Hey You ! | Pv Yukio Toda |

" There's a long long road to reach your house. I arrived just before, just before the sunset and you said , and you said Welcome with your eyes and we said, and we said nothing at all ♫ " | Cocoon |

Kakuei s'était levé de bonne humeur ce matin-là, la veille il avait passé une partie de sa soirée près de Jihoon et un ami à lui plutôt étrange d'ailleurs. Ils étaient tous les deux dans la même année mais ils ne s'étaient tout simplement jamais parlé, Kakuei ne faisait guère attention aux gens qui l'entouraient depuis un bout de temps déjà. C'était donc avec une humeur dès plus joyeuse qu'il se releva de son lit. Ses yeux croisèrent le corps de son cher colocataire endormi, il affichait un sourire, à quoi donc pouvait-il penser ? Il ne connaissait pas assez son camarade pour répondre à cette question mais cela devait être quelque chose d'heureux pour afficher un tel visage. Il fit le moins de bruit possible et commença à s'habiller, il ne portait en instant qu'un simple short, il avait pour habitude de ne dormir que légèrement que ce soit en hiver ou en été. Il se dirigea ensuite vers les douches profitant de l'heure tardive, tout le monde devait être déjà passé à cette heure-ci. Il en ressortit une quinzaine de minutes plus tard, ses cheveux encore mouillés, des gouttes ruisselaient sur son doux visage.

Arrivé à sa chambre, il attrapa un jean qui trainait dans son armoire ainsi qu'un tee-shirt vert, son préféré au passage, c'était tout simplement sa couleur favorite. Des bracelets de la même couleur maintenant s'étaient accrochés sur ses deux poignets qui sciaient parfaitement avec sa tenue. Il lança un dernier regard à son colocataire qui venait d'ouvrir les yeux, sans doute s'était-il réveillé avec le bruit qu'avait fait Kakuei en se changeant. Il le salua sommairement et partit en direction de la sortie de l'établissement. Ses relations avec son camarade était disons plutôt tendues suite à son arrivée dès plus mouvementée. Enfin il n'avait pas envie d'y penser, il voulait tout simplement se promener dehors en profitant de sa solitude tant qu'il le pouvait. Il poussa un léger soupir, tant pis pour Yukio s'il avait envie de le voir aujourd'hui, il avait laissé son portable à sa chambre, il préférait être seul. Il croyait l'aimer, enfin du peu qu'il en savait mais il avait besoin de réfléchir et de penser à autre chose. S'allonger dans l'herbe et faire une petite sieste lui plaisait bien, il n'aurait personne là-bas pour le déranger dans son programme.

Kakuei arpentait les rues jusqu'à arriver au parc Yoyogi, son lieu de prédilection dans cette ville. C'était le seul endroit relativement calme, sans bruits de voitures, ni les conversations si peu passionnante à entendre. Dans ce parc on arrivait presque à entendre les oiseaux chantaient et voir des écureuils sur les arbres. Kakuei s'arrêta sur cette pensée, un écureuil ? C'était bien ce qu'il avait vu, non ? C'était la première fois qu'il en voyait un dans ce parc. Un sourire s'afficha sur son visage, il fallait absolument qu'il s'approche de celui-ci sans l'effrayer, comment l'apprivoiser ? Il n'avait rien sous la main qui pouvait l'aider à le faire. Il réfléchit ainsi pendant plusieurs minutes tout en observant celui-ci, guettant le moindre de ses mouvements, il voulait LE voir de près avant qu'il ne disparaisse dans cette jungle. Ne voyant aucune idée parvenir à son esprit il se décida à l'approcher d'un pas lent, très lent ! Il ne devait pas être beau à voir en cet instant, à se demander quelle âge il avait réellement pour agir de cette sorte, il se faisait vraiment honte dès fois.

Ce n'est qu'au bout de 3 minutes qu'il réussit à franchir les différentes obstacles qui le séparaient de l'écureuil. Celui-ci l'observait d'un drôle d'air se demandant sans doute ce que cet humain lui voulait, il ne devait pas avoir l'habitude qu'on se passionne pour lui, un petit animal. Il ne bougeait signe de triomphe pour Kakuei, il ne restait que quelques mètres, centimètres avant de pouvoir le toucher, l'apprivoiser. Mais alors qu'il allait enfin réussir son exploit, des bruits de pas proche de lui furent fuir le rongeur. POURQUOI ??? Il lâcha un soupir puis se tourna vers la personne en question, mais avant qu'il ne puisse voir qui c'était il commença à s'énerver.

