jeune homme le ramène à la réalité. La chaleur de son souffle le rendait exsangue, il avait l'impression de perdre ses capacités. Naara Sensei écarquilla les yeux un instant, puis les ferma. Il posa sa tête sur les cheveux au parfum délicat de Yuu, et ses mains l'entourèrent.
    Naara Sensei avait envie de le sentir contre lui, pour le réchauffer et le consoler. Que cette maudite chaise était gênante ! Deux secondes, le jeune professeur s'écarta de Yuu. Deux secondes qui lui parurent interminables. C'était à rien y comprendre ; pourquoi s'attacher si vite à cet être ? Sa beauté était exemplaire, mais... Il y avait toujours un mais. Pourtant, ce mais, il ne parvenait pas à le définir.

    Déjà, Yuu était de retour dans les bras de Naara Sensei, assis sur le lit. Sur un coup de tête, ce dernier l'attrapa et le posa sur ses genoux, sa robe-pyjama d'hôpital couvrant à peine ses jambes délicates. Était-ce sincèrement le moment de s'en préoccuper ? Naara vivait un instant de bonheur pur. Il en avait besoin, cela faisait déjà trop longtemps à son goût qu'il n'y avait eu droit.
    Son regard étrangement glacé, qui demeurait étonnement doux, croisa celui de Yuu. Au tour de Naara de se réfugier dans le cou du jeune homme... Ce parfum... Comment y résister ? N'y tenant plus, Naara déposa un baiser dans le cou de Yuu.
    S'ensuivit une extrême confusion de sa part. Il s'écarta brusquement.

      [ Naara ] - « Excuse-moi, je ne voulais pas... Je veux dire, ce n'est ni le lieu ni le moment... Enfin désolé, ça n'aurait pas dû arriver.
      Je me suis emporté... Et puis... »


    À cet instant, la porte s'ouvrit, et une infirmière apparut, certainement pour emmener Yuu à sa chimio. Euh... Mince. Ils avaient de quoi être suspects, surtout Naara.
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeVen 4 Sep - 22:20

    Je.. Ce contact brûlant dans mon cou glacé. Gaaah >.< Non pourquoi, pourquoi toucher ma corde sensible, mon cou ? Ses lèvres s'y étaient posées l'espace d'un instant. A ce moment là, je me suis mis à trembler, mes doigts se crispèrent légèrement dans le dos du professeur. Ne.. Je voulait dire quelque chose, mais la seule chose que je pouvais dire, c'était "nee... ne... ne..." et "je... je..". Rouge vif, j'étais rouge vif. « Excuse-moi, je ne voulais pas... Je veux dire, ce n'est ni le lieu ni le moment... Enfin désolé, ça n'aurait pas dû arriver. Je me suis emporté... Et puis... » Je ne pouvais en supporter plus, je posais un doigt sur sa bouche, contact qui me fit rougir de plus belle. Je n'avais eu aucun contact tel que celui-ci depuis Ryo. Cette idée me fit sursauter intérieurement. Depuis Ryo, je n'ai connu aucune émotion lorsque quelqu'un me touchait jusqu'à maintenant. L'envie me pris de lui dire que ce n'était pas grave, mais je préférais rester silencieux. Je lui lance un sourire et un regard empreints de lumière. Voilà. C'est ma manière de dire que ça n'est pas grave. Cependant, même à ce moment là, je ne pouvais me défaire de la mélancolie qui agissait sur moi comme un poids depuis ma naissance. Un sourire lumineux donc, mais le regard trahissait toujours cette tristesse constante. La porte s'ouvre. Hm. L'infirmière se racle la gorge. Ma main libre se place devant ma bouche, et merde. Je suis un peu confus.

    « ...Ah. J'arrive. »

    Je me lève doucement, mes doigts frôlant involontairement la joue brûlante et pourtant si blanche du professeur.

    « Sensei, vous m'aider à marcher jusque là-bas, s'il vous plaît ? J'ai peur de n'avoir pas encore complètement retrouvé l'équilibre. »
    « Faites attention monsieur Nakamura, on pourrait croire des choses. »
    « Eh, les filles se font bien des calins entre elles et pourquoi pas les hommes ? »

    Effectivement, l'infirmière était plus petite et plus frêle que moi, je ne pouvais donc pas lui demander de m'aider. Je pris la main de mon protecteur, l'encourageant à se lever pour m'aider.
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Nakamura Naara
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeSam 5 Sep - 12:04

    Yuu souriait. Naara Sensei avait presque du mal à le croire, mais son visage lumineux lui faisait comprendre que son geste avait été apprécié. Malgré ses yeux tristes... Naara voulait les voir scintiller et renaître. Il se promit de tout faire pour. Yuu avait posé un doigt sur ses lèvres, pour l'empêcher de parler. Ce moment était si doux, Naara Sensei aurait voulu qu'il ne s'arrête jamais. Malheureusement, il fallut quelqu'un pour briser ce merveilleux moment d'intimité. L'infirmière entrée, un sentiment de gêne s'installa, Naara et Yuu aussi confus l'un que l'autre. Doucement, le professeur fit glisser Yuu de ses genoux sur son lit, mais resta assis auprès de lui, l'air de dire qu'il n'avait pas l'intention de le laisser.
    C'était l'heure pour le jeune Japonais de subir sa première chimiothérapie. Il demanda à Naara Sense de bien vouloir l'aider à marcher... Croisant l'air suspicieux de l'infirmière, il parut hésiter, mais pas plus d'un quart de seconde.

      [ Infirmière ] - « Faites attention monsieur Nakamura, on pourrait croire des choses. »
      [ Yuu ] - « Eh, les filles se font bien des calins entre elles et pourquoi pas les hommes ? »
      [ Naara ] - « Je ne pense pas que ce soit notre préoccupation première, madame. »


    Sans un regard pour elle, Naara se leva et serra la main de Yuu dans la sienne. Ce dernier, s'appuyant sur ses épaules, parvint à se lever, mais dû s'accrocher à Naara pour ses premiers pas. Après, ce fut plus facile. Yuu tenait le bras de Naara, mais se déplaçait bien et ils furent dans la salle où allait se dérouler le traitement assez rapidement.
    Le jeune homme fut installé sur un espèce de grand fauteuil, où l'infirmière le piqua au bras pour installer le traitement. Ils n'étaient pas seul dans cette salle, d'autres patients subissaient de traitement en silence. Heureusement, Naara eut l'autorisation de rester avec Yuu pour le soutenir. Il s'assit à côté de lui, sur une chaise au dossier dur. Cela allait durer un bout de temps...

