oh gosh, who are you ?!! - Shou~ [ FINI ]

The Sadness’s son.

« Oh putain de merde. »

« Vous allez me balancer ? »

Des rires cristallins, des talons aiguilles qui frappent le sol, un nuage de fumée autour d'un groupe de personnes. Shou et sa cour, en gros. Shou avec des demoiselles, évidemment. Shou qui les fait rire et les complimente, naturellement. Elles sont toutes aussi âgées que lui, il ne les touchera pas, donc. Elles sont belles pour la plupart, il pourrait très bien les satisfaire, mais ce n'est pas ce qui lui plait. Il les préfère plus jeunes, c'est connu... Quand ils sont encore maladroits et timides à ce sujet. Alors le rouquin reste distant, contourne habilement les avances de ces femmes de joie, refuse poliment les quelques prêtes à payer pour l'avoir. Puis il s'éloigne, avec de nouveaux numéros sur son téléphone portable, et monte dans un taxi pour faire des tours dans le quartier. Il tourne en rond, épiant les quelques lycéennes s'adonnant elles aussi à cette activité, espérant se payer le dernier sac à la mode. Quand il en voit une trop jeune, il sort du taxi et essaye de la convaincre de rentrer chez elle, surtout si elle essaye de faire ça pour paraitre cool auprès de ses sempais. Il lui donne de quoi s'acheter son accessoire ou son diner et la raccompagne jusqu'à la sortie du quartier mal famé. D'ailleurs, c'est ce qu'il vient de faire. Et là, il revient à pied, lançant des sourires charmeurs en réponse aux sifflements des étudiantes et autres femmes plus âgées, sortant une clope. Il l'allume, ses pas résonnent sur le trottoir humide. De loin, il aperçoit une silhouette plutôt fine adossée contre un lampadaire. La lumière éclaire une teinture extravagante, et des épaules masculines. Et des yeux en amande, des piercings un peu partout. Sa tête lui dit quelque chose, alors il s'approche. Il a déjà vu ce garçon, sortant d'un cours de Shinji-san.

« Oh putain de merde. »

Oui, c'est définitivement bien lui. Un petit sourire vient étirer ses lèvres, il rejette un petit nuage de fumée d'entre ses lèvres, croisant les bras. Ses yeux aussi reflétant le bleu de la capitale sans étoiles dévisagent le lycéen, détaillant ses courbes et ses lignes. Ses vêtements, ses accessoires. Ces tâches de sang. Le rouquin fronce légèrement les sourcils, et soupire en glissant deux doigts dans sa poche pour sortir deux jolis billets de dix milles yens, soit une coquète somme tout de même. De quoi répondre à la seconde question, ou presque. Les billets pliés entre ses doigts viennent frôler le tshirt de l'étudiant, dessinant la courbe de son torse pour glisser sur son ventre. Là, il descend encore un peu, juste assez pour glisser l'argent sous la ceinture du brun. Il relâche une nouvelle dose de fumée, et sa main glisse sur les reins du lycéen alors que Shou se penche doucement en l'attirant contre lui.

"....Suis-moi sans dire un mot."

Puis il tourne les talons, l'emmenant vers l'avenue pour lâcher sa taille, sa main arrêtant un taxi passant par là. Le professeur ouvre la porte et invite le jeune homme à y entrer en premier, le poussant doucement par la taille sans le regarder, voulant rester discret. Il s'y engouffre juste après, ordonnant au conducteur de s'éloigner du quartier. Puis, il se tourne pour enfin poser son regard sur celui de l'adolescent, se penchant sur lui de nouveau. Ses mains sont plus directes cette fois ci, agrippant le haut taché de sang de l'élève, le tirant vers lui. L'une de ses mains vient tourner les jambes du garçon vers lui, et l'autre main soulève son tshirt. Ses doigts remontent le genoux du brun, pour venir caresser les plaies encore fraiches. Puis, sans sourire cette fois ci, le jeune adulte porte ses doigts tachés de sang à ses lèvres, suçotant sans dire un mot le liquide rougeâtre. Mais ses yeux reviennent rapidement se braquer sur ceux de l'adolescent, et il parle. Enfin.

"Pourquoi fais-tu ça? KyôGaku n'est pas assez confortable pourtant? A moins que tu n'aimes ça ? Dis-moi. Je ne te dénoncerais pas. Tu n'est pas le premier après tout..."

Keep cool dolly, you can do it.