- T'aurais pas pu faire attention ?! Depuis toute à l'heure j'essaye de l'approcher, au moment où j'allais réussir à le faire t'arrives, tu lui fais peur !! T'es vraiment ...

Il ne finit pas sa phrase remarquant que la personne en question était Yukio, il resta ainsi pendant plusieurs secondes ne sachant finir sa phrase. Et merde, pourquoi il avait fallu que ça tombe sur lui ? Comment allait-il réagir ? Il fallait s'attendre à tout.

Il y a des jours comme ça où vous vous dîtes que votre journée se passe bien et qu'en un instant tout s'effondre autour de vous. Ce jour faisait parti de ceux-là, il aurait mieux fallu qu'il reste dans sa chambre avec son cher colocataire en fait. Il s'était énervé un peu trop vite, il le savait, c'était son principal défaut. C'était son père qui lui avait transmis celui-ci à son plus grand désespoir, il n'arrivait que rarement à se contrôler, en cet instant il n'avait pas su le faire. Puis faut dire c'était la première fois qu'il voyait un écureuil dans ce parc, ils étaient si rare dans cette ville rempli d'immeuble d'en apercevoir un ! Bien sûr Yukio ne pouvait pas le comprendre, il n'avait pas la même perception que lui du monde.

- Bon, je vois que t'es de mauvaise humeur... je m'en vais !

Chouette il l'avait pris mal, il aurait espéré un peu plus de compréhension de sa part mais apparemment c'était trop demandé. Puis il l'avait senti froid, distant avec lui. Il n'avait même pas cherché à comprendre le pourquoi du moment. Il tenta de faire demi-tour mais Kakuei l'intercepta avant, il voulait s'excuser de son comportement. Yukio ne connaissait pas se côté de son caractère, il fallait vraiment qu'il apprenne à se contrôler sinon cela risquerait de ne rien arranger dans leur histoire. Bon il fallait s'excuser maintenant en espérant qu'il le pardonne, si ce n'était pas le cas sans doute que leur relation se dégraderait.

- Je suis vraiment désolé ! C'était pas contre toi que je m'énervais c'est juste que j'essayais d'approcher l'écureuil et t'es arrivé au mauvais moment. J'ai tendance à m'énerver facilement je suis vraiment désolé, la prochaine fois je me contrôlerai !

Le fait qu'il s'excuse ne semblait rien arranger, Kakuei ne savait plus quoi faire. Il détestait les prises de têtes avec les gens surtout si en partie c'était sa faute et qu'il ne comprenait pas la réaction des autres. Un silence pesant s'installe entre les deux qu'il ne su interpréter. Qu'est-ce qu'il pouvait donc se passer dans sa tête pour qu'il soit aussi froid avec lui ? Il ne supportait cette sensation, être rejeté faisait tellement mais à ses yeux. Il l'avait vécut trop de fois dans son passé, quand il s'attachait à quelqu'un la sensation de n'être plus rien à ses yeux le faisait souffrir. Il n'aurait pas dû à s'attacher à lui si facilement en fait, les seules personnes avec qui il ne risquait rien, qu'il le supportait était en fait JiHoon et Reira, il aurait aimé qu'ils soient là en cet instant pour le soutenir mais ils ne le pouvaient pas.

- Au fait, Kaku, Si tu pouvais éviter de me harceler par sms et de m'appeler en numéro caché, ça m'arrangerait. Tu m'as Saoulé !

De quoi il parlait là ? L'harceler en sms ? L'appeler en inconnu sans cesse ? Il se faisait des films le type ! Déjà son portable était tranquillement en train de se reposer à sa chambre et de deux il n'appelait jamais en inconnu. C'était pas parce que quelqu'un l'harceler que c'était forcement lui. Avant qu'il ne puisse répondre quoi ce soit, Yukio reçut un message et sourit, il tenta de voir de qui il s'agissait mais il ne put le faire, il s'était levé subitement comme si Kakuei ne devait pas le voir. A son retour il tenta de l'embrasser pour tenter d'abaisser la tension mais rien n'y fit, c'était comme s'il l'emmerdait en cet instant. Il avait besoin d'explication en cet instant et cette fois-ci ne s'excuserait pas de s'énerver, c'était légitime de sa part selon lui. Il se mit à le regarde d'un regard froid à son tour, oh non, il ne laisserait pas partir si facilement. Il ne connaissait pas assez Kakuei de ce qu'il pouvait voir.