    Combien de temps était passé ? Deux heures ? Plus ou moins. Naara n'y avait guère fait attention. Yuu et lui n'avaient pas prononcé un mot, seul un jeu de regards s'était installé... Mais Yuu s'était endormi, comme Naara le lui avait conseillé tout à l'heure, lorsqu'ils sortaient de la chambre. L'infirmière revenait, et elle réveilla doucement le jeune homme. C'était le moment de revenir dans sa chambre et de se préparer pour partir. On l'installa dans un fauteuil roulant cette fois-ci, et le médecin demanda à voir Naara pour le suivi du traitement. Le professeur suivit le médecin un peu à contrecoeur, voyant s'éloigner Yuu vers sa chambre.
    L'entretien se déroula assez vite, le médecin lui donnant simplement les heures auxquelles Yuu pourrait venir ( obligatoirement tous les jours pour le moment ) et les instructions que devait suivre Yuu à l'extérieur. Naara prit congé après avoir remercié le médecin et fila à toute vitesse vers la chambre de Yuu.
    Il poussa la porte, et trouva Yuu en train de s'habiller. Euh... mince. Normalement, il aurait dû attendre dehors, mais il ne le fit pas. Il referma la porte et vint s'asseoir sur le lit, observant Yuu se rhabiller. Un peu voyeur ? Non, simplement fasciné par le jeune homme. Naara posa un masque sur le lit, pour Yuu.

      [ Naara ] - « Tu es prêt, Yuu-kun ? Nous allons partir. »


    Naara n'avait pas tellement envie de le laisser repartir au lycée, mais il n'avait pas le choix... Il aurait préféré passer plus de temps avec lui. Mais midi approchait, Yuu devait manger au self et Naara retourner chez lui.
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Takahata Yuu
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeDim 6 Sep - 1:13

    Je me sens réellement vaseux, comme si j'étais empêtré dans des draps. L'idée que je vivre ça tous les jours ne me réjouit pas réellement... J'ai un peu envie de vomir mais ça va, ça s'estompe un peu. Bref, une infirmière me guide jusqu'à ma chambre. Chambre 312. J'ai dormi mais je suis encore fatigué, c'est désagréable comme impression. L'infirmière a lavé mes vêtements, je la remercie, et une fois partie je saisis mon jean et ma chemise, histoire d'être présentable pour l'internat. Bon, je vire ce qui me sers de chemise d'hôpital pour pouvoir me mettre mon jean. Donc, je change de caleçon (je suis un mec propre), je met mon pied délicat dans le jean... Et la porte s'ouvre. Ah putain. Ce qui aurait été mon premier réflexe aurait été de me cacher. Hors: il n'y avait aucun endroit pour dissimuler mon corps au professeur. Hors donc, il s'assoit, et il me reluque je le sais très bien, je suis pas con, non plus. Si il m'a embrassé tout à l'heure, c'est bien qu'il n'est pas indifférent, hein. Je déglutis, et j'enfile donc mon jean, disons que je ne suis pas rouge, non. Sous l'effet de la gêne, le sang me monte simplement à la tête, me donnant une légère teinte rosée. Je ne rougis pas. Reste un dernier détail à régler. La chemise. Bon. Elle est de l'autre côté, soit sur mon oreiller, derrière le professeur. Je me glisse dans mes chaussures, et je me calme, passe ma main sur mon visage. Je suis donc de dos. J'ose pas trop me dévoiler torse nu, même si cet homme ne me laisse pas non plus indifférent. Je suis ultra-mince, voire maigre, et je n'ai pas un seul muscle, en fait. On peut voir à peine mes côtes. Je me tourne, la tête baissée, n'osant pas regarder le professeur dans les yeux à ce moment là. Je passe vite, pour ne pas être vu trop longtemps, attrape ma chemise, bon, je respire, je la remet à l'endroit, et j'essaye de la boutonner. Bon, j'ai dis que j'essayais, hein, parce que je tremble et que, et que ce putain de bouton veut pas rentrer dans le tissus >.<" Je m'assois à côté de Naara, la chemise donc ouverte. Glps. Tant pis, j'arrive pas à la fermer. J'attrape mon masque, le regarde... Je suis un peu fatigué. J'ai pas envie de retourner à l'internat, suivre un cours ça relèverait du fantastique dans l'état où je suis. Or donc, je regarde le masque.

    « Tu es prêt, Yuu-kun ? Nous allons partir. »
    « Je n'ai pas envie de retourner à l'internat, je sais que bon nombre d'élèves que je ne connais pas viendront me demander pourquoi j'ai un masque, je préfère y retourner demain. »

    Bon. Toujours est-il qu'il est un peu midi. Je me tourne vers le professeur.

    « Vous voulez biens manger avec moi ? »

    Je n'ai envie de voir personne d'autre pour le moment.
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Nakamura Naara
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeDim 6 Sep - 12:42

    Maaah. Quel corps.
    Pour Naara, im possible de se détacher le regard de cette peau délicate et pâle. Par contre, Yuu, ne devait pas penser la même chose car il s'appliquait à cacher son corps. Enfin, il essayait. Et Naara profitait comme il voulait de cette vue ô combien magnifique. Certes, cela n'avait rien d'intelligent, mais sa nature humaine faisait que les beaux mecs, il les reluquait, de près ou de loin. Yuu lui tourne le dos, enfilant son jean. Naara a presque envie de lui demander de se retourner. Non, il ne va pas le faire. Il va finir par effrayer Yuu, avec ses idées ! Il est là pour l'aider, pas pour coucher avec lui. Qu'il en ai envie ou pas !
    Yuu cherchait sa chemise, qui évidemment se trouvait sur le lit. Il y avait de quoi jubiler pour Naara, dont les yeux ne demandaient pas mieux. Le pauvre jeune homme, troublé, ne parvenait pas à boutonner sa chemise. Naara vint à sa rescousse.

