Toujours plus... [PV Akira]

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Une journée de plus qui s'achève. Qui est la personne qui a dit que les jours se suivent et ne se ressemblent pas? C'est bien joli tout ça, mais si seulement ça pouvait être vrai. Pour Yoko, tous commençaient et terminaient de la même façon. Cela devenait lassant à la longue. Bon okay, il y avait bien quelques évènements qui venaient faire entorse à la règle, mais autrement...

S'il y avait bien quelque chose de notable qui lui était arrivé ces derniers temps, c'était bien la rencontre de mister Takahashi en chair et en os. Rencontre pour une raison stupide d'ailleurs, une histoire de sac. Mais aucune importance, oublions cela. Le jeune lui avait d'ailleurs donné son numéro. Yoko avait pris soin de bien l'enregistrer dans son portable au cas où il lui servirait. Pour dire vrai, elle avait l'intention de rappeler à ce numéro. Pourquoi? Eh bien... disons qu'elle était curieuse de savoir de qu'elle manière il allait s'y prendre pour prouver qu'il était différent de tout ce qu'on l'on pouvait entendre à son sujet. Cela promettait d'être fort intéressant, et Yoko ne voulait pas être privée de ce plaisir. Enfin... plaisir était un bien grand mot...

Bref, pas besoin de s'encombrer l'esprit en pensées inutiles. Les cours venaient de se terminer et Yoko avait maintenant du temps devant elle pour faire ... pour faire quoi tiens? Voilà une question qui revenait souvent. En tout cas, une chose était sûre, c'était qu'elle ne mettrait pas le nez dans ses bouquins. Manquerait plus que ça tiens. Elle était pourtant consciente qu'il fallait qu'elle s'y mette sérieusement mais c'était plus fort qu'elle. Ça lui était impossible. Et puis pour l'instant, tout se passait bien alors pourquoi changer?

Yoko marchait dans les couloirs d'un pas tranquille. Dans l'immédiat ce qu'elle voulait, c'était quitter l'établissement pour prendre l'air. De toute façon, que faire d'autre? Elle n'était pas pressée et n'avait rien d'autre à faire alors autant en profiter.

Lorsqu'elle fut sortie de l'établissement, elle se mit à marcher sans vraiment de but précis. Elle repéra un banc et préféra s'y assoir. Plus aucun bruit ou presque. En tout cas, rien à voir avec le chahut des élèves. La demoiselle s'assit dans sa position de prédilection, à savoir en tailleur. Oui, elle était incapable de s'assoir correctement. Mais on va le lui pardonner n'est ce pas? Après tout, personne n'est parfait. C'est alors qu'une idée lui traversa l'esprit. Elle allait finalement envoyer un petit quelque chose au numéro qui lui avait été si gentillement donné. Ce qu'elle allait dire? Elle n'en savait fichtrement rien. Elle verrait bien.

Yoko sortit son portable de sa poche et se prépara à écrire un message. Elle fixa pendant un instant l'écran vide de mots, cherchant ce qu'elle allait pouvoir dire. Elle ne voulait pas écrire un roman. Ce serait donc quelque chose de bref.

Spoiler:

Voilà donc le message. Pour être court, c'était court. Mais elle avait agit volontairement. Elle n'avait donné ni date, ni lieu, n'en voyant pas l'utilité. De toute manière, ce n'était pas pressant. Elle voulait juste lui manifester que ce qu'il lui avait dit l'autre jour n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. C'est seulement lorsqu'il fut envoyé qu'elle se rendit compte que sur le portable du jeune homme, son numéro serait inconnu et qu'il ne saurait pas forcément de qui venait le message. Elle avait une fois de plus oublié de réfléchir avant d'agir.

Invité

Akira avait été invité à une soirée aujourd'hui, voilà de quoi occuper sa pénible existence durant quelques heures.
Plus il s'amusait, plus il se lassait, sans pouvoir revenir en arrière car ne pas s'amuser se résumait à un ennui profond.
Un cercle vicieux dans lequel Akira s'était enfoncé seul, et duquel il ne pourrait pas ressortir aussi facilement... Du moins, pas pour le moment.