- J'ai fait quelque chose de mal pour que tu me traites comme ça peut-être ? Je n'ai rien à me reprocher pour mon cas. Je crois que pour tes reproches tu te trompes de personnes mon cher Yukio, je ne crois pas qu'on a les mêmes définitions des mots. Pour moi, envoyer 2-3 sms en une après-midi à son copain ce n'est pas harceler quelqu'un ! Et sache une chose avant de parler une prochaine fois que je n'appelle jamais les gens en inconnu les gens ! Mon portable est tranquillement à ma chambre en train de se reposer alors ne me dis pas que je te harcèle ! Je n'ai rien à me reprocher, si tu veux en finir avec moi dis-me le maintenant, ça ira plus vite, ça évitera de nouvelles prises de têtes. T'as quelque chose à me dire peut-être ?

Il se mit à regarder Yukio d'un regard mauvais, oh non, qu'il ne croie pas impunément que Kakuei se laisserait faire. Il pardonnait facilement aux gens mais là il avait dépasser les limites selon lui. Kakuei sentit le rythme de son cœur s'accélérait, il espérait qu'il n'allait pas recommencer à faire une crise d'angoisse. Il n'avait pas envie de parler de ses soucis à Yukio en cet instant. Chaque fois ce souvenir revenait qu'il s'énervait réellement contre quelqu'un, il ne fallait pas qu'il y pense sinon ça s'aggraverait, il ne voulait pas que Yukio le voie dans cet état si faible qu'il détestait tant. Il tremblait légèrement à croire que rien ne s'arrangeait, il fallait que ça cesse. En pleine crise d'angoisse il se trouvait tellement faible.

Il ne fallait pas que croire que Kakuei était quelqu'un qui se laissait faire, bien sûr il détestait le fait de le prouver aux gens, généralement ça finissait mal. D'ailleurs en cet instant tout y ressemblait, puis son corps semblait s'y mettre aussi. L'énervement finissait très souvent en angoisse à son plus grand malheur. Maintenant il fallait qu'il l'attende plusieurs dizaines de minutes pour que son rythme cardiaque ralentisse, ses tremblements cesseraient alors, il connaissait son corps. Il fallait qu'il pense à autre chose pour se calmer. Comment ? Tout en sachant que Yukio était près de lui il ne pouvait qui pensait, faire comme si tout allait bien, il n'y avait que cette solution. Avant qu'il ne puisse quoique faire il se sentit partir en arrière, signe que rien ne s'arrangeait. C'est Yukio qui le rattrapa avant qu'il ne s'en rende compte, il l'allongea sur l'herbe, ce n'était pas une si mauvaise idée que ça, il ne sentait pas capable de rester debout. Il entendait toutes les excuses de Yukio mais ne les écoutait pas, des murmures au loin, il essayait seulement de calmer son rythme cardiaque en cet instant. Il sentit la main de Yukio prendre la sienne, pour lui prouver qu'il s'inquiétait ? Qu'il tenait à lui ? Il ne savait pas et n'avait guère envie d'y réfléchir.

- Excuse moi... J'ai pas été très tendre avec toi... mais...
Bah, j'ai failli renverser quelqu'un, à moto cet après midi... et... je l'ai invité à déjeuner ensuite, puis, j'ai passer l'après midi avec lui... j'aurais pas dû ? Tu m'en veux pas ? Je suis vraiment désolé... Crois moi... j'en suis désolé !

A l'oreille ça sonnait faux vous ne trouvez pas ? Kakuei en avait le sentiment mais il ne voulait pas y penser. Comme si le fait de rencontrer quelqu'un expliquer le fait qu'il est rejeté il y avait quelques minutes ? Il n'était pas idiot non plus. Il avait beau trop rêver il était assez lucide pour remarquer quand quelqu'un lui mentait. C'est une certaine douleur au niveau de son cœur qui le fit cesser de penser à ses futilités. Il grimaça légèrement puis commença à parler doucement pour ne pas affoler son petit ami ni prendre trop d'air, il avait besoin de respirer ! Entre les différents qu'il disait il s'arrêtait pour reprendre son souffle.