    Yuu s'est assis, et répond à Naara. Il est fatigué, ça se voit trop bien. Oubliant ses pensées peu communes, le jeune professeur demeure inquiet pour Yuu. Il avance ses mains vers son torse, et reboutonne doucement sa chemise, effleurant parfois la peau nue de Yuu. Celui-ci tournait le masque dans ses mains, il semblait mal à l'aise. Naara en connu tout de suite la raison.
    Naara comprenait. C'était difficile d'assumer une situation pareille, et il avait besoin de calme avant de reprendre le chemin du lycée. Mais où pouvait-il aller ? Pas d'inquiétude, Naara avait son idée !
    Le professeur retira sa veste et la fit enfiler à Yuu, de peur qu'il n'attrape froid. On était en septembre, mais tout de même, c'était dangereux. Il l'aide à mettre correctement son masque. Avant, une simple caresse sur la joue. Enfin, ils se lèvent et quittent la pièce, sans que Naara est répondu quoi que ce soit.

    Les deux hommes attendaient sur le bord de la route. Enfin, un taxi daigna de se montrer et Naara l'interpella juste à temps. Il aida Yuu à grimper et s'installa à côté de lui. Il murmura l'adresse au chauffeur et lui tendit l'argent. Puis, Naara sourit à Yuu, l'air confiant.

      [ Naara ] - « J'avais prévu ce cas de figure. En attendant demain, tu viendras chez moi.
      J'en ai parlé tout à l'heure lorsque j'ai appelé Kyôsô, et ils m'ont dit qu'ils ne s'inquiéteraient pas si je ne rentrais pas aujourd'hui avec toi.
      Je ne suis pas un pro en cuisine, mais mon frère m'a appris quelques trucs.
      J'espère simplement que tout cela te plaira ! Et que ça ne te dérange pas de venir chez moi... »


    Cette fois-ci, une étincelle s'illumina dans les yeux profonds de Naara.
    Ils n'arrivèrent à destination qu'un quart d'heure plus tard, les bouchons faisant rage à cette heure-ci. L'immeuble était relativement simple et la rue, plutôt calme. Ce n'était pas le centre direct de Tôkyô...
    Après être entrés et avoir pris l'ascenseur pour le deuxième étage, Naara et Yuu arrivèrent devant la porte de l'appartement. Le professeur déverouilla la porte, et laissa Yuu entrer devant lui, pour découvrir l'endroit, qui donnait sur le salon directement.
    Naara disparut dans la cuisine immédiatement. Chez lui, beaucoup de choses étaient noires, blanches ou rouge. On voyait son affection pour les endroits lugubres tels que les cimetières au travers de photos, mais sa passion pour la mode grâce aux bustes habillés de vêtements Visual cousus avec soin. L'appartement était rangé et propre, Naara étant maniaque de ce point de vue, mais n'avait rien d'exceptionnel. Bref, la personnalité de Naara s'y retrouvait. Finalement, le professeur appela Yuu depuis la cuisine.

      [ Naara ] - « Viens ici, petit. Enfin, Yuu.
      Alors, qu'en penses-tu ? Et que veux-tu manger ?
      Ensuite, il faudra me dire ce que tu veux faire... Les journées sont longues ! »
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeLun 7 Sep - 21:02

    Il me prit l'envie de protester lorsque Naara me fit mettre sa veste mais je me tus. Après tout, c'était une bonne intention et il ne voulait pas que je tombe malade. Lorsque sa main caressa ma joue, j'ai détourné le regard, gêné visiblement. J'ai faillit craquer lorsqu'il a fallut enfiler le masque. C'était pour les autres le signe que j'étais malade. Je ne voulais plus paraître faible et chétif. Les mains de Naara, près de mes tempes, qui avaient juste fini de poser le masque se retrouvèrent prisonnières des miennes. Je le lâche trois secondes plus tard, et nous partons pour prendre un taxi.

    « J'avais prévu ce cas de figure. En attendant demain, tu viendras chez moi.
    J'en ai parlé tout à l'heure lorsque j'ai appelé Kyôsô, et ils m'ont dit qu'ils ne s'inquiéteraient pas si je ne rentrais pas aujourd'hui avec toi.
    Je ne suis pas un pro en cuisine, mais mon frère m'a appris quelques trucs.
    J'espère simplement que tout cela te plaira ! Et que ça ne te dérange pas de venir chez moi... »


    Je hoche la tête pour dire que ça ne me dérangeait pas d'aller chez lui. Durant un quart d'heure, le silence le plus total régnait. J'avais un peu je mal à parler, j'avais trop peur de ne pas reconnaitre ma voix avec le masque. Nous arrivons dans une rue, et nous prenons l'ascenseur jusqu'au deuxième étage. Là, le professeur m'ouvre la porte. Et ce que je vois m'émerveille. Rouge, noir, blanc, le tout en parfaite harmonie, disposé impeccablement. Je n'ose toucher à rien. Une voix m'interpela de la cuisine, j'apparus donc dans l'encadrement de la porte.

    « Viens ici, petit. Enfin, Yuu.
    Alors, qu'en penses-tu ? Et que veux-tu manger ?
    Ensuite, il faudra me dire ce que tu veux faire... Les journées sont longues ! »

    « Vote appartement est magnifique ! ♥️ Heu...Mais je n'ai toujours pas faim, peut-être que je vais prendre une douche. Vous me montrez l'endroit et comment elle marche ? »

    Parce que je ne suis pas doué avec les douches. Déjà que je comprends rien à la douche de Kyôsô...
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeLun 7 Sep - 21:39

    Mon petit Yuu apparaît dans l'encadrement de la porte. Oui, mon petit Yuu. Je me suis déjà attaché à lui, à ses manières, sa fragilité et son esprit. Je m'y prends peut-être trop vite, mais je ne peux pas m'en empêcher, il m'attire. Sa ressemblance avec mon petit frère ? Je ne sais pas... Oui, dans un certain sens. Ce qui est différent dans cette situation, c'est que Yuu est seul, qu'il s'est livré à des pratiques obscures et que je prescris totalement, simplement pour survivre. Je veux le sauver, je veux lui donner cette vie qu'il mérite, qu'il puisse vivre à fond sa passion pour la musique. Et surtout, je dois l'aider à surmonter sa maladie. Être seul dans un tel moment, c'est être condamné je crois. Il a changé dès qu'il a su que je m'occuperais de lui !