Dans sa chambre, Akira ouvrit les portes de son armoire.
Quelque chose de chic, quelque chose de chic, quelque chose de chic. Voilà ce qu'il cherchait.
Son choix s'arrêta finalement sur une tenue qu'il appréciait particulièrement, accompagné d'un jean large noir et simple.
Il se contenterait de ceci pour ce soir.

Finalement, Akira dériva dans la salle de bain pour arranger ses cheveux.
Prendre soin de lui était sans doute la technique imparable pour séduire son entourage, hommes ou femmes.
Rien que de penser que sa belle gueule d'ange ne resterait pas ainsi et finirait par se dégrader avec les années et les rides, cela brisait le coeur d'Akira.
Il fallait qu'il profite de ses beaux jours autant qu'il le pouvait. Jouer, obtenir du plaisir, blesser même, si cela était nécessaire.
Tout ce que cette belle frimousse pouvait faire et se faire pardonner était bon à prendre, et Akira le savait pertinemment.
Il irait sans doute en enfer pour ça; mais peu importe, au moins, il aurait véçu, au moins un peu.

Bientôt, son portable résonna et vibra sur son lit. Sans doute ses amis qui lui rappelaient l'heure et l'endroit du rendez-vous. Le prenaient-ils pour un idiot?
Akira soupira légèrement et détourna son regard du miroir en face de lui.
Traînant des pieds, il se rendit alors vers son lit, attrapa son portable et vérifia le message qu'il venait de recevoir.

"J'attends tes preuves."
Le message était court, simple, et il ne connaissait pas l'expéditeur.
Akira fronça les sourcils alors, recherchant dans sa mémoire qui pouvait bien avoir son numéro et lui envoyer une tel mail.
A vrai dire, le jeune homme n'en avait aucune idée, et ses sourcils se relevèrent alors, motivés par son étonnement.
Peut-être une erreur? Ou peut-être pas.

Prenant le temps de s'allonger dans son lit, il rappela alors le numéro avec curiosité.
Il y avait une solution à tout, et si ce message lui était vraiment destiné, il le saurait.

Lorsqu'il entendit une voix féminine au bout du fil, la mémoire lui revint immédiatement.
Bien sûr qu'Akira connaissait cette voix. C'était celle de Yoko.
Comment avait-il pu oublier?
Instinctivement, une nouvelle partie se déroulait entre eux et il répondit comme si de rien n'était:

J'ai reçu un message de vous mais je ne sais pas qui vous êtes.

Et voilà que maintenant, il allait perdre son temps au téléphone; mais Akira désirait vraiment savoir comment Yoko réagirait et ce qu'elle lui répondrait si il se comportait ainsi avec elle.
Si la situation tournait mal, il pourrait toujours faire mine de retrouver la mémoire brusquement et tenter d'arranger les choses.

La soirée devenait finalement intéressante; Yoko allait l'animer un peu.

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Yoko réfléchissait à présent à ce qu'elle venait de faire bien qu'il soit désormais trop tard. Une fois de plus, elle avait agit avant de réfléchir. Il fallait que cette fâcheuse habitude la quitte car bien souvent, elle avait le don de se mettre dans de sacrés situations. Il faut croire cependant que cela ne la dérangeait pas. Évidemment, jusqu'à présent, elle s'en était toujours sortie haut la main donc inutile d'en faire toute une histoire.

Après l'envoie de son message, Yoko déposa son portable à côté d'elle. Elle n'en avait plus vraiment besoin à présent. Elle hésita un instant à passer un coup de fil à ses parents mais ne le fit finalement pas. La situation familiale des Tagaya était ces derniers temps bien compliquée et Yoko ne voulait pas aggraver les choses. Elle était tenue au courant par es frères qui lui envoyaient bien régulièrement des nouvelles pour éviter qu'elle ne soi vite hors sujet. Il semblerait que le si gentil père de famille ai trompé sa femme et que cette dernière ai découvert le pot aux roses. Pour dire vrai, Yoko n'était pas vraiment étonnée. Son père a toujours aimé les femmes et ce n'est pas les années en plus qui y changerons grand chose. Et puis à son âge, on ne pouvait plus rien faire. Son père resterait définitivement un homme infidèle et un grand coureur de jupons. Comme d'ailleurs, les trois quarts des garçons qu'elle connaisse. Ses frères n'échappaient pas à la règle. Et à Kyoso no Gakuen, n'en parlons pas...

