just breathe - Hanabi-chan <3

Long silence, juste des petits oiseaux qui chantent à l'éveil de la terre, ce matin, à à peine sept heures, et le soleil fait blanchir lentement mais sûrement le ciel qui deviendra bleu dans très peu de temps, parsemé de quelques nuages blancs. Il fait froid, et malgré le beau temps et l'été la météo a prévu qu'il ferait frais, ce qui est visiblement vrai. J'ai une veste Burberry noire hors de prix offerte par un de mes clients et une écharpe de la même marque longue et épaisse. C'est tellement agréable ce temps. Il y a un léger vent, je me sens exceptionnellement bien aujourd'hui, je n'aime pas vraiment l'été mais cette journée me donne un peu de répit. Je souris, ce qui arrive rarement. Je me balade paisiblement entre les arbres, regarde le ciel, les gouttes de rosée. Lorsque, sur un banc, quelque chose attire mon attention. Je m'approche , regarde. C'est un livre. "Contes de fées d'Europe." Oh. Ça a l'air joli. La couverture est en cuir rouge et c'est écrit en japonais mais traduit en français en dessous. Il a l'air un peu ancien. Il y a marqué des légendes sur les fées, leur description. Je ne pensais pas que les Français eussent autant d'imagination pour de simple contes populaires. Quoique, simples contes... Pas vraiment simples. C'est très joli, il y a des illustrations très détaillées, très bien faites. Je me demande d'où vient ce livre, on dirait qu'il a été imprimé, lié et traduit à la main. Je souris à la vue des textes fantastiques. A qui est-il, ce livre ? Je regarde autour de moi, mais ne voit rien. Je replonge dans le livre, dans l'espoir que quelqu'un viendra me le demander après, ça me gênerais de le laisser ici, son propriétaire pourrais le perdre. Alors que si je reste ici avec, peut être que la personne se rappellera d'où il l'a mis et le cherchera.

Six heures et demie, Hanabi faisait la crêpe dans son lit, incapable de dormir, presque malade d'inquétude pour sa soeur. Le voyage pour les vacances d'été avait été écourté de son côté, puisque Shô l'avait appelé en catastrophe sur son cellulaire, lui annonçant que Aozora était à l'hôpital suite à une mauvaise chute dans les escaliers. Il avait donc été ramené rapidement à Tokyo et, puisque son frère restait à l'hôpital où il travaillait l'été, il était rentré à Kyôgaku qui se trouvait bizarrement vide en cette période vacancière.

Poussant un horrible juron, Hanabi se redressa brusquement dans son lit, peu heureux de ne pas pouvoir faire une bonne grasse matinée. Mais bon, il fallait qu'il se calme. Et quoi de mieux qu'aller dessiner dehors pour ce faire ? Il pourrait peut-être s'inspirer de son livre de contes bretons... Ravi de son idée, il sauta sur ses pieds et entreprit de s'habiller, un peu plus chaudement que d'habitude. Il était prévu qu'il fasse frais, ce matin-là. Alors il enfila un jean noir, un peu large sur ses hanches, ainsi qu'un sous pull à col en V turquoise et une petite veste sans manches couleur chocolat. Il se maquilla légèrement, se coiffa rapidement et, après cela, balança son carnet de croquis, ses crayons de couleur, son crayon de papier, une gomme et une plume dans son sac en bandoulière. Il attrapa ensuite son chevalet, le livre à la couverture de cuir rouge et partit d'un bon pas dans les jardins. C'était le meilleur endroit pour aller dessiner.

Effectivement, il faisait frais. Hanabi frissonna un instant, calant correctement son chevalet sous son bras, avant de se diriger vers un des bancs. Il plaça son chevalet face au siège de bois peint en rouge sombre, réglant les pieds pour le mettre à la bonne hauteur, installa correctement son grand carnet dessus. Et enfin, le livre sur les genoux, il s'inspira du conte de la ville d'Ys pour recréer le paysage du jour où les flots emportèrent la mythique ville bretonne. Il utilisa beaucoup de couleurs sombres... Jusqu'à ce que la feuille se détache et s'envole.

« Hé ! Saleté de feuille ! Reviens ! »

Il se leva, abandonnant ses affaires, pour se mettre à la poursuite du dessin qu'il rattrapa quelques mètres plus loin, dans les fourrés. Il s'extirpa maladroitement des buissons, revint finalement vers le banc qu'il avait pris d'assaut... Et aperçut un jeune homme assez androgyne, qui tenait son livre de contes dans les mains.

« Ha... Excuse-moi, c'est... à moi... tu peux... me le rendre ? »

Plongé dans le livre et ses pages un peu jaunies, je n'entendis qu'à peine les fourrés qui bougeaient derrière moi. Je naviguais au pays des fées, jusqu'à ce que... Jusqu'à ce qu'une voix me sorte, plutôt violemment de mon rêve éveillé, j'en sursaute.