    Qu'est ce qu'il est mignon. Sa voix aussi douce que la musique chantonne jusqu'à moi, et je ne peux m'empêcher de sourire. Il incarne l'espoir. Oh, il n'a pas faim ? Tant pis, je ferais à manger plus tard. J'y pense, il va falloir que je me repose, moi... Je n'ai pas dormi depuis hier ! Mais j'avais une bonne raison, très bonne même. Et c'est cette même raison qui me demande s'il peut prendre un douche. Je n'y vois aucun inconvénient, bien au contraire ! Je sais, je sais, je suis assez pervers sur les bords... Je n'y peux rien, c'est dans ma nature ! Pourtant, je ne souhaite pas embêter Yuu avec mes envies assez excentriques. Je pose torchon et tablier, puis m'avance vers Yuu, l'air toujours aussi joyeux. Il me met de bonne humeur !
    Mes mains effleurent son visage, et je pose mon index sous son menton, regardant ses yeux. Je me plonge dedans, je m'y noie avec délice, et son parfum m'enivre une fois de plus. Je ne peux y résister... J'approche mon visage du sien, je respire sa peau délicate... Mes lèvres effleurent son masque, son cou...
    HEIN ?!

    Subitement, je recule et je secoue la tête. Hypnotisé ? Décidément, Yuu possèderait-il des charmes dont on ne peut se détacher ? Je ne savais pas, mais surtout j'étais inquiet à l'idée de ce qu'il allait penser de moi. Je marmonne des excuses à toute vitesse et l'entraîne vers la salle de bains, la glace de mes yeux fondant sous les tâches rouges ornant mes joues.
    Je pousse la porte et nous entrons à l'intérieur. Le carrelage est noir et blanc, les serviettes, gants de toilettes et compagnie d'un rouge éclatant. On aurait dit que la douche était en verre, même si ce n'était pas la vérité. Je sors deux grandes serviettes que je pose sur un support et je m'approche de la douche. Je lui montre le mécanisme, et j'allume l'eau, pour qu'elle soit réchauffée lorsqu'il se glisserait sous la douche.

    Je me dirige vers le panier à linge et le ramène vers lui. Je me redresse en m'étirant, et lui adresse un sourire discret.

      [ Naara ] - « Tu peux mettre tes affaires sales dedans, je ferais une lessive tout à l'heure.
      Et si tu as besoin de quoi que ce soit... Appelle-moi. »


    J'avais le cafard tout à coup. Après un dernier sourire, je me retirais très vite. Lentement, je me dirigeais jusqu'à ma chambre. J'enlevais ma chemise, mes chaussettes et mes chaussons. Je me laissais tomber sur le lit, mes cheveux noirs glissant autour de mon visage. J'étais épuisé, et je me sentais stupide à cause de mon comportement avec lui. Je ne pouvais pas m'empêcher de lui faire des avances, et c'était idiot, un comportement inacceptable. Il m'attirait sans aucun doute, mais ce n'était pas la question. Il avait besoin de soutien et d'aide, pas d'autre chose pour le moment.

    Mes paupières devenaient lourdes... Je ferme les yeux, et l'obscurité m'envahit.

    Je me réveille brusquement. Je suis toujours allongé, la vue un peu brouillée. Quelle heure est t-il ? Et... Oh non !

      [ Naara ] - « YUU ! Mon petit Yuu ? YUU ? Tu es où ? »


    Du calme. Il n'est pas loin. Vraiment pas loin.
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Takahata Yuu
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeLun 7 Sep - 22:32

    Son index se glisse sous mon menton. Je suis complètement paralysé. Je n'ose rien faire. A travers le masque, je sens ses lèvres effleurer les miennes, descendre dans mon cou. Ça n'était pas désagréable, mais je m'interdisais de répondre à ses avances, je ne voulais pas qu'il ait le moindre problème à cause de moi. Il se recule, le rouge aux joues, et marmonne je ne sais quelle excuse, pour m'amener en vitesse dans la salle de bain, il m'explique comment marche la douche rapidement, me montre la panière à linge pour mes affaires sales, et s'en va aussi sec. Donc, je me déshabille, dépose mes affaires dans la panière et fais couler l'eau. Sous la douche, Yuu observe son corps blanc sous toutes les coutures. Une balafre plutôt importante lui barre le ventre, juste en dessous du nombril. Ryo avait un canif, ce jour là. L'eau froide sur son visage lui fait un bien exceptionnel, il se sent purifié, comme chaque fois, et ses douleurs se font moins cinglantes. Il pousse un soupir de soulagement. Il éteint l'eau, se frotte la peau en douceur, enfile un boxer et un pantalon noir et moulant puis observe son joli minois dans le miroir. Je sors, et visiblement Naara est dans une autre pièce. On frappe à la porte, j'enfile vite fait une chemise mais je ne prends pas le temps de la fermer complètement, juste quelques boutons alors je fais en sorte qu'elle me recouvre le torse en la tenant. Une dame me donne un sac, mes affaires sont dedans. Elle me dit bonne chance. Ils ont été gentils, de me les faire passer. Je cherche donc le professeur dans l'appartement. Je m'avance dans le couloir, et j'aperçois, par la porte entrebaillée, mon protecteur qui dort. Je n'y tiens plus, et je glisse dans la chambre. Je me couche près de cet homme, en silence. Sa présence me rassure, et je me laisse glisser dans le sommeil.

    « YUU ! Mon petit Yuu ? YUU ? Tu es où ? »
    « ...Calmez vous. »

    Il m'a réveillé en sursaut. J'ouvre les yeux. Avec lenteur, je me redresse, me penche au dessus du professeur. Doucement, je pose ma main sur sa joue, la glisse dans ses cheveux. Cet homme... Je pose mes mains autour de ses joues, et dépose un baiser sur son front, pour l'apaiser. Je lui demande, en chuchotant à son oreille comme un secret, pourquoi il a tant paniqué quand il s'est réveillé. J'essaye de le calmer, il a l'air complètement stressé.
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Nakamura Naara
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeMar 8 Sep - 20:15

    Mon coeur battait à toute vitesse, mon corps était un immeuble qui menaçait de s'effondrer. Cela ne me ressemblait pas de m'inquiéter autant, mais ce rêve que je venais de faire me faisait craindre pour Yuu. Pourtant, ce rêve, je ne m'en souvenais déjà plus... Je me rappelais seulement de qui en était le principal acteur : le petit Yuu. Mais là, ce n'était plus le problème je m'efforçais de reprendre mon souffle, mais Yuu ? où était-il ?
    Et là, je vois son visage d'ange qui se penche sur moi. Mes yeux clignotent, je ne sais plus si je vois bien. Je reste paralysé par ce regard silencieux qui me fixe intensément. Que cherche t-il ? À me rassurer ? C'est ce que ses pupilles profondes me font comprendre. Sa chemise est entrebaillée, mes yeux glissent le long de son torse, jusqu'au bas de son corps. Mes pensées se bousculent dans mon esprit.