- T'inquiètes pas pour moi, c'est juste une crise d'angoisse. Suffit d'attendre une vingtaines de minutes ou plus pour que tout cesse, j'en ai l'habitude depuis le temps. Je crois que j'ai hérité ça de mon père, des rares souvenirs qu'il me reste de ma mère, il ne me semble qu'elle n'en avait pas...

Il cessa de parler, il fallait qu'il pense à quelque chose de beaucoup plus joyeux qui lui ferait oublier son état en cet instant. Une musique douce et calme qui le transporterait ailleurs, loin de ses soucis premiers. Si ! Il y avait cette chanson qu'il avait entendu à la radio il y avait quelques heures, c'était un groupe français qui chantait en anglais apparemment. Il y avait ce refrain si entrainant qui l'avait transporté dès la première écoute : " Hello, hello, I take you on a trip. Hello, hello, I take you on a trip " Il ressentait déjà un ralentissement de son rythme cardiaque, certes faible mais cela signifiait qu'en principe que cela allait s'arranger. La douleur au niveau de son cœur diminuait, il n'avait pas la force de parler en fait. Il ferma les yeux quelques minutes, il avait besoin de repos, en fait il aurait mieux fallu qu'il reste dans sa chambre ce matin-là et restait avec son colocataire même s'il ne s'entendait pas forcement bien avec. Il aurait évité dès tas de problèmes dont celui-ci.

Yukio devait sans doute s'inquiéter pour lui en cet instant, non ? Il rouvrit les yeux doucement sous le regard de son camarade, à quoi donc pouvait-il penser ? Il tourna la tête et referma ses yeux, il voulait se reposer simplement, il avait besoin de s'isoler, ne plus penser à lui, ni ses excuses complètement bidon. Il se mit à murmurer doucement de façon à que Yukio l'entende.

- Ne vas pas croire que j'ai cru un seul de tes mots... ça sonnent trop faux pour être vrai. En cet instant je n'ai pas vraiment envie d'en parler alors cesse de me ressortir encore une excuse pour expliquer ton comportement.

Des excuses, toujours des excuses, s'en en finissait plus. Il détestait les pseudos excuses des gens, comment quelqu'un peut-il le faire tout en sachant qui l'a fait souffrir une autre personne ? Il croyait réellement qu'en demandant pardon que la personne allait oublier toutes les souffrances qu'il avait subit simplement avec quelques mots ? Aux yeux de Kakuei cela paraissait complètement hypocrite, lorsqu'on fait souffrir une personne on en est pleinement conscient quoiqu'on puisse dire, c'était de la mauvaise foi, les alibis de la mauvaise foi. On est toujours libre de nos propres choix, quelles que soient les pressions qui pèsent sur moi, c'est moi qui réponds de la façon dont je réagis à ces pressions : je peux me soumettre, collaborer volontairement, choisir de me révolter, chercher à m'enfuir, me suicider, etc. Les événements extérieurs n'agissent pas directement sur ma conduite, tout dépend de l'usage que je fais de ce qui s'impose à moi. Pardonner à quelqu'un il le faisait facilement mais lorsque cela lui faisait réellement mal il avait une certaine hargne pour résister à tout ça. Yukio avait perdu sa confiance, une chose qu'il ne redonnait pas facilement.

Les yeux fermés il attendit au loin Yukio partir, il fuyait ? Allait-il revenir ? Il ne pouvait le savoir il fallait seulement attendre. Il n'avait rien dit, il se sentait mal sans doute. Puis il fallait dire que lorsque Kakuei faisait des crises d'angoisse c'était assez surprenant surtout que celle-ci était relativement forte. Kakuei y était habitué, il s'y faisait, pour lui ce n'était pas très grave dans le fond, il fallait seulement attendre, penser à autre chose enfin une fois il avait réussit à finir aux urgences une fois mais c'était vraiment rare et il ressentait une réelle douleur au niveau de son cœur. Là, ça allait passer il n'y doutait pas puis d'ailleurs son rythme cardiaque ralentissait. Il passa plusieurs minutes, dizaines de minutes ? Il ne pouvait le savoir. Yukio arriva enfin.