« Ha... Excuse-moi, c'est... à moi... tu peux... me le rendre ? »
« Oh, hm, désolé, je savais pas. Tiens. »

Je ne vis le jeune homme que lorsque je lui tendis son livre. Dommage, je finirais mon histoire plus tard. Il était blond foncé, avec des yeux lumineux et expressifs. Des traits fins, un air innocent. Je lui ai souris, un sourire bienveillant qu'il m'avait été rarement donné d'offrir. Il me semblait le connaître depuis longtemps et pourtant son nom m'était encore inconnu. Je restais silencieux un instant plutôt gêné. Je ne savais pas trop, j'avais du mal à parler depuis la mort de Ryo-chan... Je me rappelle, la violence dont il avait fait preuve, la cruauté et les larmes que j'avais pleuré ce jour là. Ryo... c'est évident, malgré ce qu'il m'avait fait subir... Je crois que mes sentiments pour lui ne sont pas encore complètement effacés. Et le pire, c'est que c'est moi qui l'ai tué. Je voudrais tellement l'oublier, et moins souffrir. Je regarde ce qu'il peint. Je trouve ça si beau... C'est une ville qui se fait engloutir par la mer. Comme ce tableau me fait penser à moi... Ces couleurs sombres qui envahissent la cité... J'ai les yeux qui piquent. Je me reprend tant bien que mal. J'essaie d'afficher un semblant de sourire, je suis très pâle, plus que d'habitude encore.

« Je m'appelle Takahata Yuu, tu peux m'appeler Yuu ou Yuu-chan si ça te fait plaisir. Et toi ? »

Gnh. Espérons qu'il n'a pas vu mes yeux rouges. Au pire je dirais que c'est une poussière dans l'oeil.

Le jeune homme semblait tellement plongé dans les pages jaunies du livre qu'il sursauta lorsque Hanabi le tira de l'univers féérique que l'ouvrage créait systématiquement. Un fin sourire étira les lèvres du petit blond, plutôt content de voir que les légendes celtiques semblaient plaire à au moins une personne. « Oh, hm, désolé, je savais pas. Tiens. » Hanabi récupéra l'objet avec précaution, ses mains fines le manipulant comme quelque chose de fragile ou d'extrêmement précieux. Il s'inclina légèrement pour remercier l'autre garçon, qui semblait d'ailleurs le détailler de haut en bas. Le petit androgyne s'empourpra, se mordillant la lèvre nerveusement.

« Il y a... un problème ? »

A peine eut-il terminé sa phrase que le jeune homme lui adressa un sourire bienveillant, un de ces sourires qui vous réconforte et vous apaise. Hanabi lui rendit son sourire, toutefois bien timide comparé à celui que venait de lui offrir le brun. Il le vit ensuite poser le regard sur son dessin, revenu à sa place sur le chevalet. Dessin d'ailleurs inachevé puisque manquant de certains détails. Mais le brun était pâle, un peu trop pâle, et ses yeux étaient devenus rouges... Hanabi pencha la tête sur le côté alors que l'aura qu'il percevait faiblement, émanant du jeune homme, passait d'un violet presque transparent à une teinte nettement plus soutenue. Violet, couleur de la tristesse et de la mélancolie... « Je m'appelle Takahata Yuu, tu peux m'appeler Yuu ou Yuu-chan si ça te fait plaisir. Et toi ? »

« Hanabi... Keraudren Hanabi. Ton aura... est violette... »

Et, sans crier gare, Hanabi vint se blottir contre Yuu, passant ses bras autour de sa taille, la joue appuyée contre son torse. Cette aura violette qu'il percevait l'oppressait un peu, et surtout, le rendait triste lui aussi.

[NB : Hanabi est un peu bizarre, faut pas penser qu'il voit vraiment les auras des gens mais il est extrêmement sensible et a bel et bien perçu la tristesse de Yuu xD]

« Hanabi... Keraudren Hanabi. Ton aura... est violette... »
« Que... »

Sans prévenir, Hanabi se colla contre moi, m'enlaçant avec une émotion que je n'arrivais pas à comprendre. Il avait compris que j'étais triste, et c'était pour ça qu'il se serrait contre moi. Pourtant... pourtant il ne me connaissait pas. Ce jeune homme, accroché à moi comme à une bouée, semblant m'offrir une confiance presque aveugle alors qu'il venait de me rencontrer. Mon cœur faisait un bond, et doucement, à mon tour, je l'entourais de mes bras, caressant ses cheveux blonds. Je fermais les yeux, me laissant envelopper des bras de mon protégé. J'avais besoin d'affection, de beaucoup d'affection, et ce moment là je ne l'aurais laissé glisser pour rien au monde. Ça me calmait, mon envie de pleurer s'estompait peu à peu. Soupir de bonheur. Il me libérait d'un lourd poids d'un coup. Je déposais un baiser dans les cheveux soyeux d'Hanabi, sa joue brûlante contre mon coeur gelé. Puis, une image me stoppa. Celle de Ryo. L'idée du contact se fit alors interdite dans mon esprit, même si Hanabi ne me violerais jamais j'en suis conscient...

« ...Hanabi-chan... Merci, je vais mieux, maintenant. »

Je lui souris à nouveau, pour lui prouver mes dires. Je me décollais doucement de lui, posant ma main sur son visage. Un deuxième merci se glissa entre mes lèvres pendant que je lui faisait un baiser sur la joue.

» Lutin Hanabi's Toùpics ~
» Fairy Tails Tell ~ Relations de Hanabi le Lutin.
» Hanabi Keraudren ramène quelques petites fées ici. [Done]
» Aoi-chan ralentiiiiiiiit............
» If you can't be the sun, be a star! |Pv Akiiii chan xD|