    Ses doigts fins effleurent ma joue, remontent le long de mon visage et se glissent dans mes cheveux avec une douceur infinie. Je crois que je vais devenir fou. Il a cette capacité naturelle, cette beauté qui vous attire et vous entoure, jusqu'à ce que vous tombiez dans le piège. J'ai envie de me jeter dans ce piège... Mais mes principes m'en empêchent. Que va t-il se passer si une chose pareille s'apprend ? Je serais renvoyé, c'est sûr et certain.
    Oh non, il continue. En fait, je n'attends que ça. Il prend son visage entre mes mains, et sagement, je patiente, qu'il se décide.
    Mah. Un baiser sur le front, c'est déjà pas mal, même si j'attendais plus. Il n'avait probablement pas les mêmes rêves et envies que moi... Ses lèvres murmurent des questions, pourquoi... Pourquoi quoi ? Je n'entends même pas. Je ne sais même plus ce que je dois faire ou dire. Je vois seulement son visage, si près du mien.

    Le stress ne choisit toujours pas de se défiler. Il reste ancré dans mes membres, m'empêchant d'innover dans cette situation un peu gênante. Je me redresse, repoussant le jeune homme, et je m'assieds tout au bord du lit. Mes mains se crispent sur son visage. Je dois... Je dois... Mais je n'en ai pas la moindre envie.

      [ Naara ] - « Yuu... Arrête... Je ne pourrais jamais contenir mon désir sinon...
      Je... Je vais préparer à manger. »


    Sans même prendre une chemise ou un T-shirt, je quitte la pièce en vitesse, sans un regard pour lui. Je sais, je suis un lâche ! Mais c'est pour son bien, je ne veux pas qu'il ait des ennuis, ou que moi j'en ai, si je lui saute dessus subitement. Je sais qu'il peut comprendre... Pourtant, je dis ça, mais je pense tout le contraire. J'ai envie de lui, c'est indéniable et je meurs d'attendre. Mais je ne peux pas...
    Dans la cuisine, je mets une casserole sur le feu pour faire chauffer des nouilles. Mais l'entrain n'y est plus. Mon ivresse de tout à l'heure s'est envolée, et ça m'énerve. Pourquoi est ce que des lois stupides nous empêchent des moments de bonheur ? Je suis totalement désemparé. Résultat, je fais tomber le sac de nouilles et tout s'éparpille sur le sol. Génial. Je me penche et ramasse le tout est tristesse. On aurait dit mon coeur qui venait de se briser sur le parquet.

    Des bruits de pas résonnent. Ceux de Yuu, je le sais. Cela fait un quart d'heure quand même que je me suis enfui de la chambre. Je lève les yeux, et sa silhouette, sa beauté et son visage doux me frappent en plein dans le coeur. Je ne peux plus tenir. Je laisse retomber le sac et je m'avance vers lui. Il n'a plus son masque. Je prends son visage entre mes mains et je l'embrasse. Tellement passionnément. Tellement longtemps.
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Takahata Yuu
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeMar 8 Sep - 21:45



    « Yuu... Arrête... Je ne pourrais jamais contenir mon désir sinon...
    Je... Je vais préparer à manger.
    »

    Je me sens si triste à ce moment là. Obligés de se fuir, obligés de s'enfuir. Va-t-on un jour seulement pouvoir oser se regarder dans les yeux sans se mentir à soi même ? Je froisse les draps dans mes doigts, de douleur morale et physique contenue. Tirer la sonnette d'alarme pour quoi ? Finalement, pour quoi ? Il s'en va en m'arrachant le cœur au passage. J'enlève mon masque, il m'empêche presque de respirer. Une sensation de brisé. Je reste silencieux, dans la chambre, en tête à tête avec moi même. Je vais devenir fou de rester ici seul. J'ouvre la porte doucement, je me demande s'il va me pardonner. J'avance doucement dans le couloir. Je l'aperçoit, il laisse tomber le sac de pâtes qu'il a dans les mains, s'avance vers moi. Mon cœur bat plus vite. Doucement ses mains prennent possession de mon visage. J'ai l'impression d'avoir couru un marathon. Ses lèvres se posent sur les miennes et ce fut l'implosion. Je réponds à ce baiser, qui avait mit tant de temps à venir. Nous sommes seuls, on ne se fuit plus, on ne s'enfuit plus. Le baiser se prolonge, se prolonge, on remplit l'envie que l'on a de l'autre tant qu'on peut, mais ça ne sert à rien... elle grandit. Mes mains se crispent légèrement dans le dos du professeur, contre sa peau nue. Complètement transporté. J'en oubliais tous mes problèmes, et même le fait que j'en avais, et que je pourrais en avoir. Ma respiration est saccadée, est-ce une guerre que nous engageons ? Nous contre le reste ? Entre deux baiser, ma voix se fait à peine entendre, je ne la reconnait pas.

    « Tu ne m'as pas dit ton prénom. »

    Histoire de savoir de qui je parle. Sans son prénom j'ai la sensation de ne pas le connaître, en fin de compte. Une de mes mains frôle sa colonne vertébrale tandis que l'autre se pose dans le creux de son dos. Je le regarde dans les yeux. Ça y est, la guerre est déclarée contre les autres ?
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Nakamura Naara
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeMar 8 Sep - 22:12

    Bordel... Cette sensation. Je la connaissais déjà, mais elle n'avait jamais eu cette profondeur. Yuu... Ses lèvres sur les miennes, s'engourdissant dans une suite de baisers aussi fougueux les uns que les autres. Je ne pouvais plus me retenir, je lui donnais tout ce que j'avais, et il se laissait aller contre moi. Depuis le premier regard, depuis notre première discussion, quelque chose s'était passé. Une espèce de renaissance, pour chacun de nous. Ses mains... Elle s'agrippait à mon dos, me forçant à l'embrasser encore plus fort, et je m'y prêtais à coeur joie. Yuu, ta douceur est sans égale.