Une sonnerie a fit sortir de ses pensées. Une sonnerie? Elle mit un certain temps à reconnaître qu'il s'agissait de celle de son propre téléphone. D'un côté, elle était seule ici, de quelle autre direction aurait-elle pu provenir? Machinalement, la demoiselle s'empara de son téléphone, décrocha et porta l'appareil jusqu'à son oreille gauche.

"Moshi moshi"

Elle savait de qui provenait l'appel mais la raison lui était inconnue. Et d'ailleurs, elle ne cherchait pas vraiment à savoir le pourquoi du comment.

J'ai reçu un message de vous mais je ne sais pas qui vous êtes.

Mais en entendant ces quelques mots, Yoko eut la révélation. Il voulait connaître l'identité de la personne qui l'avait probablement dérangé pendant une quelconque activité, passionnante ou non. La jeune fille soupira doucement. Elle fixait un buisson devant elle sans rien dire. Quelques secondes passèrent ainsi avec qu'elle daigne lui répondre, le vouvoyant également cette fois ci.

"Vous n'avez pas une petite idée?"

Elle leva cette fois ci les yeux au ciel, observant les quelques nuages mobiles et au drôles d'allures. Vouvoyer, elle avait horreur de ça. Mais là, elle allait jouer un peu le jeu, au moins pour cette fois. Après tout, son interlocuteur n'était pas bête. Soit il allait comprendre, soit c'était déjà fait. Mais elle n'était pas dans sa tête pour le savoir... et encore heureux.

"Si je vous dis.......hmm.... bibliothèque..... numéro de téléphone.... vous voyez?"

Yoko lui avait donné des indices très simples mais n'avait pas envie de décliner directement son identité.

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Yoko tarda à répondre à son petit jeu mais finalement participa.
Mon Dieu, elle le vouvoyait. C'en était presque destabilisant.
Cela le rendait plus mature et Akira avait l'impression de prendre brusquement un coup de vieux.
La jeune fille lui demandait si il n'avait pas une petite idée de qui se trouvait à l'autre bout du fil... enfin des ondes.
Finalement, elle réagissait plutôt bien alors il déciderait de continuer un petit peu dans sa voie, déjà pour paraître plus crédible, et ensuite pour faire durer le plaisir.

S'amusant à jouer avec le bout de sa couverture, pensif, il lança alors avec un sourire que Yoko ne pouvait bien sûr pas voir:

Non, aucune idée.

Bientôt, la jeune fille lui donna des indices plus que clairs. Akira ne pouvait pas jouer plus longtemps à l'idiot, au risque d'en passer réellement pour un.
Il lâcha sa couverture et s'allongea totalement dans son lit, sur le dos, la tête posée agréablement sur son coussin.

Akira ne prononçait jamais les prénoms des femmes qu'il connaissait en général. Ce n'était pas une attitude macho ou méprisante, bien au contraire.
En réalité, il trouvait que prononcer le prénom d'une femme presque inutilement était une marque d'intimité qu'il ne pouvait pas se permettre.
Bien sûr, il lui arrivait de le faire, lorsqu'il n'avait pas le choix, ou encore pour jouer avec son interlocuteur, mais ce n'était pas quelque chose qu'il appréciait particulièrement.

Akira ferma les yeux un instant en murmurant:

Je t'ai reconnue.

Il se frotta avec douceur le front en rouvrant les yeux, fixant son plafond sans aucun intérêt, et reprit une voix normale:

Tu as finalement décidé de me recontacter. Je pensais que tu ne le ferais jamais.

Il était vrai que le jeune homme ne pensait pas que Yoko oserait le rappeler ou en trouverait même un quelconque intérêt. Ainsi, il s'était trompé.
A cette pensée, un sourire se dessina sur son visage.

Où est-ce que tu es?

Akira ne savait pas si elle voulait qu'il la rejoigne ou si elle voulait tout simplement un entretien téléphonique avec lui. Selon sa réponse, il ressentirait bien les motivations de la jeune fille de toute façon.