- Tu as raison. Je n'ai pas à me justifier, ma conduite était impardonnable. Je comprendrais si tu veux rompre...même si ce n'est pas ce que je désires. J'ai profiter de ta gentillesse, et c'est impardonnable. Tu mérites peux t'être quelqu'un de mieux. Mais sache que j'ai été sincère sur mes sentiments. Je n'ai pas fait que jouer avec toi. Je t'aime vraiment. Je t'ai fais mal ? Si mal que ça ? Aussi mal que la fameuse personne qui t'as causé du tord ? Si c'est le cas... je ne sais plus quoi faire... disparaître de ta vie ? Ou plutôt, disparaître de LA vie... ? J'ai perdu ta confiance... c'est quelque chose qui fait mal. Que dois-je faire, dit le moi ? Je ferais n'importe quoi, pour toi !

Sa voix semblait sincère, ses propos aussi, il s'était donc rendu compte qu'il l'avait fait du mal à Kakuei ? Il avait donc joué avec lui ? Il le savait plus au moins mais sans savoir comment il s'était attaché à lui, trop facilement peut-être. Il croyait réellement avoir fait aussi mal que son père ? La preuve qu'il se sentait vraiment mal en cet instant. Oh non, qu'il se rassure jamais personne n'arriverait à lui faire aussi mal, c'était im-possible. Le côté légèrement sadique de celui-ci fit son apparition, il avait eu mal ? Tant mieux même si en principe ce n'avait pas été son but premier. Kakuei ne su quoi répondre, il ne savait même pas où il en était avec ses propres sentiments alors s'il devait choisir ce que deviendrait leur histoire était encore plus difficile.

Plusieurs minutes passèrent sans qu'aucun bruit ne se firent entendre, Yukio semblait lui aussi ailleurs en cet instant, il pensait au silence de Kakuei ? Kakuei n'avait jamais était à l'aise à partir du moment où il fallait qu'il exprime ses sentiments à quelqu'un. Il avait le devoir de le faire en cet instant. Ce fut la sonnerie du portable de Yukio qui le fit ouvrir les yeux, Yukio commença à parler. Il parlait à quelqu'un, il ne voyait pas qui ça pouvait être mais à la fin de sa conversation il se mit à parler à Kakuei.

- C'était ma mère, elle voulait que je viennes dîner, Vendredi avec eux. Mais, je n'ai pas sû quoi répondre, elle voulait que je vienne avec toi. Enfin, l'élu de mon cœur. Mais je n'ai pas su quoi dire, car je ne sais plus où on en est, toi et moi...

C'était donc sa mère qui l'avait appelé ? Une légère tristesse apparut au fond de ses yeux, avoir une vrai famille ça ressemblait déjà à quoi ? Se sentir aimé dans la sienne, depuis longtemps il avait déjà oublié ce sentiment, même si son père essayait de faire de son mieux pour rattraper ses erreurs, il lui donnait très souvent de l'argent pour essayer de combler ce manque, il essayait plus ou moins en affection aussi mais ça ne servait à rien. Leur pseudo-famille ne ressemblait plus à grand chose, ils étaient devenus des inconnus avec seulement des liens de parentés, rien de plus. Il se releva doucement pour ne pas perdre l'équilibre, il s'assit dans l'herbe puis se mit à regarder son cher Yukio avec un sourire amer.

- Moi non plus je ne sais plus. Tu n'arriveras jamais au niveau de mon père je crois, c'est simplement im-possible, tu ne m'as pas fait aussi mal rassure-toi. C'est juste que ma crise d'angoisse a aggravé la situation selon mon point de vue. Je me sentirai plus mal qu'autre chose dans ta famille je crois, j'ai oublié depuis longtemps ce que ça signifiait. A ton avis il faudrait tout arrêter ou continuer notre histoire ? Je n'en ai aucune idée, vas-tu arrêter d'être comme tu es ou changer ? J'ai pas vraiment un caractère très sociable par moment, c'est plutôt le contraire. Tu as une idée de ce qu'on peut devenir les deux peut-être ?

Il le regardait avec un regard dès plus sérieux. Yukio à quoi donc pensait-tu ? Il avait l'air ailleurs comme s'il pensait à autre chose ou quelqu'un.