« Je sors d'un orphelinat. Et vous savez ce que ça veut dire ? J'ai pas de parents pour me payer l'inscription et c'est moi qui rembourse le crédit. »

« Il paraît que je fais ça pour combler le manque d'affection. Mais d'abord je le fais pour l'argent. »

Le jeune garçon ne se fait pas prier pour lui répondre, et lui explique clairement pourquoi il vend son corps. Shou se rétracte un instant, croisant les bras d'un air songeur. Puis il repose son regard sur le lycéen, et le tire pour le faire s'assoir sur ses genoux, pour croiser ses bras doucement autour de lui. Il relève la tête avec un léger sourire.

"C'est triste. Généralement, je n'aime pas m'occuper trop longtemps des autres, mais mon devoir de professeur m'interdit de te laisser continuer ce que tu fais sans réagir. Alors écoutes moi bien. Je comptais récupérer ces billets si tu m'aurait sortit une excuse bidon, mais je ne peux faire autrement que te les laisser maintenant. Par contre, utilises-les pour rembourser ton prêt. C'est tout ce que je te demande."

Et il lui sourit de nouveau, s'approchant de son visage dangereusement. Il remonta une main sur la nuque du brun, et appuya dessus pour capturer ses lèvres, l'embrassant doucement pour ne pas l'effrayer. Ses doigts vinrent jouer délicatement avec des mèches de sa nuque, alors qu'il penchait doucement le visage en le regardant affectueusement.

"De l'affection, tu dois savoir que j'en ai énormément à offrir, alors ça serait totalement stupide de ma part de ne pas t'en donner juste parce que tu est un garçon. Je te propose de t'offrir de la douceur n'importe quand tu le voudras, quelques billets de temps en temps pour t'aider à rembourser plus vite ce que tu dois à l'établissement, et un corps avec lequel tu pourras t'améliorer, histoire que je ne te retrouve plus blessé comme ça."

Le chauffeur leur annonça calmement qu'ils étaient sortis du quartier de Shinjuku, aussi le professeur du faire vite, sa main libre venant légèrement frôler les cotes ensanglantées du jeune étudiant du bout des doigts, ne le lâchant pas du regard. Ses dents vinrent quant à elles jouer avec l'un des anneaux que le brun portait autour de sa lèvre inférieure.

"Je ne t'oblige à rien, je te conseillerais juste d'accepter mon aide. Si tu est d'accord, alors on va tout de suite à Shibuya histoire que tu me montres ce que tu sais faire? Mais il faudra avant tout que l'on passe acheter de quoi te soigner dans un combini, d'accord?"

Fearless. ♥

Il m'attire une nouvelle fois, m'attire sur ses genoux, m'entoure de ses bras. Je ne proteste pas, au contraire. J'aime beaucoup ça. Il me parle de ce qu'il aurait pu faire si je lui avait sorti une mauvaise excuse. Il me dit d'utiliser les billets pour rembourser mon inscription à Kyôsô no Gaku. Sourire de mon interlocuteur, qui approche son visage du mien. Mon premier réflexe aurait été de me dégager, cependant je ne l'ai pas fait. J'ai senti une légère pression dans mon cou, puis ses lèvres rencontrer les miennes. J'ai été surpris par la douceur du baiser que j'aurais pensé beaucoup plus poussé. Ses doigts se glissèrent jusque dans ma nuque, pour jouer avec mes cheveux. Un frisson me parcourut d'un coup. Il me proposa de revenir le voir après si j'avais besoin d'affection, qu'il me donnerait de l'argent parce que j'en avais besoin aussi. Je n'étais pas sûr. D'abord, si je revenais le voir, il me faudrais aller le trouer, hors de l'université ou que l'on se cache dans les salles, ou que je me fasse passer pour son fils ou son frère, ce qui ne m'enchantais pas. Je préfère que ça soit lui qui vienne. Mais je ne dirais rien.

« Un taré m'a fait ces plaies juste avant que vous arriviez. »

Le chauffeur nous annonce que nous sommes sortis du quartier. Je sentis un frôlement le long de mes blessures, je retint un gémissement douloureux. Je cru d'abord qu'il allait m'embrasser mais ses dents aggripèrent un des mes anneaux, jouant avec. Il me proposa d'aller à Shibuya si j'étais d'accord, mais de passer dans un combini afin de pouvoir me soigner d'abord. J'hésitais. Je pesais le pour et le contre. Puis finalement, comme il n'était pas désagréable.... Je fis oui de la tête, pose mon front contre le sien. Le chauffeur, ayant compris que nous devions aller jusqu'à Shibuya, commença à avancer. Je ronronne, c'est instinctif, et ça plaît aux gens. Cependant ça ne se commande pas, rares sont les personnes avec lesquelles j'arrive à ronronner, car si je le fais c'est que je me sent en sécurité.

[Suite ici

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