Help me éwè [Pv. Reira]

Invité

Il s'était vraiment inquiété pour rien notre petit Yasuharu. Les gens ici, étaient relativement gentils avec lui, ou du moins, beaucoup plus que dans son ancienne école. A Kyoso, il menait une petite vie tranquille, même si de temps à autres bien sur, il arrivait encore que l'un ou l'autre lui cherche des noises. Mais en général, ces personnes arrêtaient bien vite face au manque de réaction de Nikki. Celui-ci à tellement l'habitude qu'on l'emmerde, qu'à présent, il ne prend même plus la peine de se plaindre, il subit en silence, jusqu'à ce qu'on se lasse. Mais certains sont malheureusement infatiguables.

Ce jour-là par exemple, Nikki avait déjà un mauvais pressentiment dès son premier pas hors de son lit. Alors lorsqu'après s'être soigneusement habillé et coiffé, il quitta sa chambre, il décida de se faire tout petit, et d'éviter le plus possible les personnes suceptibles de vouloir le martyriser. Pauvre petit. Il n'a jamais rien demander à la vie, et ne comprend pas vraiment pourquoi les gens s'acharnent comme ça sur lui depuis qu'il est tout petit. Ce n'est pas de sa faute si il est timide et si il ne parle pas. Sa mère lui a toujours demandé de se taire, préférant ses soeurs à lui. Même si, depuis qu'il est à Kyoso, elle fait semblant de s'intéresser à lui, bref. Il longea les murs des couloirs, tête baissée sur ses cahiers, se concentrant sur chacun de ses petits pas. De temps à autres il avait droit à un bonjour d'une ou deux jeunes filles de son club. Oui, parce que dans son club, il n'y a presque que des filles, et c'est mieux comme ça, elles ont tendance à être plus gentilles avec lui que le serait un garçon.

A priori, il ne lui restait que quelques mètres avant d'atteindre la salle de classe. Et lorsqu'enfin il put poser son popotin devant sa table, il lacha un long soupire de soulagement se sentant soudainement idiot. Mais non, bien sur que non, ça allait être un jour totalement normal, qu'est-ce que tu étais aller chercher Nikki ? Il se redressa soudainement pensant à Bae. Zut, et si il le croisait après ? Roh non. Il sortit ses affaires sans grand entrain, priant intérieurement pour que l'heure passe le plus lentement possible.

La sonnerie retentit. Déjà ? Nikki se leva le plus lentement possible, rangeant ses affaires tout aussi doucement. Il ne voulait vraiment pas croiser Bae. Mais le prof lui demanda de se dépêcher de sortir, il s'excusa timidement et quitta la salle. Longeant une nouvelle fois les murs de l'école. La suite, il ne l'a pas vraiment comprise, ça c'est passé tellement vite. Il entendit son prénom et comme un idiot se retourna. La seconde d'après on lui avait enfoncé un bonnet sur la tête. Il le reconnut immédiatement, ce rire, Bae ne devait pas être trop loin, soit il assistait à la scène, ou alors, il faisait carrément parti de la petite bande. On poussa le pauvre Yasuharu encore et encore, il manqua de trébucher à plusieurs reprises. Il finit par se retrouver les fesses par terre, seulement, une porte se claqua au même moment. Pris de panique, il enleva le bonnet qu'il avait sur la tête, mais il y voyait toujours rien. Il se leva alors, cherchant à taton un interrupteur.

Clic. Et la lumière fut. Il réalisa alors qu'on l'avait enfermé dans le placard à balais. Nikki soupira. Et s'approchant de la porte il cogna dedans, dans l'espoir que quelqu'un vienne lui ouvrir. Mais au bout de dix minutes toujours rien. Il faudrait peut être qu'il crit non ? Mais c'était une chose impossible pour lui. Rien que parler était un exploit pour le jeune nippon. Cependant, il ouvrit tout de même la bouche et d'une voix un peu tremblante parla.

« Hé oh.. S-s'il vous p-plait ? Qu-quelqu'un peut m'aider ? On-on m'a enf-enfermé.. »

Il donna encore une petit cou dans la porte, puis finalement se laissa glisser contre celle-ci, donnant toujours de temps à autre des coups de poings dedans pour signaler sa présence.

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