" Et bien, je ne veux surtout pas rompre avec toi... je tiens trop à toi.
Changer ? J'essaierai, mais ce ne sera pas facile. Je suis sûr qu'avec le temps, lorsque les choses deviendront plus sérieuses entre nous, lorsque tu seras sûr de m'aimer, j'aurais changé. "

Yukio ne voulait donc pas que leur relation s'arrête ici et maintenant, il espérait que cela devienne beaucoup plus sérieux entre eux. Kakuei l'espérait lui aussi mais leur avenir lui semblait assez flou pour tout dire, il n'avait jamais ressenti ce sentiment alors comment pouvait-il le savoir. Yukio espérait vraiment changer dans un futur proche lorsque Kakuei serait sûr de ses sentiments, il y croyait lui aussi. Le temps, il n'y avait que le temps qui pourrait répondre à leurs questions, Dieu peut-être ? Kakuei n'étant pas croyant ne se basait pas sur celui-ci. Il sourit à Yukio, et si au final il avait raison ? Lui aussi tenait à son camarade, puis il fallait essayer pour savoir. Il préférait avoir des remords plutôt que des regrets notre cher Kaku.

" Kaku-chan. Viens dîner avec moi, vendredi. Avec moi et mes parents. Je suis sûr que tu trouveras ta place parmi ma famille. Ils t'adorerons ! Et, j'ai vraiment envie que tu viennes ! Tu es sans doute ce que j'ai de plus précieux au monde. Ne me lâche pas. "

Il aborda ensuite le sujet de sa famille, il voulait absolument le voir près de lui ce vendredi-là sous la demande de sa mère, il était la personne à qu'il tenait le plus au monde ? Il n'exagérait pas un petit peu ? Même pas ? Cette phrase le surpris de tout au plus. Il tenait à Yukio mais pas autant qu'à JiHoon, cela de nombreuses personnes ne pouvaient le comprendre, c'était dès plus compliqué. Il avait tellement fait pour lui, il l'avait soutenu dans ses moments les sombres depuis deux ans, ils avaient partagé de tels moments ensemble que personne à ses yeux ne pouvait l'égaler, il fallait vraiment que ce soit quelqu'un d'exceptionnel pour que ce soit le cas. Le fait d'aller voir sa famille le dérangerait plus qu'autre chose, il devait qu'être sympathique mais c'était difficile à vivre comme situation, affronter leur regard, ressentir l'amour dans cette famille, il ne savait pas s'il pourrait le supporter sans ressentir une certaine mélancolie. Voir une famille s'aimer était insupportable pour lui, il souffrirait c'était certain, il serait jaloux de Yukio quoiqu'il arrive, il était égoïste il le savait.

- Essayons une dernière fois, tous les deux alors, il n'y aura pas de regrets. Je ne sais pas si j'irai, c'est peut-être idiot je me sentirai trop étranger de ta famille puis je sais que cela peut paraitre idiot, gamin, égoïste mais je serais jaloux de toi, du fait que tu as des parents aimants. Depuis trop longtemps je n'ai pas ressenti ce sentiment avec ma famille, enfin si on peut appeler ça une famille.

Yukio s'approcha dangereusement de Kakuei, il lui prit sa main puis rapprocha leur visage et l'embrassa tendrement. Ces baisers lui avaient manqués depuis bientôt une journée, il lui répondit avec un échange possessif puis sans prévenir le plaqua sur le sol, ses mains emprisonnant les siennes, bien sûr qu'il pouvait bouger, il avait beaucoup plus de force que celui-ci mais Kakuei n'y prêta guère attention. Il l'embrassa puis peu à peu ses baisers descendirent plus bas, au niveau de son cou, il déposait des baisers papillons sur son cher et tendre qui ne semblait pas être indifférent à ceux-ci. Il repartit ensuite sur son visage pour capturer ses lèvres tendrement. Il les mordilla légèrement pour ne pas faire mal à son bien aimé.

Il lui avait manqué pendant ses dernières heures et lui montrait agréablement bien, leur relation n'allait pas s'arrêter si facilement. Il s'y était attaché trop rapidement pour qu'il ne s'agisse que d'une petite histoire de quelques jours, finalement peut-être qu'il viendrait à ce fameux repas, Yukio aurait-il de bons arguments pour le convaincre ?

Yukio sans problème aurait pu inverser leur position, Kakuei n'avait pas réellement de force en lui, ce n'était pas en passant ses journées à dessiner qu'il allait pouvoir acquérir une certaine force. Kakuei aimait ressentir ce sentiment de supériorité même si ce n'était que temporaire. Après tout ce n'était que légitime, Yukio avait abusé de sa gentillesse, comment quelqu'un ne pouvait-il pas le comprendre ? Kakuei se mit à lui mordiller son oreille gauche, Yukio avait l'air plutôt ravi vu ses réactions en cet instant.