Il jeta rapidement un coup d'oeil à sa montre.
La soirée commencerait sans doute sans lui, mais ce n'était pas un problème. Yoko saurait définitivement mieux le distraire qu'une fête ressemblant à toutes les précédentes de sa vie.

Pourquoi ne pas l'inviter?
Akira se voyait mal l'inviter au milieu de ses "amis" masculins pour boire quelques verres, surtout qu'elle serait sans doute l'attraction de la soirée et que la partager actuellement avec d'autres n'était pas dans son plan.

Le jeune homme ajouta alors, comme pour se justifier:

Tu veux qu'on se revoit?

C'était à Yoko de décider. Il aimait laisser le choix aux personnes qu'il côtoyait; cela leur laissait une impression de liberté mais ça évitait aussi à Akira de se planter accessoirement.

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Yoko avait décidé de répondre à l'appel, bien qu'elle doute que celui ci soit fort enrichissant. Mais après tout, cet appel était justifié et Akira était tout à fait en droit de vouloir connaître l'identité de celui (ici, celle) qui l'importunait, ce qui était normal après tout. Bref, passons. Aucun intérêt à poursuivre ce sujet.

Akira voulait savoir qui était au téléphone et Yoko n'avait pas voulu donner directement son nom. De toute manière, il le découvrirait bien assez, tôt, si ce n'était pas déjà fait. Elle lui avait donc donné des indices pour que ce dernier trouve de qui il s'agissait. Ce ne fut d'ailleurs pas bien long, car quelques instants après, elle l'entendit lui dire qu'il l'avait reconnu. Il n'avait pas donné de nom mais la demoiselle était convaincu qu'il le savait réellement.

En même temps... qui d'autre pouvait bien lui avoir envoyé ces quelques mots, pourtant suffisament clairs. Et puis pour ce qui était des preuves, c'était lui qui en avait parlé l'autre jour à la bibliothèque. Yoko s'était contenté de le reprendre tel quel. D'ailleurs, c'était largement suffisant. Yoko avait été tenté de sortir une réflexion mais elle s'abstint finalement de tout commentaire. Il valait mieux, pour lui, comme pour elle. Ce fut donc le jeune homme qui reprit la parole.

Tu as finalement décidé de me recontacter. Je pensais que tu ne le ferais jamais.

Elle avait en effet hésité à appeler ce numéro. Pourquoi? Parce qu'elle s'était convaincue que de toute manière, il n'arriverait pas à la faire changer d'avis, quoiqu'il dise, quoiqu'il fasse. Mais il faut croire que la curiosité eut raison d'elle.

"Il faut croire que tu t'étais trompé."

Inutile d'en rajouter ou même d'expliquer quoi que ce soit d'autre. Les raisons, elle se les gardait pour elle ou du moins,pour le moment. Mais là encore, elle trouvait qu'elle avait parlé trop vite. Ce qu'elle venait de dire ne servait strictement à rien et n'aidait pas à faire avancer les choses. Mais le voulait-elle vraiment en fin de compte?

Le jeune homme lui demanda où est ce qu'elle était? Bonne question tiens. Yoko aurait été incapable de répondre du tac au tac. En effet, elle s'était laissé guider par ses pieds. L'endroit lui importait peu du moment qu'elle était à l'extérieur. Et c'est au moment où la demoiselle s'était décidé à répondre que son interlocuteur enchaîna une seconde phrase, ou plutôt... une seconde question lui demandant cette fois-ci si elle voulait qu'ils se revoient. Que de bonnes questions décidément! Si elle voulait qu'ils se revoient? Réfléchissons un instant. Si vraiment elle avait voulu oublier cette toute cette histoire, croyez vous vraiment qu'elle aurait appelé? Donc le revoir, oui. Et peut être même plus tôt que prévu en fin de compte...

"Se revoir... je ne dis pas non. Là je suis à l'extérieur."

Toujours cette précision x) Extérieur était bien vague comme renseignement. Néanmoins, si on y réfléchissait ne serait ce qu'un tout petit peu, ce n'était pas bien compliqué de savoir où elle pouvait bien se cacher.

"Libre à toi..."

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