    Juste quelques secondes de répit, pour reprendre notre respiration. Il me glisse quelques mots à l'oreille, je l'écoute. Il veut connaître mon prénom... C'est quelque chose de confidentiel. De très secret, d'intime, chez les Nakamura. Mes parents, mes frères sont pareils, toute ma famille. Seuls les membres proches et très aimés savent notre prénom. C'est comme ça. Comme je voulais un peu de temps pour y réfléchir, j'accrochais mes lèvres aux siennes pour l'entraîner encore une fois dans un marathon de sentiments.
    Je... Je ne sais pas si je dois le lui dire. Nous allons nous rapprocher, c'est évident... Et cette fierté d'avoir un prénom connu de moi seul devra s'envoler. Mais c'est Yuu... Ce petit Yuu, qui fait se mélanger mes sentiments, les fout en l'air sans ma permission et me dit de me laisser aller. Ce que je fais, je le fais de mon plein gré, en réponse à mes envies et mes désirs. Yuu, je te veux. Je le sais. Alors pour toi, parce que tu comptes pour moi, parce que je tiens à toi...

      [ Naara ] - « Je m'appelle Naara .»


    Soudain, bizarrement, c'est comme si la glace se brisait entre nous. Je me sentais mieux, plus apte à lui accorder ma confiance et mes envies. Je sais que des épreuves ne vont pas tarder à pointer le bout de leur nez, une relation comme la nôtre serait désapprouvée. À ce moment, je m'en fiche totalement. Ce qui compte, c'est Yuu, seulement Yuu. Le malheur nous a rapproché, nous a fait nous rencontré, mais le bonheur succédera et gagnera la partie. Je le sais. Pour Yuu. Pour moi. Pour nous.

    Just something about us.

    Je passe mes bras autour de sa taille et mon sourire s'élargit dès que son regard croise le mien. Je ne peux pas m'en empêcher, je l'embrasse à nouveau. Puis doucement, je le mène jusqu'à une chaise, où je le fais asseoir. J'ai peur qu'il se fatigue. On a besoin de parler, de faire le point, on le sait tous les deux. Je m'écarte à contrecoeur de lui après une dernière caresse sur la joue, et j'apporte des boissons, jus de fruits, eau, et lait. Il pourra se rafraîchir comme ça, pendant que je prépare les nouilles.
    Hop, trois, cinq, dix minutes, tout est prêt. Le couvert est mis, les baguettes son prêtes ! Tout est assorti, rouge et noir, avec des verres éclatants. Je suis très maniaque. Mais ça, je l'ai déjà dit.
    Je m'installe en face de Yuu, et je caresse mes pieds nus contre les siens. J'aurais peut-être dû aller enfiler un T-shirt... Bah, quelle importante ! Ce n'est pas ça qui va déranger Yuu, je pense.
    Je suis malgré tout inquiet, et ça se voit. Je n'ai pas de solutions, et ça m'inquiète encore plus. Yuu a dû s'en apercevoir...

      [ Naara ] - « Yuu... Comment on va faire ?
      Je crains malheureusement que si on va plus loin... Je veux dire, ce genre de relation est prohibé.
      Mais je veux continuer, je... Enfin je... Tu vois quoi... »


    Erf. Yuu devait me prendre pour le dernier des imbéciles. Quel prof je faisais, à rougir tous les cinq minutes depuis que je le connaissais. J'ai un sacré don pour passer un con, je crois... Mais... C'est Yuu (L)
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeMer 9 Sep - 14:08

    Ainsi, tu t'appelles Naara... Je n'utiliserais donc ton prénom que rarement. Je ne veux ton prénom que pour moi. Il m'est trop précieux pour que je l'utilise à tort et à travers, encore moins en public. Je m'assois sur une chaise, et bientôt il me rejoint, la table est mise en trente secondes chrono, il vient d'assoir devant moi, ses pieds caressent les miens, je souris, ça me chatouille un peu. Il me sert une plâtrée de nouilles, je ne bronche pas, j'en mangerais en plusieurs fois si je n'arrive pas à finir. Son visage est celui de quelqu'un de préoccupé, je sais pour quoi et moi aussi je m'inquiète.

    « Yuu... Comment on va faire ? Je crains malheureusement que si on va plus loin... Je veux dire, ce genre de relation est prohibé.
    Mais je veux continuer, je... Enfin je... Tu vois quoi...
    »

    Oui... Je comprend. Je ferme les yeux. Je mange quelques nouilles, délicieuses d'ailleurs, en réfléchissant. Et puis j'ouvre les yeux. J'en avais envie, lui aussi, et après tout nous ne sommes pas imbéciles au point d'en parler à tout le monde. Non. Tout en menant mes pâtes à ma bouche, j'attrapais les clés de l'appartement, les levant au niveau de ma tête. On a qu'à fermer la porte, au moins juste pour cette fois, on réfléchira, d'accord, mais après. De toute façon, en journée comme ça, tout le monde travaille au Japon. Je bois un verre d'eau. Je n'ai toujours pas faim. Je regarde Naara avec insistance, je sais que dans sa tête il tourne en rond comme un lion en cage quand je fais ça. Mon sourire s'élargit, parce que je sais que bientôt, mes vêtements porteront son odeur et celle de son tabac. Qu'est-ce qui nous unit réellement ? Pas grand chose, en apparence. Mais intérieurement, il me semble que nous nous ressemblons.

    « Je ne sais pas comment on peut se protéger des agressions extérieures... Nous sommes isolés contre eux, mais ma crainte n'est pas qu'on nous découvre, ou qu'on nous déteste. Ce dont j'ai le plus peur, c'est qu'on nous sépare. »

    Je regarde le bol de Naara, avec une idée dans la tête, je crois. Il attrape une pâte, la porte à sa bouche, et moi aussitôt, j'en saisit l'extrémité avec les baguettes, et j'aspire jusqu'à ce que nos bouches se rencontrent, penchés au dessus de la table. Sourire malicieux.
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Nakamura Naara
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeMer 9 Sep - 15:05

    Je crève de faim. J'engloutis une tournée de pâtes que je mâche consciencieusement. Cela m'arrange, je ne suis pas obligé de regarder Yuu. Pourtant, je dois lever les yeux, pour observer sa réaction. Tiens, il a fermé les paupières... Il doit réfléchir, certainement. J'ai du répit, et j'en profite pour enfourner une nouvelle fois des nouilles. J'adore ça, je ne pourrais pas m'en passer... Un peu comme Naruto.
    Mh, il me fait attendre, j'ai l'impression. Ses gestes... Il essaye de me narguer ? J'en suis pratiquement convaincu. Mais il y un sens particulier à ce verbe, on l'a compris tous les deux. Il agite les clefs au-dessus de sa tête, comme un trophée. Qu'est ce que tu veux ? Que je ferme la porte ? Je pourrais tout aussi bien te raconter ce qui est arrivé au dernier crétin qui a pénétré chez moi. Rien que d'y penser, j'en jubile. Il espérait quoi, cet idiot, que je l'invite à prendre un verre ? Hé hé.

    Ah... Je déteste quand il me regarde comme ça ! Je crois qu'il sait ce que je pense quand il fait cette tête-là. Et d'ailleurs, son sourire s'agrandit, illuminant la pièce. Je repose mes baguettes et je croise les bras, avec un air amusé. Je comprends tes manoeuvres... N'attendrais-tu qu'une chose de ma part ? Ce serait navrant. Parce que j'en attends encore plus.
    Seulement, mon sourire ne vient pas. Ce que nous vivons là est indécis, rien de concret n'est encore imposé. On vient de se rencontrer, mais que va t-il se passer réellement entre nous ? Cette question résonne dans mon esprit, et dans celui de Yuu aussi je parie.

    Ce qui est sûr par contre, c'est ce que nous voulons.

    Je crève toujours autant de faim. Je ne réponds pas à Yuu, je réfléchis à mon tour. Je chipote dans mon assiette, songeur. Pourquoi se soucier des convenances ? Shou par exemple... D'accord, ce n'était pas du sérieux, et il pourrait faire n'importe quoi, tout le monde s'en ficherait. J'ai peur que ce ne soit pas la même chose avec moi. Mais je me battrais pour qu'on reste ensemble, Yuu et moi.
    Je lui adresse alors un simple regard en guise de réponse. Inutile d'en rajouter, je sais qu'il a compris. Parce qu'on se comprend. Mieux que quiconque.

    Je m'amuse de son initiative et me prête au jeu avec plaisir. Ses lèvres s'emparent des miennes, son parfum m'enivre. Hey, ma nouille ! Piqueur de nouilles ! Nom, je rigole. Voleur de baiser ? Pas tout à fait... Je brise notre étreinte buccale et repars à l'assaut des nouilles. J'ai vraiment, vraiment faim.
    Mais ça fait trois fois que je le dis...
    Mon assiette terminée, je lui propose un dessert. Quand à moi, je m'empare d'un sac de bonbons que j'ouvre, piochant dedans tous les demi-secondes. Je suis gourmand, et les sucreries me font saliver. Yuu est ma petite sucrerie, aussi (L)

      [ Naara ] - « Que veux-tu, faire ensuite ?
      Il n'y a pas grand chose à faire, mais... »


    Le regard pervers que je lui lance est digne d'un sous-entendu crié trop fort. Hé hé.
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeMer 9 Sep - 22:03

    « Que veux-tu, faire ensuite ?
    Il n'y a pas grand chose à faire, mais...
    »

    Je ris intérieurement. Ce regard digne du plus grand des pervers en dit long. Soit, il n'y a pas grand chose à faire, mais je crois que nous avons déjà choisi notre activité. Je pose mes baguettes, et je lance un regard à Naara. Je me lève, à partir de là, on ne recule plus, la suite des évènements et déjà toute tracée. Je contourne la table en frôlant le bois du bout des doigts, prend un bonbon dans le paquet de mon protecteur. Il n'attends que ça, mais ai-je envie de me presser ? L'attente rends le plaisir tellement plus grand. Le sourire que j'arbore répond à son regard. La soirée va être longue. J'attrape la main du professeur tout en portant la sucrerie à mes lèvres. Il y a quelque chose de provoquant dans mes gestes. Je ne vais pas aller jusque dans la chambre, en fait, ça me paraît trop loin. Je me presse tellement que je me casse littéralement la gueule au dessus du dossier du canapé, entraînant Naara dans ma chute. J'ai le bon réflexe de l'empêcher de tomber en le tenant par les épaules, sinon il me serait tombé par dessus, au lieu de dessus. Je préfère qu'il me tombe dessus, quand même. Je tremble, son corps entier contre le mien me rends complètement euphorique. Je l'embrasse, mêlant le sucre acidulé à nos baisers, ma main se promène dans sa nuque. Il va me tourner la tête. Son souffle contre le mien me fait frissonner. On a pas le droit... On a pas le droit. Ce n'est pas grave. Je m'en fous. Le ciel peut me tomber dessus, la seule chose qui compte c'est Naara. J'ai des papillons dans le ventre, mes joues sont rosies. Mes mains caressent son ventre doucement, ses hanches, mes doigts frôlent ses côtes et la peau offerte... La main que j'avais posé dans sa nuque remonta jusque dans ses cheveux, les ébouriffant légèrement. Sentir cette matière soyeuse me glisser entre les doigts a quelque chose de fantastique. Nous ne sommes plus sur terre, on vous a largué dans le monde réel et nous nous inventons le notre. Notre monde... Nul ne doit nous le briser.

    « Naara... »

    La première fois que je prononce son prénom. Ca me transperce comme une aiguille au milieu du coeur. J'aime tellement ce nom, j'aime tellement celui qui le porte.
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Nakamura Naara
Oshare Sensei
Nakamura Naara


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Âge ~ Année : 27 Hivers. Bientôt 28... Et j'ai pas de cheveux blancs !
Activité : Je suis votre Sensei de Mode. J'attends d'excellents résultats, cher amis~ 
Sexualité : À vous de le découvrir. N'est ce pas excitant comme perspective ?
Humeur : Ras le bol.
Situation : Est ce que j'en ai vraiment une ? Posez-vous la question.
Topics : Complet, désolé Chou ♥

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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeJeu 10 Sep - 22:43

    Je crois qu'on se comprend vraiment. Ses yeux plongés dans les miens et les miens plongés dans les siens, les mots sont inutiles et la bouche a une autre utilité. C'est à Yuu de prendre les choses en main dorénavant... Je meurs d'envie de savoir comment il s'y prend. Je pioche toujours dans mon paquet, ne cessant de l'observer avec des yeux brillants. Mais, regardez qui se lève tel un fauve qui va s'approcher de sa proie ? Son corps svelte s'avance lentement, ses mouvements sont doux et avenants. Je sais ce qu'il pense, c'est comme de la télépathie entre nous. Décidément, voilà une relation bien spéciale qui se noue entre nous... Je le veux.
    Je suis égoïste, je le veux pour moi et uniquement moi. Je ne supporterais pas de la voir avec un autre, encore moins avec une autre. Je répondrais alors à l'appel de l'au-delà je crois, par pue vengeance et par tristesse. Mais je n'en suis pas là, ne ? J'ai peur de nous voir séparer... C'est inimaginable pour moi, je ne m'en sortirais pas. Et là, un sourire scintillant s'allume sur mes lèvres. Je suis content d'être là, avec lui.

    Aaah, le malin ! Voilà qu'il me chipe un bonbon. Pauvre sucrerie qui s'envole sans moi ! Oh, mais il la porte à sa bouche... Tout cela regorge de sous-entendus, et je sens mon corps se réchauffer à une vitesse que je n'aurais jamais cru existante. Mais c'est que mon petit Yuu est doué pour me procurer de l'effet... Tu n'as encore rien vu, crois-moi. Mais, il me prend la main... Il m'emporte avec lui, et je le suis docilement... On sait ce qu'on veut, et on n'a pas envie de reculer... Malgré les interdits, je ferais tout pour être avec lui.
    Dans sa précipitation, après notre irruption dans le salon, il tombe à la renverse sur le canapé, m'entraînant avec lui. Quel maladroit ? Yuu tente de me rattraper et il réussit, mais je ne suis pas idiot, je retombe sur lui... Un peu violemment. J'espère que je ne lui ai pas fait mal, je suis quand même sacrément plus lourd que lui. Enfin... Je suis maigrichon. J'ai rien dit, quoi. Oh, c'est pas le moment de blablater !

    Mon torse nu se presse contre le sien, j'ai écarté les pans de sa chemise. Je le sens trembler contre moi, est ce l'extase qui lui monte au crâne ? Des baisers, beaucoup de baisers... On se contemple dans notre plaisir, des bourrasques de chaleur nous envahissent. J'aime l'embrasser, c'est tellement agréable, si doux et si chaud... Il sait que j'apprécie, et je devine que ce que je lui fais lui plaît également... Il n'y a qu'à le regarder.
    Je m'amuse à faire glisser sa chemise pour avoir un plus libre accès à sa peau de bébé. Il se plaît à me caresser et m'embrasser, passion et folie s'alternant. Je me sens... toute chose. Ces sensations, à ce point-là, c'est... étonnant. Je crois que je ne peux plus me passer de Yuu. Quelques secondes, je m'arrête pour le fixer dans les yeux. On n'a pas le droit. Je sais. Je sais...

      « Naara... »

      « Yuu... »


    Sa maladie n'existe plus, mes tracas non plus. Nous nous sommes enfermés dans une bulle de passion et d'attention dont on ne veut pas échapper. On cherche à s'offrir l'un à l'autre. Prononcer chacun notre tour nos prénoms, ça aussi c'est magique, ça nous rapproche. J'aime bien penser ça.
    Mes baisers se font de plus en plus pressant. Je suis un impatient. La chemise de mon petit Yuu a glissé par terre, et je pique des milliers de baisers dans sa nuque et de son cou. Je mordille son oreille, sa chair, j'ose même attaquer goulûment ses tétons. Il doit en rire... Moi j'aime ça. Son corps contre le mien... Je ne veux plus le lâcher, mes mains déjà sont sur son pantalon... Je n'attends plus qu'une chose, pouvoir enfin m'unir avec lui, pour prouver le lien qui se créé entre nous. Pour le plaisir, j'exécute quelques légers mouvements de hanches. Mon sourire est toujours présent, même quand je l'embrasse.

    Yuu, j'aime quand tu es là. J'espère que tu voudras encore et jours de moi. Que je ne te lasserais pas.
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Takahata Yuu
i'm the cheater you wanted so hard in your fuckin game Takahata Yuu


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Sexualité : Homosexuel, sinon il se ferais taper sur les doigts par son Naa-chan.
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MessageSujet: Re: Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~   Alors que ton sourire enfin s'éteindra... - Nakamura-sensei~ Icon_minitimeVen 11 Sep - 23:13

    Naara. Naara. Naara. Ce prénom raisonne dans ma tête, c'est un cri, un cri. Ses yeux sombres transpercent et déchirent mon cœur, mon âme et mon corps de façon à ramener en moi toutes ces braises ardentes enfouies sous la cendre d'un feu éteint depuis des millénaires, menaçant d'embraser à nouveau mon être d'une chaleur étouffante. Il fait remonter en moi le désir que je croyais avoir effacé de mon enveloppe charnelle. Exsangue, je l'attirais à moi, me cachant dans son cou pour mieux pouvoir le marquer d'un suçon. Lorsque ce fut assez rouge à mon goût, je remontait, traçant un sillon avec ma langue jusqu'à ses lèvres que je mange sans retenue, que je suce, que je mordille. Je ne sais plus où je suis. Je veux complètement me laisser aller dans tes bras. Jusqu'à ce que je devienne fou, que tu me rende complètement dingue, s'il te plaît rend moi bon pour l'asile. Je veux que tu me fasses vivre, et que tu me fasses oublier mon passé. Si je m'offre à toi ce soir ce n'est pas parce que je suis une catin et que tu es mon client. Non, ce soir ce n'est plus pareil... Je souffre de ne pas être meilleur, pour que tu m'aimes mieux, pour être à ta hauteur.
    Tes baisers me rendent ivre, entends-tu ? Mes baisers se posent sur son torse, son épaule et son cou. Mes mains se déposent sur ses hanches, avec douceur. D'un souffle brûlant, je lui caresse le cou. Mes doigts s'insinuent entre le jean et le boxer de mon amant, s'amusent à faire trembler Naara de désir. Un léger rire me secoue, me mordant la lèvre, l'incendiant du regard, le consumant. Mon autre main se pose sur son visage, mon index passe sur ses lèvres entrouvertes, puis le guide jusqu'à un baiser plus violent, plus langoureux que les autres. Je sens qu'il est prêt à exploser, il a attendu ce moment trop longtemps, je sais qu'il est sous pression. Et ce, depuis l'hôpital. Naara, comme j'aimerais te tenir la main dans la rue... m'afficher fièrement avec toi... Mais même si j'étais majeur, ce serait la différence d'âge qui gênerait les autres. Dix ans. D'accord, c'est beaucoup mais... Mais je m'en tape. Tout ce qui compte, c'est qu'il soit avec moi, c'est qu'il reste là et qu'il ne me laisse jamais plus... Comme eux, comme ma mère, mon père. Ce soir, ce soir laisse moi vivre dans tes bras.

    « Tu es le seul... Le seul... »

    Oui le seul... Je ne crois plus qu'en toi...
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